Des sources iraniennes exclusives de Debkafile rapportent que la délégation chargée des négociations nucléaires, qui se déroulent à Lausanne, a reçu l’ordre de Téhéran, vendredi 20 mars, de rompre les négociations et de retourner au pays pour des consultations. Le Ministre des affaires étrangères, Mohamed Jawad Zarif et le chef de la sécurité nationale Ali Akhbar Salehi ont saisi le prétexte des funérailles de la mère du Président Hassan Rouhani, âgée de 90 ans, pour faire leurs bagages et laisser derrière eux ces négociations dans l’impasse. Cela fait suite au sixième cycle de pourparlers dans cette ville suisse, avec le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui échoue à réaliser une percée vers un accord sur le nucléaire.
Les Iraniens ont déclaré revenir la semaine prochaine pour relancer ces discussions, mais n’ont annoncé aucune date, quoique d’autres sources aient mentionné le mercredi 25 mars. L’annulation de la réunion de vendredi à Bruxelles, qui avait pour but d’informer les dirigeants britanniques, allemands, français et de l’Union Européenne sur les progrès réalisés dans ces négociations est un autre signe de crise. Elle était censée refléter ces progrès vers un accord avant la date-butoir du 31 mars.
Juste une heure avant l’arrivée de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne pour se joindre aux discussions de Lausanne, les Iraniens ont annoncé qu’ils étaient sur le point de partir.
A la suite de quoi, il a été annoncé que Kerry reporterait la concertation annulée à Bruxelles en France, samedi, à l’intention de certains responsables, plutôt que des dirigeants de haut rang.
S’exprimant devant des agences de presse occidentales, vendredi, les responsables occidentaux et iraniens ont admis que les deux camps étaient très éloignés l’un de l’autre. « Nous ne sommes pas près de quoi que ce soit qui puisse ressembler à un projet d’accord », a déclaré un négociateur européen. Le Vice-Ministre russe Sergei Ryabkov a déclaré que la longueur de l’accord, le rythme prévu de l’allègement des sanctions et la surveillance internationale demeurent des points de divergence. Aucun projet ne sera mis en circulation avant la date-butoir du 30 juin, en ce qui concerne les annexes techniques, selon ce responsable russe.
En d’autres termes, la date-butoir du 31 mars pour la proposition d’un accord-cadre apparaît être passée par-dessus bord.
Adaptation : Marc Brzustowski
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