Une réplique de Tartuffe présente d’étonnantes coïncidences avec l’actualité du féminisme. Un peu comme si Molière avait anticipé la tribune que Catherine Deneuve, Peggy Sastre, Catherine Millet et toutes les autres ont publié dans Le Monde. D’une bigoterie l’autre, nous sommes passés des faux dévots aux ligues de vertu féministes. Qu’Emmanuel Lévy, qui nous a fait découvrir ce parallèle éclatant, soit remercié. 

Des faux dévots aux ligues de vertu féministes

(Tartuffe : Acte IV, scène 3)
Elmire

Est-ce qu’au simple aveu d’un amoureux transport,
Il faut que notre honneur se gendarme si fort ?
Et ne peut-on répondre à tout ce qui le touche
Que le feu dans les yeux, et l’injure à la bouche ?
Pour moi, de tels propos je me ris simplement ;
Et l’éclat, là-dessus, ne me plaît nullement.
J’aime qu’avec douceur nous nous montrions sages ;
1330 Et ne suis point du tout pour ces prudes sauvages
Dont l’honneur est armé de griffes et de dents,
Et veut au moindre mot dévisager les gens.
Me préserve le ciel d’une telle sagesse !
Je veux une vertu qui ne soit point diablesse,
1335 Et crois que d’un refus la discrète froideur
N’en est pas moins puissante à rebuter un cœur.

par

Molière

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