L’artiste-soldat Idan Amedi décline l’honneur d’allumer la flamme pour la fête nationale
En Israël, l’acteur et chanteur Idan Amedi, blessé lors des récents combats dans la bande de Gaza, a refusé d’allumer la bougie symbolique pour la cérémonie du Jour de l’Indépendance. Un geste fort de sa part, qui tranche avec la reconnaissance officielle dont il avait pourtant fait l’objet.
Sur les réseaux sociaux, l’artiste-soldat a expliqué les raisons de son choix. « J’ai malheureusement dû décliner cet immense honneur cette année », a-t-il écrit, évoquant son expérience traumatisante du conflit.
« À Shejaya ou Khan Yunis, j’ai croisé les regards stupéfaits des soldats qui se demandaient ce que je faisais là », relate Amedi. Lui se sentait alors « plus que jamais au cœur de son peuple », reconnaissant en ses frères d’armes « le meilleur de nos fils et filles » engagés dans cette guerre.
Des « héros de gloire » certes, mais aussi et surtout des êtres humains, « avec des rêves, des passions et un cœur impatient », insiste-t-il avec émotion. Une humanité à laquelle il dit s’être raccroché, se battant alors « pour l’avenir » de ses enfants.
C’est donc en pudique hommage aux nombreuses victimes que le militaire-artiste a choisi de décliner les honneurs cette année. « Je resterai à la maison et renouerai avec la mémoire des morts », indique-t-il, souhaitant que « les guerriers tombés pour nous soient bénis ».
Un message poignant, empli d’une fierté mêlée de douleur, celui d’un homme marqué au fer par les affres du conflit. Idan Amedi espère désormais que l’opportunité d’allumer ce flambeau de la commémoration lui sera à nouveau proposée un jour. Un honneur qu’il pourra alors accepter, sa blessure peut-être apaisée.
Jforum.fr
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