La misère en Iran atteint un tel niveau que la population emploie tous les moyens pour survivre, même en prenant des risques importants pour sa propre vie. C’est le cas entre autres des femmes obligées de louer leur utérus pour gagner quelques euros.  Des rapports indiquent que cette population, située en-dessous du seuil de pauvreté, a “doublé” au cours des trois dernières années. De même, les recherches menées dans ce domaine des années 2012 à 2021, de nombreuses familles iraniennes, pourvues d’un emploi, ne disposent pas des moyens de subsistance nécessaires à leur famille.

La propagation de la misère et de la pauvreté dans les différentes couches sociales concernées, font que parmi les 60 millions de personnes atteintes par ce fléau, 40 millions sont dans la pauvreté absolue, au point de n’avoir pas accès au strict nécessaire. Les salaires actuels ne couvrent plus le coût de la vie. Dormir dans des bus ou dans le métro, dormir dans des ruisseaux ou des criques comme dormir dans des cartons sont des phénomènes qu’on voit émerger dans le pays et se propager de la capitale à toutes les régions du pays qui ne connaissent pas de frontières.

Les membres de certaines familles ont été amenés à se déplacer, voire à s’installer, individuellement ou en groupe, dans des endroits aussi aberrants que des bâtiments abandonnés, des tombes ou des bus de collecte de déchets municipaux. Les mollahs ont asservi les Iraniens ils sont les pharaons modernes, et accaparent le peu de richesses du pays via les ventes de pétrole. Ce n’est donc pas eux les plus soucieux de lever les sanctions, et font durer la torture des Iraniens. Mais ils sont assis sur un baril de poudre, qui peut exploser d’un moment à l’autre.

Misère. En Iran, des femmes louent leur utérus pour subvenir à leurs besoins.

Le nombre d’Iraniennes prêtes à porter un enfant pour un couple contre rétribution augmente. Un business florissant dans un pays où sévit une importante crise économique, explique le site Independent Persian.

Les autorités sanitaires de la république islamique d’Iran n’ont pas encore fourni de statistiques sur les enfants nés de gestation pour autrui (GPA). Mais les femmes disposées à louer leur utérus à des couples demandeurs sont de plus en plus nombreuses à mesure que la pauvreté et le chômage augmentent en Iran.

Les publicités d’intermédiaires mettant en relation parents et mères porteuses sont omniprésentes sur les réseaux sociaux, les sites et applications de commerce en ligne.

Elles proposent aux clients potentiels des tarifs à partir de 80 millions de tomans [2 600 euros sur le marché des changes], dépassant parfois les 150 millions de tomans [4 800 euros], alors que le salaire minimum d’un ouvrier en Iran s’élève à environ 2 millions de tomans [65 euros]. Les prix ont augmenté en deux ans, où une somme de 20 millions de tomans [650 euros] suffisait pour louer un utérus.

La plupart de ces mères porteuses se trouvent dans une situation financière désespérée et se tournent vers ce ‘métier’ pour résoudre leurs problèmes financiers.”

Toutefois, une partie importante de ce qu’elles reçoivent va dans la poche des intermédiaires. “Les femmes qui louent leur utérus vivent dans la plupart des provinces d’Iran”, explique Mme Gholami, spécialiste de la question. “Aujourd’hui, Téhéran et les grandes villes du pays comme Mashhad (Nord-Est), Ispahan (Centre), Chiraz (Sud), et Tabriz (Nord-Ouest) ont le taux le plus élevé d’enfants nés par GPA.” Selon Gholami, bien qu’il n’y ait pas de chiffres, le nombre de mères porteuses a augmenté ces dernières années en raison de problèmes économiques croissants. Il y a moins de demandeurs que de mères porteuses.

Encore taboue il y a quelques années

À condition que la grossesse soit normale, une femme peut mettre à disposition son utérus autant de fois qu’elle le souhaite, explique l’experte. “Bien sûr, il faut attendre six mois après l’accouchement pour une nouvelle grossesse.”

La femme ayant loué son utérus à une famille infertile est responsable de la bonne santé du fœtus. Selon les dispositions prises, la famille requérante doit payer les frais médicaux de la mère porteuse. Les personnes souhaitant louer un utérus sont en majorité des couples infertiles. Néanmoins, certaines femmes préfèrent, pour diverses raisons, confier leur fœtus à un tiers pendant la grossesse.

Dans les milieux traditionnels et religieux de la société iranienne, au sein desquels on considère le corps féminin comme la propriété des hommes, la GPA était taboue il y a encore quelques années. Mais avec la crise économique et la difficulté de trouver un métier, de nombreuses femmes ont été contraintes de devenir mère porteuse, parfois à plusieurs reprises, afin de pouvoir subvenir à leurs besoins.

Trois, voire quatre grossesses

Bien que la GPA mette en danger la santé des femmes et leur cause divers problèmes physiques et psychologiques, elles n’ont d’autre choix que de donner aux courtiers une part importante de l’argent qu’elles reçoivent, et ce à chaque grossesse. Une mère porteuse de 30 ans a fait savoir au quotidien iranien Taadol qu’elle a dû rétrocéder 20 % de l’argent reçu à la personne qui l’a présentée au couple demandeur. Elle avait déjà loué son utérus à trois reprises.

Approuvée par les médecins et courante dans plusieurs pays du monde, la GPA est considérée comme l’une des méthodes les plus efficaces face à l’infertilité. Mais en Iran, cette pratique a de sombres conséquences en raison [de la dégradation] des conditions de vie.

Chaque grossesse et accouchement épuisent le corps [des mères porteuses], particulièrement celles qui louent leur utérus trois au quatre fois. “À chaque long processus de naissance, la force physique de la mère diminue”, explique Ahmad Reza Vanaki, avocat.

Porter un fœtus pendant neuf mois puis être séparée du bébé peut être traumatisant. De la même façon, la contrainte économique de devoir accepter une telle chose est néfaste et désagréable.”

Courrier Internatioal

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