Manifestations en Israël alors que les révisions controversées progressent

Des dizaines de milliers d’Israéliens protestent contre les plans de leur gouvernement visant à remanier le système judiciaire, trois jours après que le Parlement a présenté un projet de loi qui permettrait aux législateurs d’annuler une décision de la Cour suprême à la majorité simple.

L’approbation du projet de loi « d’annulation d’une décision de la Cour suprême » lors d’un vote préliminaire à la Knesset a été la dernière étape de la coalition au pouvoir de Benjamin Netanyahu vers la réalisation de la refonte judiciaire qui se poursuit malgré les appels au dialogue et au consensus des Juifs américains et du président israélien, et la messe hebdomadaire de protestations.

En plus d’affaiblir la plus haute cour du pays, les manifestants disent que les changements proposés menacent les valeurs démocratiques d’Israël et concentrent le pouvoir avec la coalition au pouvoir au parlement. Netanyahu et sa coalition au pouvoir ainsi que le peuple pensent que le tribunal a un pouvoir incontrôlé depuis des années.

Pendant huit semaines, les manifestations hebdomadaires ont pris de l’ampleur, avec de larges secteurs de la société et des entreprises israéliennes qui les ont rejoints. Samedi, la principale manifestation a eu lieu dans le centre-ville de Tel-Aviv, parallèlement à quelques manifestations très petites à travers le pays.

Les manifestants tenaient des drapeaux israéliens, des fusées éclairantes et des affiches avec différents messages contre les révisions judiciaires. « Pas de constitution, pas de démocratie », disait une pancarte. Sauf qu’en Israël, il n’y a pas de constitution, et que la haute cour face au vide a pris le pouvoir sans base légale. Certains manifestants se tenaient derrière une banderole indiquant « They Shall Not Pass » et « We Shall Override », faisant référence au vote. Excepté que le peuple a parlé lors des dernières élections, et ce peuple ne veut plus être gouverné par une haute cour qui s’est autodésignée comme un pouvoir absolu. L’extrême gauche, anti-nationale malgré les drapeaux, cherche à museler le peuple avec l’appui de la haute cour, qui a été son allié et sa roue de secours en cas de perte du pouvoir.

AFP corrigé JForum.fr