STEPHEN KALIN / REUTERSUn drone lancé d’une base par les rebelles houthis dans une base militaire d’Arabie saoudite.

Etats-Unis contre Iran: la guerre des drones ne fait que commencer

Vendredi 3 janvier, l’homme le plus puissant d’Iran après le Guide de la Révolution, Qassem Soleimani, a été tué sur ordre de Donald Trump.

Et l’outil de cet assassinat, qui risque d’entraîner une “vengeance implacable” iranienne, est un drone militaire de l’armée américaine, piloté à distance.

Ce n’est pas la première fois, loin de là, que les États-Unis utilisent ce genre d’arme pour tuer de loin.

La première tentative eut lieu en octobre 2001, juste après le 11 septembre, rappelle le Guardian.

Depuis, de très nombreuses frappes ont été lancées. Mais la vraie nouveauté de ces dernières années, c’est que l’usage des drones n’est plus du tout limité aux Etats.

L’Iran dispose de drones depuis des décennies, mais depuis quelques années, c’est également le cas des milices qui lui sont proches dans les pays voisins.

Même Daesh dispose de drones, bien différents de ceux de l’armée américaine. Ces derniers mois, l’utilisation de drones, armés ou non, a été au centre de nombreuses tensions diplomatiques au Moyen-Orient.

La dernière grande crise entre l’Iran et les États-Unis, en juin, était justement due… à la destruction d’un drone américain à 220 millions de dollars par la défense antiaérienne iranienne.

Et les États-Unis ont affirmé avoir détruit un drone iranien en juillet (ce que l’Iran nie). De quoi se dire que les drones feront partie intégrante des guerres et actions militaires dans le futur.

Du Reaper au drone acheté sur Amazon

“Il y a une diversité des modèles et des usages, très variés. Au Moyen-Orient, on a l’entièreté de la palette”, explique au HuffPost Guillaume Lasconjarias, chercheur associé à l’Ifri.

Il est l’auteur d’un rapport, publié en septembre 2019 par l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem) traitant des drones utilisés par des acteurs non étatiques en Syrie et en Irak.

AFP
Un drone américain Global Hawk.

 

Évidemment, Daesh n’a pas accès aux Global Hawk, Predator et autres Reaper des armées occidentales, mesurant des dizaines de mètres et coûtant des dizaines de millions de dollars.

“Daesh utilisait des sortes de modèles presque télécommandés, qu’on peut acheter sur Amazon”, rappelle Guillaume Lasconjarias, qui insiste sur les différents types et formats de drones.

“Le premier promoteur, c’est le Hezbollah dès les années 2005. C’est une manière de se doter, quand on n’en a pas les moyens, d’une puissance aérienne de troisième dimension”.

“La nouveauté, c’est qu’on a tendance à voir des drones de plus en plus lourds et complexes utilisés au Moyen-Orient, y compris par des groupes terroristes”, analyse le chercheur.

Israël, le Hezbollah et l’Iran s’accusent régulièrement d’utiliser des drones tueurs. En 2014, le Hamas a commencé à utiliser le drone Ababil, un modèle militaire iranien.

Mais l’exemple le plus probant et le plus récent est certainement celui de l’attaque, en septembre, d’installations pétrolières en Arabie saoudite par les rebelles yéménites Houthis. Washington avait accusé Téhéran d’être à l’origine de cette frappe de 18 drones et 7 missiles de croisière.

“Ce n’est pas avéré, mais les Houthis auraient utilisé une technologie d’origine probablement iranienne, modifiée et améliorée par leurs ingénieurs, capable de frapper à 900 km de distance”, explique Guillaume Lasconjarias. “On ne parle pas d’un drone acheté sur Amazon”.

Dans un article d’analyse de mai 2019, le Wall Street Journal affirmait déjà, citant plusieurs responsables américains anonymes, que les drones houtis étaient de plus en plus perfectionnés, capables de frappes de précision à longue portée. Ils avaient à l’époque lancé plus de 140 attaques de drones en Arabie saoudite.

Les milices irakiennes ont également utilisé des drones en 2014 et 2015 pour combattre Daesh, selon des membres de ces milices cités par Reuters dans une enquête publiée en juillet. Ce sont les gardiens de la révolution iranienne qui les ont entraînés, selon des sources sécuritaires irakiennes.    Lire la suite  Le HuffPost

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Bonaparte

Dronez dronez , D. Vous le rendra .

Haricot Macias .

LE CHAT DORT

tout ça va finir par un dro le de drame !!