Cela ressemble tellement à l’arrogance traditionnelle de la diplomatie française qu’on se demande où est la révélation… (la confirmation?). Sans doute que Sarkozy s’est toujours pris pour le roi du Qatar. Mais lui, il produit les idées -et le plus souvent il n’a pas le pétrole… Qu’il est le pire ennemi d’Israël?  La concurrence est pourtant rude en ce domaine. 

La France a cherché à mener les pourparlers de paix israélo-palestinienne (Wikileaks)

L’ambassadrice convoquée après des révélations sur des écoutes de Chirac, Sarkozy, Hollande par les USA

Lionel Bonaventure (AFP/File)
Lionel Bonaventure (AFP/File)« Then French president Nicolas Sarkozy takes part in a ceremony marking the 67th anniversary of the Allied victory over Nazi Germany in World War II, on May 8, 2012 at the Arc de Triomphe in Paris »
 

La France a cherché à jouer un rôle de premier plan dans la relance possible des pourparlers de paix au Moyen-Orient entre Israël et les Palestiniens en 2011, allant jusqu’à laisser germer l’idée d’écarter les puissances mondiales des pourparlers et d’imposer un ultimatum aux Etats-Unis, selon des documents publiés par WikiLeaks mardi soir.

Nicolas Sarkozy « a affirmé le 7 juin sa détermination à aller de l’avant avec une initiative pour relancer des discussions de paix directes au Proche-Orient entre Israël et les Palestiniens ». D’après cette note, M. Sarkozy aurait réfléchi à inclure le Quartet à son initiative, tout en craignant que celui-ci récupère à son avantage cette initiative et que celle-ci soit dès lors « morte-née ».

M. Sarkozy aurait envisagé de rallier à son initiative le président russe de l’époque, Dimitri Medvedev, ou, autre option, de lancer un ultimatum à Barack Obama « concernant l’Etat palestinien ».

Les USA « doivent tout faire pour réparer les dégâts »

Le Premier ministre français Manuel Valls a estimé mercredi que les Etats-Unis « doivent tout faire pour réparer » les dégâts liés aux révélations sur les écoutes américaines et a réclamé un « code de bonne conduite » entre pays « alliés ».

« Il est souhaitable qu’entre pays alliés un code de bonne conduite soit établi en matière de renseignement et de respect de la souveraineté politique », a estimé M. Valls devant l’Assemblée nationale, dénonçant « les pratiques inacceptables » émanant d’un pays « ami ».

L’ambassadrice des Etats-Unis en France, Jane Hartley, a été convoquée mercredi au ministère des Affaires étrangères après les révélations de WikiLeaks sur les écoutes ayant visé trois présidents entre 2006 et 2012, a-t-on appris de source diplomatique française.

Wikileaks a révélé mardi des documents montrant que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que des collaborateurs et diplomates, ont été écoutés par le renseignement américain, pratiques que l’Elysée juge « inacceptables ».

De son côté, Paris a déclaré que la France ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité », à l’issue d’une réunion d’urgence autour de François Hollande.

« Des engagements avaient été pris par les autorités américaines », qui s’étaient engagées fin 2013 à ne plus écouter leurs alliés, « ils doivent être rappelés et strictement respectés », affirme l’Elysée dans un communiqué, en condamnant « des faits inacceptables »

« Ce sont des révélations qui font peur, qui nécessitent des explications de la part des Etats-Unis et puis des garanties sur le fait que ça ne se reproduise plus », a déclaré la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, sur France 2.

Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, qui aurait lui aussi été écouté, a jugé cette affaire particulièrement « choquante et regrettable ».

« Compte tenu des relations extrêmement proches que nous avons avec les Etats-Unis, compte tenu que nous sommes des alliés extrêmement fidèles, et bien je trouve qu’il y a là une rupture du pacte de confiance », a-t-il dit sur RTL.

Washington assure ne pas avoir ciblé les communications de Hollande

La Maison Blanche a assuré mardi soir qu’elle ne ciblait pas les communications du président français François Hollande et qu’elle ne le ferait pas.

« Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande », a indiqué à l’AFP Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), sans autres précisions sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé.

Les documents de WikiLeaks, classés « Top-Secret », consistent notamment en cinq rapports de l’agence de renseignement américaine NSA basés sur des « interceptions de communication ». Ils étaient destinés à la « communauté du renseignement » américaine et à des responsables de la NSA, selon Libération.

Sans révélation fracassante, ils éclairent le fonctionnement ou la prise de décision de M. Hollande et de ses deux prédécesseurs.

Ils montrent par exemple comment M. Sarkozy se percevait en 2008 comme le « seul homme capable » de résoudre la crise financière. L’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Philippe Douste-Blazy, est lui perçu comme ayant une « propension (…) à faire des déclarations inexactes et inopportunes ».

Le document le plus récent date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l’entrée en fonction de François Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.

(Avec AFP)

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