Une tenue rayée de déporté a été retirée jeudi d’une vente aux enchères qui aura lieu mardi à l’Hôtel Drouot. Deux conseillers municipaux parisiens s’étaient indignés de cet « acte de banalisation » de la mémoire.La polémique commençait à enfler sur le lot 900 d’une vente aux enchères prévue mardi à l’Hôtel Drouot. La maison des ventes l’a retiré. Le lot en question ? La tenue rayée d’un détenu de camp de concentrationnazi.

Les premières protestations étaient venus de deux conseillers municipaux PCF-PG de Paris, Ian Brossat et Catherine Vieu-Charier. Dans un communiqué, ils s’indignaient : « Tout serait-il donc permis ? (…) Proposer ainsi aux enchères – cachée au milieu d’affiches – une tenue de prisonnier d’un camp de concentration est un acte de banalisation intolérable pour la mémoire ».

Cette tenue, qui a appartenu à un prisonnier politique détenu dans un camp nazi, devait être mise aux enchères mardi et était estimée entre 400 et 600 euros. « Veste en lainage mélangé, façonné rayé de gris et bleu nattier. Numéros matricules et triangles rouges cousus. Bon état de conservation », pouvait-on lire dans le descriptif du lot présenté en photo dans le catalogue. Celle-ci faisait partie d’une vente d’affiches historiques et politiques réalisée par la maison Delorme et Collin du Bocage.

« Le lot, proposé à la vente par le fils du prisonnier lui-même, a été retiré du catalogue suite aux réactions suscitées », a déclaré à l’AFP une porte-parole de Delorme et Collin du Bocage sans autre précision.

MY TF1 Article original

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130404.OBS6832/une-tenue-de-deporte-retiree-des-encheres-a-drouot.html

—————————-

Une tenue de déporté retirée des enchères à Drouot

Des élus communistes du Conseil de Paris avaient demandé le retrait de la vente du lot concerné, évoquant une « marchandisation de la mémoire ».

Le groupe des élus communistes et du parti de gauche au Conseil de Paris a demandé jeudi 4 avril le retrait de la mise en vente aux enchères d’une tenue de prisonnier d’un camp de concentration allemand à l’Hôtel Drouot dans le 9e arrondissement de Paris. Avec succès : en fin d’après-midi, le lot a été supprimé du catalogue.

Les enchères du 9 avril prochain sont dédiées aux affiches politiques et historiques. Mais le lot 900 du catalogue a choqué : il s’agit d’une tenue de déporté politique allemand. Pour Ian Brossat, président du groupe PCF/PG, et Catherine Vieu-Charier, élue du 12e arrondissement chargée de la mémoire et du monde combattant, « la maison de vente parisienne n’a pas hésité à franchir une nouvelle étape dans la marchandisation de la mémoire ». Ils évoquent une « banalisation intolérable ».

« Toutes les limites ont été franchies »

« Je trouve scandaleux d’avoir eu cette idée, toutes les limites ont été franchies » explique Ian Brossat au « Nouvel Observateur », s’indignant de la mise en vente « d’une tenue qui renvoie à la douleur et à la souffrance partagées par des millions d’individus ». « L’idée de cette enchère est que tout peut se vendre, y compris une tenue de déporté », poursuit-il.

Contacté par téléphone, Olivier Collin, commissaire-priseur de la vente aux enchères pour la Maison Delorme Collin du Bocage confirme le « retrait effectif ce jour du lot 900 » en question, tout en affirmant qu’il « ignorait l’existence du communiqué des élus communistes ». « J’ai appelé le vendeur, fils du prisonnier qui portait cette tenue, et lui ai dit qu’il n’y avait pas d’intérêt particulier à mettre en ventre un lot potentiellement polémique », explique-t-il.

« Cette tenue aurait eu vocation à retourner dans un musée »

Olivier Collin se défend toutefois d’une quelconque « marchandisation de la mémoire » évoquée par les élus du Conseil de Paris. « La loi ne s’oppose pas à une telle vente », se défend-il, ajoutant qu’il « n’aurait jamais choisi de vendre ce lot s’il avait été lié à la Shoah, ce qui n’est pas le cas puisqu’il appartenait à un déporté politique allemand ».

Le commissaire-priseur rappelle aussi que la vente est « essentiellement destinée aux archives nationales puisque 80% des acheteurs potentiels sont des institutions comme des conseils régionaux ou des mairies. Cette tenue aurait donc eu vocation à retourner dans un musée ».

Raphaël Moreaux – Le Nouvel Observateur
Article original

NDLR- le PCF, et le Parti de Gauche, sont connus pour leur judéophobie. Sans doute ont-ils voulu nous montrer par cette action médiatisée leur attachement à la mémoire des juifs morts en déportation. Il serait préférable pour eux qu’ils nous montrent leur attachement aux survivants, et aux vivants et là ils seraient plus crédibles.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Henry Mature

Pour rappel au jeune générations:

– Il est fait mention d’un triangle rouge, donc il s’agit d’un déporté pour ses opinions politiques, très probablement communiste (il y avait tout code).