© Michael Dalder Source: Reuters
Dans le seul Etat de Basse-Saxe la fraude opérée par des demandeurs d’asile a été estimée à entre trois et cinq millions d’euros, selon la chaîne de télévision NDR. Dans la majorité de cas, il s’agissait de prestations accordées à des réfugiés soudanais disposant de faux documents.

Les fraudeurs auraient profité de la très lourde charge de travail des fonctionnaires enregistrant les demandes durant l’été 2015, au plus fort de la crise migratoire. «A ce moment-là, nous voulions éviter une chose : l’itinérance», a expliqué le chef de la commission spéciale établie pour enquêter sur ces fraudes, Joern Memenga, justifiant le fait que des employés aient pu enregistrer plusieurs alias d’un même demandeur.

Il suffisait parfois aux demandeurs d’aide sociale de changer d’apparence pour recevoir des certificats supplémentaires auprès de travailleurs sociaux. Les réfugiés n’ont pas à donner leurs empreintes digitales, n’ont pas de cartes d’identité et sont seulement identifiés seulement par des photos. «Ils se laissaient pousser la barbe, mettaient des lunettes, coupaient leurs cheveux, avaient toujours de noms différents», explique Joern Memenga à l’agence de presse allemande DPA.

Le système était en outre propice aux falsifications, les employés des services sociaux n’ayant pas le temps de passer en revue toutes les demandes traitées par d’autres communes de Basse-Saxe. Ainsi, un même demandeur d’asile pouvait recevoir de l’argent de différents endroits.

Finalement, un employé a fini par s’apercevoir que certains profils se ressemblaient de façon frappante et a sonné l’alerte en communiquant ses soupçons à la police, selon NRP qui dévoile cette histoire.

Une personne pouvait duper l’Etat et recevoir des dizaines de milliers d’euros en utilisant de faux documents. Un réfugié disposant de trois ou quatre identités a pu empocher entre 5 000 et 10 000 euros. «Notre pire cas a douze alias. La fraude s’élève à au moins 45 000 euros », a confié à NRP Joern Memenga.

Chaque demandeur d’asile est en droit de recevoir 135 euros d’«argent de poche» et 216 euros pour leurs besoins fondamentaux. 

Bien que la fraude ait été révélée, les suspects pourraient ne pas être poursuivis à cause de difficultés juridiques : dans la plupart de cas ils utilisaient de faux noms et de fausses adresses. «Sans adresse de résidence, aucune audience légale et aucune accusation ne sont possibles», a déclaré Julia Meyer du parquet de Braunschweig à NRP, ajoutant que la plupart de ces fraudeurs avaient déjà déménagé.

L’année dernière, l’Allemagne a reçu trois fois moins de demandes d’asiles qu’en 2015. Environ 350 000 demandeurs d’asile sont entrés dans le pays en 2016 par rapport à 890 000 en 2015. Et le gouvernement allemand dépense des millions d’euros pour intégrer les migrants. En 2016, cette somme était de 559 millions d’euros, et elle pourrait s’élever cette année à plus de 600 millions d’euros.

RT FRANCE

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