Le Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne force ses officiers à choisir entre le combat en Syrie ou la cour Martiale (la potence?). 

IRGC members. (AFP/Atta Kenare)

BEYROUTH – Certains officiers du corps des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) ont commencé à refuser d’être déployés en Syrie à cause du nombre de pertes humaines qui grimpe en flèche dans ce pays déchiré par la guerre, selon  Asharq Alawsat.

Ce quotidien saoudien a rapporté mardi que le CGRI a déferré un certain nombre de commandants et d’officiers devant des tribunaux militaires à la suite de leur refus de servir en Syrie.

« La décision du CGRI a été prise après qu’on ait donné le choix à ses membres, soit d’aller mener la mission qui leur est impartie en Syrie, soit d’être congédié et interdit d’occuper le moindre poste dans ceux offerts par le gouvernement », selon une source « bien informée » que cite le journal.

Cette source affirme qu’après le constat d’un nombre élevé d’individus demandant à quitter le CGRI, en particulier parmi la jeune génération, l’institution militaire a été contrainte de réviser entièrement son ancienne politique de recrutement.

Actuellement, les membres des Gardiens de la Révolution »doivent partir en Syrie ou ils risquent d’être renvoyés en Cour Martiale avec la possibilité d’être accusés « d’insubordination et de  trahison », selon cette source anonyme.

 » La désobéissance aux ordres et le refus d’aller sur le champ de bataille en Syrie sont actuellement une source de grande inquiétude pour les commandants au sein du corps des Gardiens de la Révolution iranienne, qui est plus fidèle au système du Vilayat-e Faqih [la soumission à l’Ayatollah] que tout autre institution iranienne ».

Selon cette source, « certains commandants des gardiens de la révolution de la région d’Ahvaz ont eu recours à une demande de mise en retraite anticipée et se sont consacrés à des aventures commerciales, dès qu’ils ont franchi l’âge de la retraite ».

‘Le tribunal militaire du corps des gardiens de la révolution a aussi ouvert une enquête de grande envergure sur les gens qui se font enregistrer sur les listes de départ à la retraite, en cette période cruciale ».

Cette source dit aussi que la mort en grand nombre de combattants des Forces Al Qods, des commandos des forces spéciales et des hommes d’infanterie a obligé ces forces à avoir recours à des officiers recrutés au sein des départements administratifs du Corps des Gardiens de la révolution, par crainte qu’un trop grand nombre de membres des forces d’élite ne se fasse décimer sur le champ de bataille.

Ce reportage d’Asharq Alawsat survient au beau milieu d’une augmentation dramatique dans le nombre d’officiers et de pertes militaires iraniennes en Syrie, où Téhéran a déployé des milliers d’hommes de troupe pour combattre avec les forces d’Assad dans le nord-Ouest du pays.

Lundi dernier, le commandant-adjoint du corps des gardiens de la révolution Hossein Salami a reconnu que son pays, l’Iran envoyait des « conseillers » militaires supplémentaires en Syrie, ce qui était la principale raison expliquant l’augmentation inquiétante du nombre de morts.

Cependant, ce responsable du corps des Gardiens de la Révolution s’est bien abstenu de fournir le moindre bilan du nombre exact de tués et a insisté sur le fait que Téhéran n’enverrait que des « conseillers » et pas des troupes de combat.

Un grand nombre d’officiers de haut-rang a trouvé la mort en Syrie, le mois dernier, dont le Général de Brigade Reza Khavari, commandant principal de la Division Fatemiyoun du CGRI, le Général Farshad Hasounizad, ancien chef de la brigade d’élite Saberin et Hamid Moktharband, l’ancien chef d’Etat-Major de la 1ère Brigade de la 92ème Division blindée, la meilleure division du pays.

Des officiers supérieurs de rang légèrement inférieur, dont le Colonel Ezzatollah Soleimani – commandant du Bataillon d’élite de la 44ème Brigade Hazrat Bani Hashem, font aussi partie des dizaines de tués depuis que l’Iran a mis un coup d’accélérateur à son intervention en Syrie.

Cette hécatombe fait suite à la mort du principal conseiller de l’Ayatollah ali Khamenei en Syrie et spécialiste de la guérilla urbaine, ainsi que du mouvement de contestation intérieure en Iran, le Général Hussein Hamdani.

