La campagne ukrainienne pour une victoire patriotique

Yossi Kupervasser

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pourrait être vaincu et même perdre la vie, mais il a réussi avec un courage exemplaire à faire passer des messages déterminés et convaincants à son peuple et à ses soldats qui se battent par tous les moyens contre l’envahisseur russe et réussissent à lui infliger des dégâts et des pertes humaines.

Zelensky a créé un récit ukrainien de lutte inlassable, de sacrifice, et de fierté nationale. Ce narratif sera probablement l’héritage de l’éthos ukrainien. Un tel héritage pourra inspirer une résistance non seulement à l’occupant russe mais aussi peur servir d’exemple de lutte pour la Liberté, présentant l’Ukraine comme un modèle pour d’autres nationalités voisines ou au peuple russe demain.

Rappelons que l’Union soviétique avait maitrisé les révoltes en Hongrie (1956) et en Tchécoslovaquie (1968), mais le récit de résistance, de fierté nationale a finalement conduit à l’effondrement de l’URSS et à l’indépendance des pays de l’Est. Ils ont abandonné le bloc communiste pour rejoindre les démocraties occidentales et l’Union européenne.

Au-delà des aspects militaires, stratégiques, économiques, cybernétiques, et psychologiques, la campagne pour le récit national dirigée par Zelensky constitue un véritable danger aux yeux de Poutine.

Le président russe est évidemment convaincu que sa politique est justifiée pour empêcher l’OTAN d’étendre son rôle d’influence et donc il parvient à créer un effet de menace et d’intimidation envers ses voisins occidentaux en positionnant la Russie comme une superpuissance. Toutefois, en Russie même, Poutine a du mal à mobiliser un véritable soutien populaire.

Zelensky

(Presidential Office)

Dans cette guerre conventionnelle, l’Ukraine s’efforce de faire payer un lourd tribut à l’armée russe et de prolonger les combats, tandis que la Russie utilise sa supériorité numérique, sa puissance militaire et la qualité de ses armements.

Pour Israël, les conclusions sont claires car le récit sioniste est plus vital que jamais. Nous devrions compter que sur nous-mêmes pour garantir nos intérêts sécuritaires. Nous devrions également veiller à ce que la faiblesse de l’Occident ne se traduise pas par une volonté d’accepter les exigences iraniennes pour pouvoir signer un accord sur le nucléaire.

Kiev Metro

(Kiev City Council, Wikimedia)

Dans cette optique, Israël doit garder sous son contrôle des territoires vitaux pour sa sécurité, tels que la vallée du Jourdain, des parties stratégiques de la Judée et de la Samarie et les hauteurs du Golan.

Enfin, Tsahal devra accroître et améliorer ses capacités militaires pour pouvoir mener des guerres conventionnelles et de les gagner.

Voir l’intégralité de l’article et ses références sur le site du Jerusalem Center
https://jcpa.org/ukraines-president-zelensky-is-winning-the-narrative-campaign/

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habibi

Pauvre Monsieur Cohen qui prend ses rêves exhaltés et ses fantasmes excitatoires sanguinaires pour le réel.
C’est de fait la Russie qui dispose de toutes les cartes maîtres… et sur le terrain des régions ukrainiennes qui intéressent véritablement la Russie en raison de leurs populations russes et russophones, son armée a déjà quasiment gagné la guerre contre l’armée ukrainienne, encerclée dans des nasses successives desquelles elle ne pourra échapper que par la reddition ou l’obstination suicidaire.

Asher Cohen

La Russie n’est pas une super puissance, et cette guerre d’Ukraine ne fait qu’en confirmer le bas niveau. Par son ordre de mobilisation générale, Zelenski a levé 12 millions d’Ukrainiens, certes des civils non entrainés, mais formés et armés par l’Occident. Croire que l’on pourrait opposer 200.000 soldats russes à 12 millions d’Ukrainiens en armes est d’un stupidité lamentable. L’invasion russe a été rapidement contenue, et cela fait plus de 8 jours que des journaleux et prétendus experts nous annoncent la ‘prise imminente’ de Kiev, mais nous en attendons toujours l’événement.

Les russes n’ont manifestement pas de plan B. Ils se contentent de tirer des missiles depuis la Russie, le Belarus, et des lanceurs mobiles en Ukraine. Ils n’ont pas la maîtrise du ciel ukrainien, en Réalité gardé par les 2 parties. Les avions russes doivent voler à haute altitude par crainte des missiles stinger, manquant ainsi de précision et d’efficacité. De plus les russes craignent les livraisons de missiles sol-air par l’Occident, au point de menacer de frapper les convois d’armes en Pologne et Roumanie. Les colonnes de blindés russes souffrent de problèmes logistiques et sont décimées par les missiles javelin. Des navires russes ont aussi été frappés par missiles tirés d’Odessa, et l’Ukraine aurait toujours 56 avions de combat en activité.

Certes, les ukrainiens commettent la faute de ne pas détruire complètement par missiles les colonnes de blindés russes et les terminer au napalm. Leur plus grande faute, à mon sens, est de ne pas contre-attaquer en bombardant les territoires russes et belarus, ne serait-ce qu’à coup de missiles, napalmer les villes russes et belarus, et les nettoyer à l’arme chimique et bactériologique.

Poutine a certes menacé de frappes nucléaires, et Biden, à la différence de Nixon en 1973, n’a pas déclenché d’alerte nucléaire mondiale, ce qui est lourd de sens. Mais la 6ième flotte US est présente en Mer Noire, avec un porte avion Nimitz et des dizaines d’avions porteurs de missiles nucléaires, ainsi que deux destroyers américains en Mer Baltique, ce qui montre que Poutine intimide bien peu.

Le temps joue en faveur des ukrainiens. Les 12 millions d’hommes mobilisés vont être de plus en plus entraînés à la guerre, et de plus en plus efficaces. De l’autre côté, Poutine ne peut manifestement plus envoyer de renforts en Ukraine sans affaiblir la défense du territoire russe de 17 millions de km carrés. Il ne peut pas non plus mobiliser des appelés, mais simplement envoyer des volontaires, qui manifestement ne se bousculent pas au portillon, car tout le Monde comprend que les 200.000 soldats russes présents en Ukraine finiront exterminés, s’ils ne partent pas.

Poutine a déjà perdu cette guerre, et son armée a perdu toute crédibilité vu ses ratés lamentables. Les russes se ridiculisent, et l’Occident ne semble pas disposé à utiliser des armes de destruction massives. Avec l’isolement diplomatique et économique, ce pays va s’enfoncer de plus en plus. Les Chinois ont probablement un œil sur la partie asiatique située à l’est de l’Oural, et bien des pays d’Europe de l’est aimeraient récupérer les territoires annexés par les russes en 1945.

Tout ceci montre bien que ce pays n’est pas une super puissance, mais un géant aux pieds d’argile, qui aboie comme un roquet et peut s’effondrer comme un château de cartes. Il est évident qu’entre les États-Unis et la Chine le pouvoir ne se partage pas, et il n’y a plus la place pour un troisième larron comme la Russie, l’homme malade de l’Euro-Asie, qui va être dépecé comme l’Empire Ottoman après 14/18. C’est simplement la marche de l’Histoire.

Pour les Juifs, la leçon est simple: ne pas se laisser impressionner par une réputation, et ne compter que sur nous-mêmes, quelles que soient les puissances auxquelles nous avons à faire.