Workers pack ballot boxes ahead of the Knesset elections, for citizens across Israel to cast their votes, in the Logistics Center of the Central Elections Committee, in Shoham, February 25, 2015. Photo by Isaac Harari/Flash90 *** Local Caption *** ????? ?????? ???????? ?? ???? ??????? ??????? ??? ?????? ??????? ???? ?????? ???? ??????

Deux nouveaux sondages…

 

 

Israël: la campagne électorale figée dans la torpeur de l’été

Netanyahu parviendra-t-il à former une coalition à l’issue du scrutin ? La campagne est lancée mais les Israéliens ont encore la tête aux vacances.

Publié Par  à Jérusalem le | Le Point.fr

Drôle d’été israélien ! D’un côté, une population entre vacances low cost et canicule saisonnière ; de l’autre des journalistes, tous médias confondus, à la recherche du scoop ou du scandale susceptible de faire décoller une campagne électorale, qui a des airs de mauvaise série télévisée.

Le dernier épisode de cette saison avait pourtant fait l’effet d’un coup de tonnerre : dans l’impossibilité, après le scrutin du 9 avril, de former une coalition gouvernementale, Netanyahou avait préféré dissoudre le Parlement et décider de nouvelles élections, plutôt que de remettre son mandat au chef de l’État.

Depuis, rien d’autre à part la clôture officielle des candidatures. Elle a eu lieu, comme prévu, le 1er août à minuit et a entériné une situation sur laquelle on a beaucoup glosé ces dernières semaines : les alliances entre petits partis, afin d’éviter le gaspillage de voix pour tenter d’inverser le rapport de force lors des négociations pour la mise sur pied d’une coalition.

La gauche toujours divisée

À gauche, on a bien cru que l’entrée en lice d’une nouvelle formation, le Parti démocrate israélien, dirigée par l’ancien Premier ministre Ehoud Barak, qui ne manque pas une occasion de taper sur Netanyahu – dont il a juré la perte –, allait changer la donne et mener à l’instauration d’un vrai bloc comprenant le Parti travailliste, celui d’Ehoud Barak et la petite formation sioniste de gauche, Meretz.

On a même parlé d’un éventuel soutien public des quatre partis arabes qui ont retrouvé le chemin de l’unité, perdue lors de la campagne précédente. Rien de tout cela n’a eu lieu.

Finalement, seuls Meretz et le Parti démocrate israélien se sont alliés pour former le Camp démocratique. Amir Peretz, le numéro un travailliste, a préféré l’alliance avec Gesher, droite sociale, de Orly Levy-Abecassis, dans l’idée qu’il pourrait prendre des voix à la droite sépharade modérée ; notamment celle qui, en 2015, avait fait les beaux jours du parti centre droit Koulanou (Tous ensemble), dont le dirigeant est aujourd’hui rentré au bercail, c’est-à-dire au Likoud. Quant à la nouvelle Liste arabe unifiée, elle ne soutient, pour l’heure, personne.

Avigdor Lieberman se rêve en faiseur de rois

Face à ces alliances tactiques – en Israël on préfère dire « techniques » –, qu’en est-il des deux principales formations : Le Likoud de Benjamin Netanyahu et Bleu-Blanc de Benny Gantz ? Selon les sondages publiés ces dernières 24 heures, ils sont pratiquement au coude-à-coude : 30 mandats pour le Likoud, 29 pour Bleu-Blanc.

C’est moins bien qu’après les élections du 9 avril où les deux listes étaient arrivées ex æquo, avec 35 mandats chacune. Et surtout, ni monsieur Netanyahu ni monsieur Gantz ne semble en mesure de former une coalition d’au moins 61 députés (sur 120). En fait, le grand trublion depuis le 9 avril dernier – celui que le Premier ministre sortant tient pour responsable de son échec à former un gouvernement – reste Avigdor Lieberman, le président, de IsraëlBeïtenou (Israël, notre foyer). Crédité aujourd’hui de 10 à 11 mandats, soit le double d’il y a 5 mois, il a, jusqu’à présent, gagné son pari : être le seul à décider de l’avenir de la prochaine majorité.

Pour l’heure, il ne cesse de répéter qu’il est en faveur d’un gouvernement d’union nationale comprenant le Likoud, son parti Israël notre foyer et Bleu-Blanc.

Très à l’aise, il ne rate aucune occasion de tirer à boulets rouges sur celui dont il fut l’ami, le chef de cabinet et le ministre.

Sa dernière sortie : « Est-ce l’âge, la pression, la fatigue, visiblement Netanyahu ne sait plus ce qu’il dit. »

 Reste que toute sa campagne, auprès de ses électeurs, en majorité russophones, est axée sur la lutte contre la coercition religieuse, sans oublier que, selon lui, il faudrait déclarer la guerre au Hamas et au Hezbollah.

Netanyahu joue la proximité avec Poutine

Face à cela, Benjamin Netanyahu, persuadé qu’il existe un vote russe, est parti en croisade avec une idée en tête : celle de tailler des croupières à son nouvel ennemi, monsieur Lieberman.

D’où des interviews à des médias israélo-russes, des rencontres avec des nouveaux immigrants ukrainiens tout juste descendus d’avion, etc. Pour mieux les convaincre, il a même fait déployer de haut en bas du QG du Likoud à Tel-Aviv une grande bannière où on le voit aux côtés de Vladimir Poutine.

L’avenir dira si cette nouvelle tactique et les attaques contre Lieberman qualifié – paradoxe ou ironie de l’histoire –, de gauchiste, ont réussi. Pour l’instant, rien ne l’indique.

De fait, à un mois et demi du scrutin, personne, dans le monde des médias, ne se risque à un quelconque pronostic. Pas question de jouer les prophètes ou les devins. Mieux vaut aligner les interrogations : le vote russe existe-t-il ? L’électorat de Bleu-Blanc est-il stable ? Le Parti travailliste va-t-il continuer à faire partie du paysage parlementaire ? Ou bien encore, quel sera le taux de participation de la population arabe d’Israël ?

La nouvelle liste unifiée va-t-elle dissiper l’apathie de cet électorat et lui faire retrouver le chemin des urnes ? Une question qui vaut aussi pour l’électorat juif, fatigué par deux scrutins en moins de six mois.

En attendant, ce sont les vacances qui font le « buzz ». D’où cette prévision unanimement relayée : à moins d’une grosse surprise, la campagne électorale ne devrait s’emballer qu’à la rentrée, début septembre. D’ici là, tout se passe sur les réseaux sociaux, le point fort du Premier ministre sortant… Benjamin Netanyahu.

Source: www.lepoint.fr

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Calimero

L’important c’est que les Patriotes d’Israël gagne, c’est à dire le Likoud du PM Benjamin Netanyahu. Je vous donne mon pronostic: LIKOUD : 40 DROITE UNIE : 10 ULTRA-ORTHODOXES : 15 = 65 La sinistra ne m’intéresse pas.

meïr

Cette histoire de coercition est complètement ridicule . Ici, en Israël , on fait ce que l’on veut . Mais mettre le transport public le Chabbat , çà NON.
Quant aux petits partis , je vous suggère de voir cette vidéo qui dénonce le mensonge sur  » l’extrême « droite qui fait peur (rien qu’avec le mot extrême) et le racisme .
https://www.facebook.com/Qualita/videos/linvit%C3%A9-du-18-f%C3%A9vrier-2019-le-programme-dotzma-y%C3%A9houdit/742276846156296/
Je pense même que Otsma peut ajouter 4 ou 5 mandats à Bibi , si les journaleux cessent de parler de voix à la poubelle.