Publié le : 4/11/2015 02:26 PM

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

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gabriel Taieb

J’espère que ce reportage est vrai et non pas de la propagande. Au fond de moi-même je pense que c’est la vérité, vu que les « armées » iraniennes soit disant d’élite tout comme les groupements du Hizbollah ont subi de lourdes pertes et s’avèrent incapables de gérer la situation. Cela étant, c’est une excellente nouvelle pour Israël: ces guignols sont sans doute fort en gueule pour cracher leur venin antisémite et perpétrer toutes sortes de crimes infectes contre des gens sans défense, mais lorsqu’ils se retrouvent face à un adversaire sérieux, ils se dégonflent comme des baudruches. Le fait que nombreux « gardiens de la révolution » refusent de combattre et désertent semble bien prouver cette affirmation, si cela est exacte une fois de plus. En ce qui concerne les désertions, l’EI (Excrément Indélébile) connaît depuis peu ce problème: un grand nombre de djihadistes apparentés à Al=Qaïda en provenance du Caucase (en particulier les groupes terroristes de Tchéchnie, qui ont commis des abominations en Russie, comme le massacre de Beslan ou dans le métro de Moscou) a déserté et est retourné « à la maison », où ils ont été aussitôt arrêtés. Pour une raison incompréhensible le président Kadyrov après un long entretien avec ses « terroristes », leur a pardonné! Toute la scène a été montrée à la TV: certains pleuraient en remerciant Kadyrov, d’autres lui embrassaient les mains. Certes, je ne suis pas dupe, je suis sûr que de nombreux autres terroristes qui n’ont pas voulu se « reconvertir » ont été exécutés. Malgré tout, des journalistes russes ont pu s’entretenir avec ces « déserteurs » et la raison de leur fuite. Ils étaient un bataillon de la région d’Oms et ont décrit l’enfer qui s’est abattu sur eux, la débacle des armées de Daesh avec la destruction de la plupart de leurs bases et états majors. En ce qui concerne les combats, ils ont raconté que les attaques des forces syriennes étaient désordonnées et aléatoires et que le seul ennemi que Daesh craint, ce sont les forces kurdes – des hommes et des femmes décidés et motivés – a ajouté l’un des interviewés. Les « soldats » de pacotille de ces « glorieux défenseurs de la révolution » sont donc loins de faire le poids contre Israël et cela, c’est bien l’enseignement positif à tirer de cette guerre. Une autre enseignement extrêmement positif pour Israël, le fait que Tsahal recevra toujours carte blanche de la Russie afin d’éliminer toute menace substancielle pour sa sécurité – comme on a pu le constater avec les frappes israéliennes sur le Golan – et le porte-parole du Kremlin Peskov l’avait clairement annoncé il y a un an déjà, « la Russie ne permettra jamais à l’Iran de fabriquer la bombe atomique. » En clair, si ces c…tentent le coup, Israël pourra tous les vitrifier sans entendre la moindre critique du Kremlin. Mais il y a aussi un enseignement négatif pour Israël, qui ne sera pas un scoop bien sûr:

Hier soir j’ai suivi le reportage d’un envoyé permanent russe en Syrie qui se trouvait dans l’une des villes reprise à Daesh.
Une ville de près de 400 000 habitants transformée en ville fantôme; le journaliste sur place a remarqué avec justesse qu’elle ressemblait à Stalingrad et que les combats de rues y ont été identiques, toutefois, il nous a montré la raison d’une résistance inattendue: un réseau de tunnels et d’entrepots sous-terrains, de bunkers qui couvrent la presque totalité de la ville. Durant l’inactivité de l’occident (plus d’un an) les terroristes ont eu le temps et le matériel américain pour construire ce système complexe de défense. Ce qui vrai pour cette ville syrienne, l’est sans doute pour les autres. Celà, c’est précisemment le danger qui pourrait menacer Israël, mais ce n’est pas nouveau.
Ce cas de figure a poussé l’armée russe à rechercher des systèmes plus performants de destructions des tunnels. A l’heure actuelle, elle s’applique à la mise au point d’un missile semblable aux lance-flammes TOS mais capable de créer une fournaise sur des distances bien plus grandes. Une telle arme pourrait s’avérer utile en Israël, à moins qu’elle n’existe déjà?