Human Rights Watch (HRW) a accusé jeudi la police égyptienne de détenir et torturer 20 personnes, dont huit enfants, évoquant un schéma de violences et d’abus dans ce pays.

L’ONG basée à New York a indiqué dans un rapport que six de ces personnes arrêtées en février à Alexandrie ont confié à leurs proches avoir été battus et torturés. Elles sont accusées par les autorités d’avoir manifesté sans permis, d’incendie volontaire contre un véhicule de police ainsi que d’avoir rejoint des groupes illégaux.
Un responsable de la police a affirmé à l’AFP que les accusations de HRW étaient « illogiques et clairement inventées ».

Selon l’ONG, la police avait initialement refusé d’admettre qu’elle détenait depuis plus d’une semaine les personnes arrêtées et avait affirmé lors d’une audience des détenus au tribunal une semaine après les arrestations qu’elles venaient d’avoir lieu.

« Certains responsables égyptiens ont fait disparaître des enfants et les ont vraisemblablement torturés, puis ont falsifié les registres d’arrestations pour couvrir » les faits, a indiqué Zama Coursen-Neff, la responsable de la division « enfants » à HRW, citée dans le rapport. « Les autorités ferment les yeux sur les rapports d’abus et refusent d’enquêter », a-t-elle accusé.

Le rapport de l’ONG indique que six détenus ont affirmé avoir été suspendus par les bras, électrocutés au niveau des parties génitales et frappés. L’arrestation de ces personnes « fait partie d’un plus large schéma de violences et de pratiques abusives par des officiers de l’Agence nationale de sécurité (qui dépend) du ministère de l’Intérieur », poursuit le rapport.

Depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi a destitué son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013, il est accusé par les organisations de défense des droits de l’Homme de diriger un régime très répressif et d’avoir muselé toute opposition.
Les ONG accusent régulièrement les services de sécurité égyptiens d’avoir recours à la torture, aux « disparitions forcées » et aux passages à tabac parfois mortels.

AFP

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