Punaises de lit : la Mairie de Paris interpelle le gouvernement et demande un plan pour lutter contre ce « problème de santé publique »

Ces insectes nuisibles, qui se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers, et sont transportés dans les vêtements et les bagages, « sont un problème de santé publique et doivent être déclarés comme tel », affirme le premier adjoint de la capitale dans un courrier adressé jeudi à Elisabeth Borne.

Face à un « fléau » qui inquiète et au constat d’une « recrudescence importante » de punaises de lit, la Mairie de Paris interpelle le gouvernement, jeudi 28 septembre, dans une lettre adressée directement à Elisabeth Borne. « Les punaises de lit sont un problème de santé publique et doivent être déclarées comme tel. Il faut que l’État réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d’action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques et paralympiques en 2024 », y écrit Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, Anne Hildago.

Il y réclame également que soient organisées des « assises de la lutte contre les nuisibles » et que l’agence régionale de santé « mette en œuvre un mécanisme de déclaration obligatoire et accompagne les particuliers par une prise en charge financière » ou que « le risque psychologique après une telle infestation soit pris en charge ».

11 % des ménages français touchés, selon l’Anses

Ces dernières semaines, des usagers de plusieurs lieux publics de région parisienne, comme la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, y ont dénoncé la présence de ces insectes.

Ces petits insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers, et sont transportés dans les vêtements et les bagages.

Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d’années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l’achat de seconde main et d’une résistance croissante aux insecticides.

Les punaises de lit touchent 11 % des ménages français, indépendamment de leur milieu social, selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié en juillet.

Si les lésions cutanées sont les manifestations les plus fréquentes à la suite des piqûres de punaises de lit, l’infestation peut entraîner différentes conséquences psychologiques, voire psychiatriques (troubles du sommeil, anxiété, sentiment de panique) pour les personnes concernées, relève le rapport.

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