La destitution de Biden, une solution à sa santé mentale

« Avec Joe Biden, la question n’est plus va-t-il jeter l’éponge, mais quand va-t-il le faire ? » Cette question pourrait bien s’étaler sous peu dans la presse américaine. Son âge avancé était déjà une préoccupation au moment de sa campagne, de son élection le 3 novembre 2021 comme de son investiture en janvier 2022. C’est devenu un motif d’inquiétude grandissant pour son plus proche entourage, en particulier lors de ses prises de parole publiques. Dimanche dernier, le 10 septembre, après l’Inde où il participait au sommet du G20, Joe Biden se trouvait au Vietnam, à Hanoï plus précisément, pour une halte diplomatique.

Lors d’une conférence de presse, un journaliste l’interroge sur le dérèglement climatique. La réponse de l’octogénaire en laisse plus d’un pantois dans la salle. Évoquant un film de John Wayne, il ânonne avec difficulté : « Vous savez, c’est… Il y a… il y a un film sur John Wayne… C’est un éclaireur indien. Et ils essaient de ramener les… je pense que c’était les Apaches… une… une des grandes tribus d’Amérique dans la réserve (…) Eh bien, il y a beaucoup de soldats poneys menteurs à tête de chien sur le réchauffement climatique. » Du côté de son équipe, c’est l’affolement, d’autant que le président, se sentant, qui sait, aussi à l’aise que dans sa demeure du Maryland, ajoute aussitôt : « Je ne sais pas pour vous, mais je vais me coucher. »

L’homme qui veut gouverner Israël via Bennett , Gantz ou Barak devrait se concentrer d’abord sur sa santé mentale, puis sur la santé des États-Unis, au lieu de chercher à s’ingérer dans les affaires d’Israël. Quant à ceux qui ont justifié la « rencontre secrète » entre Biden Bennett et Gantz en prétendant qu’il serait bon pour les États-Unis de rester en contact avec les éventuels successeurs de Netanyahu, que diraient-ils de contacts avec Trump pour les mêmes raisons. 

ENQUÊTE EN DESTITUTION

Un diablotin passe, mais Karine Jean-Pierre, la très francophone porte-parole de la Maison-Blanche, le chasse et s’empresse de tirer les rideaux sur la débâcle. Pas la première fois, ni la dernière. Autre sujet d’angoisse : le rôle que le président a pu jouer pour « soutenir » les activités controversées de son fils Hunter Biden en Ukraine du temps où lui-même était le vice-président de Barack Obama, de 2009 à 2016. Pressions sur les autorités de l’époque, implication personnelle ? Lors de la campagne pour la présidentielle de 2020, Donald Trump a maintes fois tenté d’éclabousser son rival démocrate avec ce dossier qui pourrait s’apparenter à du trafic d’influence si du moins des preuves fiables existaient. L’ancien président républicain et milliardaire n’en démord pas : « La justice aux ordres des démocrates ne les a jamais cherchées. »

Il a finalement convaincu Kevin McCarthy, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants des États-Unis, de lancer une enquête en destitution contre celui que Donald Trump surnommait « Sleepy Joe ». Mais, sans soumettre son initiative au vote de la Chambre des représentants, alors même qu’en 2019, Donald Trump s’insurgeait d’être lui-même l’objet de ce genre d’enquêtes. Au regard des défaillances de Joe Biden et du chemin judiciaire très encombré qui attend Donald Trump, nombre d’Américains pourraient légitimement se demander si le pays ne mérite pas mieux que la bataille de seniors annoncée. À ce jour pourtant, aucun des deux grands partis de gouvernement semble en mesure de trouver une alternative crédible.

Étonnante situation pour un grand nombre de démocraties quant à leur incapacité à se choisir les meilleurs d’entre eux pour les gouverner, mais de mettre à leur tête celui qui est le plus mis en avant par les médias. Il y a là une perversité dangereuse, qui repousse les plus capables au bénéfice des plus opportunistes.

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