Rabbi Shlomo Aben Danan (premier à gauche). / Ph. DR

Histoire Publié Le 23/07/2019 à 20h00

Pèlerinage juif au Maroc: Shlomo Aben Danan, le plus célèbre Dayan de la ville de Fès

Dans cette série, Yabiladi revient sur les grands lieux de pèlerinage juif au Maroc, visités annuellement par des milliers de fidèles et de curieux. Dans ce neuvième épisode, l’histoire de Shlomo Aben Danan et par extension, celle d’un lignée de Rabbins et d’un bijou architectural de la capitale spirituelle du royaume.

Aben Danan n’est pas un nom inconnu pour les Marocains. C’est celui que porte de nos jours l’une des synagogues les plus célèbres de Fès et du Maroc, construite au XVIIe siècle et qui a été restaurée en 1996.

Mais derrière ce bijou architectural du royaume se cache l’histoire d’une famille célèbre ayant offert au Maroc toute une lignée de rabbins, de chefs religieux et membres pieux de la communauté juive marocaine. Parmi eux, Shlomo Aben Danan.

«Issu d’une famille prestigieuse, tant par sa généalogie que par la valeur de ses membres, pratiquement tous importants Rabbanim ou Dayanim (juges), il naquit à Fès le Chabbat 9 Sivane 5608 (1848)», raconte-t-on dans un article d’Univers Torah.

«Les archives de la famille Aben Danan (Aben Danan) datent au moins du XIVe siècle, mais certaines traditions de la famille sont encore plus anciennes», précise-t-on dans «Encyclopédie des Juifs dans le monde islamique». Au XVe d’ailleurs, c’est Maimon Aben Danan, l’un de ses membres, qui s’installe à Grenade, à Al Andalus.

Ayant constaté très tôt les capacités exceptionnelles de son fils, le père Rabbi Shlomo, Rabbi Moché confie alors son instruction aux Sages de Fès. Cependant, alors qu’il n’a que 30 ans et son fils 10 ans, Moché décède en 1858, laissant derrière lui Shlomo, orphelin.

L’éducation du jeune homme est alors confié à son grand-père, Rabbi Chémouèl et à son oncle, Rabbi Its’hak, un grand érudit qui transmet ainsi ses connaissances au jeune Shlomo. Rabbi Shlomo se concentre alors sur l’étude de la Tora.

«L’enfance de Rabbi Shlomo était très difficile (…) En dépit de cette grande tragédie et de la douleur qu’il a ressentie pour avoir perdu son père bien-aimé, le jeune garçon ne s’est pas détourné de l’étude de la Torah», précise de son côté le site Hevrat Pinto.

Rabbi Shlomo Aben Danan. / Ph. DRRabbi Shlomo Aben Danan. / Ph. DR

Président du Tribunal rabbinique de Fès à l’âge de 30 ans

Rabbi Shlomo n’a que 17 ans lorsqu’il entame l’étude de la Kabbale, tradition juive donnant une interprétation mystique et allégorique de la bible. «Doué d’une intelligence supérieure, à dix-huit ans, il commençait à donner aux jeunes gens de Fès des cours dans le même esprit que ceux des Yéchivote (écoles), les guidant ainsi dans l’apprentissage du Talmud et de la Halakha (Loi juive) et formant ainsi peu à peu des futurs Rabbanim», poursuit Univers Torah.

Marié à l’âge 18 ans, Rabbi Shlomo se distingue à l’âge de 21 ans, soit en 1869, l’année où il est admis au tribunal rabbinique de Fès. «Les juges plus âgés ont reconnu son immense connaissance de la Torah et ont tenu compte de ses opinions pour chacune des décisions qu’ils devaient délibérer», précise-t-on.

Des tombes au cimetière israélite à Fès. / Ph. DRDes tombes au cimetière israélite à Fès. / Ph. DR

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