Course au scoop: priorité au politiquement correct
Souriez, vous êtes mal informés!
Selon qu’il s’agisse d’annoncer le caractère islamiste de l’attentat de la Préfecture ou la présence éventuelle de Xavier Dupont de Ligonnès en Ecosse, médias et télés sont plus ou moins rapides au démarrage.
On a beaucoup critiqué la précipitation des médias à annoncer l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès. On a moins souligné le contraste criant entre cet empressement – qui les a conduits à se mettre en spéciale avant toute confirmation officielle vendredi soir – et la prudence de sioux dont ils ont fait preuve dans l’affaire de la préfecture de police, refusant d’évoquer l’hypothèse d’un attentat islamiste alors que les indices troublants s’accumulaient : quatre meurtres au couteau commis par un converti à l’islam, ce n’était pas une preuve, mais on ne pouvait pas ne pas y penser.
Priorité au direct
En réalité, c’est la précipitation, la ruée sur tout soupçon de breaking news, qui est devenue la norme.
Et ce n’est pas seulement un effet de la course à l’audience et de la concurrence entre médias qui peinent à trouver l’équilibre économique. Le public, qui se rue sur les « spéciales », qu’il s’agisse de Dupont de Ligonnès ou de Johnny, est aussi partie prenante.
La prudence, elle, s’explique par la volonté inconsciente de ne pas voir – définition même de l’idéologie.
Sanctions réclamées contre Clément Weill-Raynal
De ce point de vue, la micro-affaire Clément Weill-Raynal, révélée par un communiqué de FO-Journalistes le 7 octobre, est édifiante. Clément Weill-Raynal, journaliste justice à France Télévisions, est connu pour avoir découvert le Mur des Cons au siège du Syndicat de la magistrature.
Le 3 octobre, sitôt connue l’attaque de la Préfecture de police, il est envoyé à Gonesse où il doit notamment livrer des « directs » à France Info.
Vers 17 heures, c’est lui qui révèle le premier la conversion de Mickael Harpon. Il parle également de « ce qui semble bien être un attentat », sans le qualifier. Vers 19 heures, il évoque « l’hypothèse d’un attentat islamiste ».
Ces deux phrases lui valent, dès le lendemain, engueulades et convocations de sa hiérarchie. Le lundi, alors que l’hypothèse de l’attentat islamiste a été cruellement vérifiée, il est mis en cause publiquement lors d’une réunion. On parle de sanctions, de privation d’antenne.
On lui reproche d’avoir émis une hypothèse, alors même que la plupart des journalistes ont lourdement privilégié l’hypothèse d’un fou, puis celle d’un problème de management, voire de discrimination.
Le fiasco Dupont de Ligonnès, où toute la profession a transformé une hypothèse en vérité, rend rétrospectivement ces menaces assez amusantes. On imagine en tout cas que l’affaire en restera là.
Avis: pluralisme recherché sur le Service public
En attendant, que la direction de la télévision publique envisage de sanctionner un journaliste qui a fait son boulot, au prétexte que les réalités qu’il montre ou analyse déplaisent à cette direction, est pour le moins problématique.
Surtout que c’est la deuxième fois : dans l’affaire du Mur des cons, où le Syndicat de la Magistrature a été condamnée, Weill-Raynal avait déjà essuyé une sanction particulièrement scandaleuse.
Cette façon de tuer le messager pour faire disparaître le message révèle une conception militante de l’information, particulièrement fâcheuse dans le cas du Service public. Admettons qu’elle n’est pas due à la volonté de manipuler mais à la confusion entre une opinion particulière et la vérité.
Les mots « attentat » ou « islamiste » ou « voile » vont devenir des gros-mots.
C’est la définition même de l’islamiquement correcte.
Françarabia, nous voilà…..
Les élections approchent : Brigitte va mettre le voile bientôt et son petit illuminé acnéique de mari va se vêtir d’une djellaba.
ERNOTTE DEMISSION
Ça continue et rien de nouveau sous le soleil tout ce qui touche Israël (et Trump ) ce n’est plus de l’information mais de la propagande et ça fait des lustres ils ont tue le métier de journaliste
J’ai déjà évoqué sur l’article passé sur CWR, que le « service public » prend ses ordres du jour de l’Interieur, qui les prend du Gouvernement, qui les reçoit du Quai d’orsay. Qui sait.
Mais parfois les paroles vont plus vite que la musique, en l’occurrence avec CWR.
Il fait son boulot par vocation, et pas pour plaire. Désolé Clément, mais il va falloir trouver ton boulot ailleurs. Radiofrance est soumise, comme chantait Pierre Dac. Elle ment, vraiment.
Et fait diversion avec n’importe quoi. Là, le drame Ligones.
Il me souvient, il y a 35 ans, de ta conférence sur cette soumission… Ni toi ni elle n’ont changé. Persiste !
EN FRANCE AUJOURD HUI TOUT CE QUI CONCERNE L ISLAMISME DOIT PASSER P AR LE FILTRAGE, DU TEMPS DE DE GAULLE C ÉTAIT LA CENSURE ÉLYSÉENNE. ON A CHANGÉ D ÉPOQUE MAIS PAS DE MÉTHODE