MEMO, un média qui se veut un acteur au cœur du conflit du Moyen-Orient

Dans sa présentation, MEMO, Middle East Monitor,  affiche sa mission: « l’utilisation ou l’abus d’informations est au cœur du conflit au Moyen-Orient. Les partisans de la cause palestinienne, en particulier, ont de plus en plus besoin de maîtriser l’art de la collecte, de l’analyse et de la diffusion d’informations. Cela nécessite des opérations bien organisées, focalisées et ciblées. De telles initiatives sont pratiquement inexistantes en Occident aujourd’hui ». L’édition anglaise est complétée par une édition en espagnol et en portugais.

Un article  de MEMO du 11 mai 2022 sur la Nakba ou  » jour de la catastrophe », le nom donné par les palestiniens au jour suivant la Déclaration d’Indépendance d’Israël

« Le 15 mai 1948, la création de l’État d’Israël est annoncée à Tel-Aviv. Ce jour est commémoré chaque année comme le jour de la Nakba par le peuple de la Palestine occupée. La « catastrophe » à laquelle la Nakba fait référence est que pour créer l’État, près de 800 000 Palestiniens ont été tués, dépossédés ou expulsés de leur patrie dans un acte de nettoyage ethnique qui se poursuit à ce jour. Environ 600 villes et villages palestiniens ont – littéralement – ​​été rasés et rayés de la carte de la Palestine ».

Où l’on retrouve le chiffre de 800 000 palestiniens

« La Nakba est le nom qu’ont donné les Palestiniens au fait d’avoir été expulsés en très grand nombre, 800 000 environ, de leurs foyers, durant la guerre qui commence avec le plan de partage, le 29 novembre 1947, et qui finit à l’été 1949 avec les armistices israélo-arabes« , définit Dominique Vidal, journaliste et historien, spécialiste du conflit israélo-palestinien qui n’est pas spécialement connu pour ses amitiés pro israéliennes.

MEMO un élément du dispositif plus large

Selon Ehud Rosen, auteur d’un rapport de 2010 pour le Centre des affaires publiques de Jérusalem où il était chercheur principal, MEMO soutient généralement les positions islamistes au sein de la politique palestinienne et que, bien qu’il partage des plates-formes avec des affiliés aux Frères musulmans et des partisans islamistes, « il semble avoir atteint le niveau d’institutions plus respectées comme, par exemple, Chatham House ».  Le Royal Institute of International Affairs (RIIA), fondé en 1920, un institut de réflexion basé à Londres est plus connu sous le nom de Chatham House. C’est en fait l’équivalent britannique du Council on Foreign Relations américain, une référence de respectabilité.

Des liens avérés avec le Hamas

Dans un article enquêtant sur ce support, Jewish News explique que le site Memo est dirigé par M. Abdullah et par son rédacteur en chef Ibrahim Hewitt, également directeur d’Interpal,  « Palestinian Relief and Development Fund », plus connue sous le nom d’Interpal, est une association caritative britannique créée en 1994 au Royaume Uni dans le but d’apporter un secours humanitaire à la population civile palestinienne. Les statuts d’Interpal précisent que l’association n’a pas de visée politique. Une organisation caritative musulmane britannique désignée comme groupe soutenant le terrorisme en Israël et a fait partie de la liste noire des organisations spécialement désignées terroristes.

Ainsi, alors que le Hamas a appelé à affronter les juifs qui monteront sur le Mont du Temple aujourd’hui, jour de Pessa’h Chen et de la dite Nakba, MEMO publie un article rédigé par un « rédacteur en chef », un « journaliste » ou un « expert du Moyen-Orient »  ensuite partagé et republié sur le site Web du groupe terroriste Hamas où le chiffre de 800 000 est accolé au mot tués. Quelques autres titres de Memo: « L’attaque de la mosquée Al -Aqsa par les israéliens est une insulte au monde musulman » ou bien sûr  » Un dirigeant du Jihad islamique: Israël a tué Shireen Abu Alkeh sans possibilité de documentation »

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