CHaBBaT SheKaLiM: faire Techouva de tout son cœur… (vidéo)

par Caroline Elisheva Rebouh 2019

 

Chaque Chabbat nous lisons la parasha de la semaine mais il arrive dans le courant de l’année que nous ajoutions des extraits de la Torah que nous lisons par ailleurs dans l’ordre normal de leur apparition au long des chapitres du Pentateuque.

Ces versets pour la lecture desquels nous sortons un sefer torah supplémentaire, sont tirés donc de parashioth dans lesquels il est question de la solennité en question tel que rosh hodesh (néoménie), shabbat hanouka ou shabbat hol hamoed des fêtes de pèlerinage ou même à l’occasion des fêtes de pèlerinage ou des fêtes solennelles comme Rosh Hashana et Kippour ; mais il peut s’agir aussi des 4 shabbatot particuliers qui s’échelonnent près du mois de Adar et pendant ce mois-là.

Dans le deuxième sefer Torah, on lit une portion de la Torah (en général de la parashat Pinhas où il est question de la fête célébrée et des sacrifices qui sont à offrir à cette occasion (la haftara ce shabbat particulier est différente de celle lue pour la parasha hebdomadaire). Pour Rosh Hodesh on évoque les sacrifices présentés au Temple à chaque néoménie.

Ces quatre shabbat sont : Shabbat Shekalim, Shabbat Zakhor, Shabbat Para, et Shabbat Hahodesh. Ils répondent à des besoins particuliers du Peuple.

En effet, voici les dates auxquelles on lit ces versets spéciaux :

SHABBAT SHEKALIM: Juste avant ou au début du mois de Adar, et, – en cas d’année embolismique, au début ou avant le deuxième mois de Adar shéni ou Adar beith-, chaque Juif âgé de plus de 18 ans doit payer le « mahatsit hashekel » (demi shekel) au Cohen.

Ce shabbat a lieu soit le shabbat précédent Rosh Hodesh Adar soit pour Rosh Hodesh si rosh hodesh est un shabbat. La parasha est tirée de la sidra ki-tissa (כי-תישא).

Le mot « Tissa » de ki tissa signifie élévation. C’est-à-dire que cette demi-pièce va être élevée au niveau de la mitsva et pas n’importe laquelle c’est une mitsva par laquelle chaque membre du peuple d’Israël va participer au fonctionnement du Temple et à l’achat des sacrifices offerts à D. au Temple.

Le Chékalim qui étaient donnés par le peuple devaient atteindre le Temple jusqu’à Roch ‘Hoodech Nissan.

C’est alors qu’ils achetaient des sacrifices avec ce nouveau don, et la nation entière d’Israël devait en bénéficier: c’était une expiation pour tout le peuple.

Sur l’ordonnance du demi-shekel il est stipulé que « les riches ne doivent pas donner plus et que le pauvre ne doit pas donner moins qu’un demi-shekel » (ibid., Verset 15).

Afin que le riche se sente pas supérieur au pauvre et que tout le monde soit égal.  Et pour que les pauvres sachent que les sacrifices seront apportés avec la même ferveur et au même titre que ceux des riches.

 Le fait que les sacrifices aient été achetés avec l’argent de tout le peuple prouve l’unité de celui-ci.

À Roch ‘Hodech Adar (cette année Mardi 25 février 2020), on commençait à informer les gens que chacun devait préparer le demi-shekel.

Par conséquent, les Sages ont institué de lire la Parachat Chékalim le Chabbat proche de Roch ‘Hodech Adar.

Dans Massekhet Sofrim, nous trouvons la raison pour laquelle, depuis le début du mois d’Adar on annonçait la préparation du demi-shekel.

Il est ainsi dit : « Le Saint, béni soit-Il sait que dans le futur, le méchant Haman donnera des Chékalim à Ahachvéroch afin de détruire le peuple d’Israël. C’est pourquoi Hachem nous a déjà préparé le remède avant la maladie et nous a ordonné de donner la moitié du shekel afin de racheter nos âmes. »

Même aujourd’hui, alors que nous n’avons pas le Temple et que nous n’apportons plus de sacrifices, et que même le demi-shekel n’est plus à l’ordre du jour, le Maftir est chargé de lire ce passage, et ce, afin que la lecture soit considérée comme si nous avions effectivement accompli la Mitsva.

Le demi-shekel est venu expier la faute du veau d’or par laquelle le peuple d’Israël s’est souillé.

Moché ne comprenait pas comment une si petite pièce pouvait être une rançon pour cette faute tellement grave.

Hachem sortit alors de Son trône une pièce  de feu et la montra à Moché en disant :  »C’est en fait une pièce comme celle-ci qu’ils vont donner » (Tanhouma, Ki Tissa).

En réalité cela signifie que celui qui fait Téchouva de tout son cœur, la pièce qu’il donnera alors lui apportera l’expiation.

Cette même pièce, s’il la donne avec un enthousiasme comparable au feu est comme sortie droit du trône céleste à propos duquel nos Sages ont dit:  »Grande est la Téchouva qui atteint le trône céleste ». 

Deux shabbatot plus tard sera le shabbat zakhor dont il sera question en temps voulu.

Caroline Elishéva REBOUH

Les instruments du Temple :

Le mizbéah en or puis la table de proposition des pains et la menora,

Afficher l'image d'origine
Les instruments de musique, la fiole d’huile et le « kiyor » ou bassin d’eau,

Afficher l'image d'origine
L’arche d’alliance avec les chérubins. Vue d’ensemble du Temple et les vêtements du Cohen ou vêtements sacerdotaux.

Afficher l'image d'origine

Caroline Elishéva REBOUH

 

 

L’HUMILITÉ A L’HONNEUR

Une mishna du Traité des Pères, ou Pirké Avoth, rappelle à l’homme qui il est :
עקביא בן מהללאל אומר, הסתכל בשלשה דברים ואין אתה בא לידי עבירה : דע, מאין באת, ולאן אתה הולך, ולפני מי אתה עתיד ליתן דין וחשבון. מאין באת, מטפה סרוחה ולאן אתה הולך, למקום עפר רמה ותולעה ולפני מי אתה עתיד ליתן דין וחשבוןו, לפני מלך מלכי המלכים הקדוש ברוך הוא.

Akiba, fils de Mehallalel enseigne : considère trois choses et tu ne seras tenté par aucune faute quelle qu’elle soit : sache d’où tu viens, et sache où tu vas et devant qui tu auras à rendre des comptes ! D’OU TU VIENS ? d’une goutte puante ! OU TU VAS ? vers un endroit de poussière où pullulent la vermine et les vers ! DEVANT QUI TU AURAS A RENDRE DES COMPTES ? Devant l’Eternel, le Roi des Rois, le Saint béni soit-IL !

Devant ce rappel, l’homme n’a en effet pas de raison de s’enorgueillir et bien au contraire, il doit se faire tout petit car, qu’il soit d’une très grande intelligence, qu’il soit très riche ou très beau, il ne doit toutes ces faveurs qu’à HaShem qui lui a permis d’arriver là où il est.

Ceci est la marque d’humilité dont les Sages conseillent de faire preuve tout au long de la vie et en toute circonstance.

La Tradition juive transmet plusieurs exemples de la grande humilité dont a fait preuve le plus grand prophète de l’Humanité : Moïse. En effet, lors de l’épisode du buisson ardent, lorsqu’il fait « la connaissance de D. », le fils d’Amram s’étonne d’avoir été « choisi » pour une telle mission, lui qui n’était qu’un pauvre berger et, plus loin, lorsque le peuple libéré campe au pied du Mont Sinaï et que celui qui est surnommé « l’homme de D. » écrit la Torah sous la dictée du Saint béni soit-IL, il doit inscrire que : « et l’homme Moïse était très HUMBLE ».

Le Midrash raconte ce qui se passa : Moïse ne put agir autrement que d’inscrire le mot « anav » ou humble mais il l’inscrivit en toutes petites lettres. Plus loin, pour toujours la même raison, lorsqu’HaShem dicta le premier mot du troisième livre du Pentateuque (Vayikra qui signifie et Il appela Moïse), celui-ci pensa qu’il ne pouvait pas écrire ceci car, qui est-il pour que l’Eternel lui adresse la parole alors il inscrivit la lettre alef en plus petit pour faire comme si D. avait dit ce qui suit par hasard.

D. avait fourni à Moïse la quantité exacte d’encre pour écrire toute la Torah avec toutes les modifications graphiques que D. voulut sauf pour le mot « anav » (humble) et le alef de vayikra.

Le Créateur, à la fin de la rédaction de toute la Torah, essuya la plume que Moïse utilisa pour l’écriture de la Torah sur le front du grand envoyé de D. que la terre porta et c’est ce qui fit que le visage de cet homme saint resplendissait de lumière à tel point qu’il dût jusqu’au dernier jour apposer un voile sur son visage pour ne pas aveugler les hommes.

Résultat de recherche d'images pour "moise cornu de michel ange" Sur certains tableaux et sur le Moïse de Michel Ange à Rome, Moïse est représenté avec deux petites cornes car ce rayonnement extraordinaire est décrit comme « keranot ohr » ou « cornes de lumière ».

Les différents exégètes traitant de la période où D. décida de Se révéler à Moïse, dévoilent que Moïse possédait d’autres qualités rejoignant son humilité : ainsi, les « tractations » entre HaShem et celui qui devait devenir le plus grand prophète de tous les temps, durèrent plus de 7 jours : en effet, Moïse prétexta le fait qu’il bégayait et qu’il ne pourrait donc prendre la parole devant Pharaon, puis il prétexta que le peuple ne lui accorderait aucune foi/attention, puis Moïse exprima encore une fois son refus car, dit-il, il redoutait que son frère aîné, Aharon, ne supportât pas le fait qu’une action de si grande envergure que de « sauver » le peuple d’Egypte fût confiée à Moïse et non pas à lui l’aîné des enfants d’Amram.

HaShem le tranquillisa en lui confiant le fait qu’Aharon serait Grand-Prêtre et qu’il n’était pas jaloux, bien au contraire…..

Moïse n’éprouva aucune crainte de discuter avec l’Eternel tout comme l’avait fait, bien avant lui le Patriarche Abraham…..

Caroline Elishéva REBOUH

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires