Des Kurdes d’Iran formés par les Américains ©

ERBIL,  Région du Kurdistan—Des conseillers américains et européens ont entraîné du membres du groupe kurde iranien appelé Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK), aux côtés des forces peshmergas, au mùaniement d’armes et d’explosifs, en vue de leur participation au combat contre l’Etat Islamique (Daesh), en plusieurs occasions.

Le dirigeant du PJAK Hussein Yazdanpana a déclaré à Associated Press : « Ils nous ont aidés et entraînés dans le cadre de la lutte contre Daesh ». 

Des membres du groupe des Kurdes d’Iran combattent Daesh sur plusieurs fronts, aux côtés des forces Peshmergas de la Région du Kurdistan, depuis que la Région kurde est entrée en guerre contre le mouvement terroriste Daesh il y a plus de deux ans.

Les Peshmergas ont reçu des munitions et de l’entraînement de la part de plusieurs pays de la coalition, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada et l’Allemagne.

Le reportage réalisé par l’AP décrit cet entraînement des combattants du PJAK comme une  » entorse supplémentaire dans le jeu complexe d’alliances et d’hostilité qui tourbillonne autour des guerres d’Irak et de Syrie. L’Iran est un puissant soutien du gouvernement irakien et des milices chiites pro-iraniennes, qui luttent aussi pour leurs propres objectifs contre Daesh.

Yazdanpana apaise les craintes que l’entraînement de son groupe puisse avoir le combat contre le régime iranien pour principal but, en disant qu’ils ne font que jouer leur rôle dans le combat contre Daesh. 

Il a insisté, pendant ce temps, pour dire que combattre Daesh n’allait pas non plus les détourner de leur objectif principal qui est bien de combattre pour le droit des Kurdes en Iran.

Un certain nombre de groupes kurdes de l’extérieur de la Région du Kurdistan (autonome d’Irak) se sont joints aux forces afin d’aider les Peshmergas à défendre les frontières de la Région autonome du Kurdistan, à l’été 2014, quand les djihadistes de Daesh ont lancé une offensive sur de multiples fronts contre les Kurdes à Ninive et Kirkouk.

Parmi ces groupes, on trouve le PJAK et le Parti Démocratique des Kurdes d’Iran (PDKI). Ils ont agi sous les ordres du Ministère des Peshmergas, ce qui, selon ce que pensent certains, justifie qu’ils aient été entraînés par les forces de la coalition.

L’AP cite un Capitaine de l’Armée italienne Giulio Macari, un porte-parole de la coalition menée par les Etats-Unis, à Erbil, disant que le PJAK a reçu un « entraînement, puisque les conseillers occidentaux offraient leur aide aux milices kurdes sous le contrôle du Ministère ». 

« Macari a affirmé que la coalition n’a pas choisi les groupes qu’elle entraînait ».

L’insigne du PJAK, clairement distinct sur l’épaule de Yazdanpana, pendant l’interview.

Yazdanpana a déclaré que bien que les combattants portent des uniformes identiques à ceux des Peshmergas, ils portent aussi le badge orange de leur milice et que les instructeurs connaissaient « sans aucun doute possible » l’identité de ce groupe. 

« Les combattants du PJAK ont bénéficié de trois cycles de formation, de la part de conseillers américains entre mars et septembre 2015 sur la ligne de front où ils sont déployés dans la province centrale de Kirkuk. Les combattants du groupe ont suivi des cycles supplémentaires d’entraînement, un peu plus tard, auprès de combattants kurdes d’Irak, dit-il. Les combattants du PJAK contrôlent quelques 15 kms de territoire de lignes de front à l’ouest de la ville de Kirkouk, ainsi que certaines positions à l’Est de la ville de Mossoul », déclare Yazdanpana, cité par l’AP. 

Ce reportage évoquant des entraînements menés par des instructeurs américains à tous les groupes « sans distinction », sur le front près de Kirkouk, a été confirmé par un responsable des Peshmergas, le Général-Major Karaman Kemal Omar.

Selon ce reportage, le Major  Josh T. Jacques, porte-parole pour le Commandement Central des Etats-Unis, a déclaré qu’il « n’est au courant d’aucune forme d’entraînement prodigué par le CENTCOM à la milive du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan ».