Rapprochement entre Israël et l’Union Européenne.

Après dix ans de brouille, l’État hébreu et l’Union européenne restaurent des relations privilégiées au sein de plusieurs institutions européennes. Une évolution liée aux personnes, à des intérêts économiques réciproques et au contexte régional du Proche-Orient.

Restaurer de bonnes relations avec l’Union européenne était l’un des objectifs majeurs énoncés par Yaïr Lapid, lorsqu’il est devenu ministre des Affaires étrangères en juin 2021. C’est fait. Le Conseil d’association Israël-Union Européenne a tenu sa réunion annuelle à Bruxelles pour la première fois depuis 10 ans, ce qui « corrige une erreur historique », selon les termes de Yaïr Lapid, qui est aussi Premier ministre depuis fin juin. Ce dernier s’est exprimé par vidéo-conférence, alors que le ministre du Renseignement israélien, Elazar Stern, était présent à Bruxelles.

Ce Conseil a été créé en 1995, dans la foulée des Accords d’Oslo. Mais en 2013, le Premier ministre Benjamin Netanyahou annule la rencontre, protestant ainsi contre une décision de l’Union européenne d’établir une distinction entre Israël et les territoires occupés. L’année suivante, c’est l’UE qui annule le rendez-vous annuel suite à l’opération militaire Bordure protectrice menée à Gaza. Et depuis, rien.

Réconciliation

Trois raisons majeures expliquent cette réconciliation. D’abord, il s’agit d’une histoire de personnes, les acteurs ont changé. Yaïr Lapid, comme ministre des Affaires étrangères d’abord et Premier ministre ensuite, a tout fait pour restaurer les liens diplomatiques mis à mal par Benjamin Netanyahou pendant plus de dix ans avec l’Union Européenne. Et c’est à lui, qu’il faisait référence, sans le nommer, en parlant de « corriger une erreur historique ».

Les deux hommes sont à la tête de deux camps politiques opposés dans le cadre du prochain scrutin qui aura lieu le 1er novembre. Ensuite, du côté de cette dernière, Catherine Ashton et Frederica Mogherini ont laissé la place à Josep Borrell, qui a annoncé la reprise de l’activité de ce Conseil en juillet. Le Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité était plutôt réticent, mais il a fini par se laisser convaincre par plusieurs États européens, Pologne, Hongrie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Chypre, Bulgarie, Italie et la France marchant à reculant.

La question palestinienne

Ainsi, tout en rappelant, le soutien de l’UE à la solution à deux États, il avait alors souligné que « ce Conseil d’association serait une bonne occasion de s’engager avec Israël sur ces questions. » Autrement dit, il s’agit de reprendre le dialogue pour faire avancer la cause palestinienne plutôt que de se dresser vent debout face à l’État hébreu, ce qui exclut automatiquement toute capacité d’influence.

Deuxième raison, des intérêts économiques réciproques. Comme l’a souligné Yaïr Lapid, l’UE est le premier partenaire commercial d’Israël, sans compter que des nouveaux intérêts ont émergé. D’un côté, le gaz israélien off-shore pourrait compenser en partie le gaz russe. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait été claire sur ce sujet lors de sa visite en Israël en juin dernier.

De l’autre, Israël a tout à gagner à être proche de l’UE. L’État hébreu a ainsi renouvelé sa participation au programme Horizon de recherche et développement fin 2021, signé un accord-cadre avec l’UE et l’Égypte sur la coopération énergétique, est sur le point de conclure un accord avec Europol et espère aussi signer des accords dans les domaines culturel, digital et sanitaire.

Enfin, la troisième raison qui explique ce rapprochement, est l’évolution diplomatique régionale, à savoir la signature des accords d’Abraham. « Nous sommes tous unis dans notre désir d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. », a rappelé, lundi, Yaïr Lapid. Et puisque les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Maroc privilégient leurs intérêts sur le processus de paix avec les Palestiniens, après tout pourquoi l’UE ne ferait-elle pas de même ? C’est ce même constat, cette même dynamique qui avait amené le Vatican à conclure un accord diplomatique avec Israël trois mois seulement après la signature des accords d’Oslo.

Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, n’a pas voulu rater cette occasion pour déverser son venin antisémite au sujet du sommet UE-Israël. La coopération n’est pas compatible avec l’apartheid. Vivant dans une haine qui l’aveugle, elle préfère dépeindre ses fantasmes plus que la réalité dans laquelle même les Arabes ne s’y reconnaissent pas. C’est la gauche woke dans toute sa splendeur qui n’a de cesse que d’éructer contre Israël.

À l’approche de cette rencontre, Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, a déclaré :

Israël commet le crime d’apartheid contre les Palestiniens et les Palestiniennes. C’est un crime contre l’humanité, qui nécessite que l’UE demande des comptes aux dirigeants israéliens et veille à ne soutenir en aucune façon leur système d’apartheid. Toute coopération doit mettre l’accent sur le démantèlement du système cruel d’oppression et de domination instauré par Israël

Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes

On se demande à quoi sert encore cette association dont la haine est le seul moteur.

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makha

encore une mal b….é