L’armée syrienne se préparait, mercredi 3 septembre, à une contre-offensive de grande ampleur, qui interviendra dans les heures à venir, pour chasser les rebelles qui se sont emparés de certains quartiers de Quneitra et du point de passage vers Israël.

L’arlerte « Code Rouge » s’est déclenchée sur le Golan vers 13h GMT. 1 heure plus tard, Tsahal frappait une position d’artillerie syrienne. Signe de cette tension palpable : Un missile Tamuz israélien a détruit une position d’artillerie syrienne sur le Golan.


missile Tamuz.

Moins d’une heure après qu’un obus syrien soit entré sur la partie israélienne du Golan, jeudi 4 septembre, Tsahal a détruit la source de ce tir d’obus, une position d’artillerie syrienne, grâce à un missile Tamuz bien ajusté. Selon Debka, l’Armée a attendu la permission des autorités civiles avant de répliquer.

Cette décision a pris en compte que les rebelles sont sous la pression intensive de l’armée syrienne, qui veut reprendre Quneitra et que la destruction d’une position syrienne pouvait aussi contribuer à soulager partiellement une telle pression.

Le principe qui prévaut estque chaque armée est responsable de son territoire, de la même façon qu’il n’y a qu’une seule boîte aux lettres à Gaza : le Hamas.


Une technologie de haute précision.

(Debkafile 14h 36.)


Tanks aperçus hier dans les contreforts du Golan

La concentration de troupes syriennes sur un point d’arrêt est clairement visible depuis les positions militaires isaéliennes et les villages du Golan.

La force d’assaut est constituée d’un grand nombre d’hommes de troupes, appartenant à la 7ème Division, dotée de nombreux tanks que les Syriens ont évité, jusque-là, de mettre en action dans la zone de combat, après avoir été avertis par Israël, par le truchement de l’ONU, qu’ils enfreindraient les accords de cessez-le-feu signés avec Israël et s’exposeraient alors à des contre-mesures de représailles, de la part de Tsahal.

Cependant, les hautes autorités de Damas semble compter sur le sentiment de révulsion et de choc, provoqué à travers le monde, par la décapitation du journaliste américano-israélien Steven Sotloff, commise par l’Etat Islamique, pour dissuader Israël d’intervenir contre les forces syriennes, qui combattent une autre filiale d’Al Qaïda, le Front al Nusra.

En tout et pour tout, selon les sources de Debkafile, la décision de se lancer dans une offensive de grande ampleur contre les zones acquises par les rebelles sur le Golan, signifie que les priorités militaires ont été profondément remaniées, au plus haut niveau des décideurs politiques et militaires syriens. Après avoir traité le Golan et Quneitra comme une simple zones de remous, jusqu’à présent, ils occupent brusquement la scène centrale à Damas, comme une arène de première importance, en vue de vaincre les forces de insurrectionnelles.


Le Jabhat al Nusra contre l’armée syrienne.

Du coup, les forces israéliennes sur le Golan, ainsi que la population sont passés en situation de préparation au scénario du pire. Les tensions se sont élevées de façon palpable, mercredi, lorsque des avions bombardiers syriens ont survolé Quneitra et ont largué des barils de bombes de fabrication iranienne sur les positions rebelles.

Ils agissent ainsi avec le plus total mépris envers les menaces faites par Israël d’envoyer ses propres forces aériennes contre tout avion de combat syrien qui oserait s’introduire dans la Zone d’Exclusion aérienne du Golan.

Cet avertissement a fait suite à la première frappe aérienne syrienne sur Quneitra, le 28 août, contre laquelle Israël s’est abstenu d’interférer. Mais Damas ne s’est pas senti dissuadé, selon toute évidence, de procéder à une nouvelle frappe aérienne sur le Golan, pour renforcer et préparer son offensive sur le point d’être déclenchée.


Armée syrienne.

Mercredi soir, le Conseil de Sécurité a fait appel à tout pays-membre de l’ONU, qui aurait la moindre influence sur le Jabhat al-Nusra, pour qu’il intercède auprès de lui pour la libération des 44 observateurs fidjiens de l’ONU, que ce groupe islamiste retient en otages depuis la semaine dernière.

La même résolution ordonne également à al Nusra de rendre immédiatement les armes et les véhicules de la Force de Désengagement et d’Observation de l’ONU, dont certains sont blindés, que les hommes de son groupe ont pillé.
Avec le sabre syrien sur le point de s’abattre sur leur nuque, il est plus qu’improbable que les Islamistes syriens tiennent le moindre compte de ces appels.

DEBKAfile Reportage Exclusif 3 Septembre 2014, 11:06 PM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

Cette soudaine priorité du Golan, au sein de l’Etat-Major syrien, est, sans doute à mettre en lien avec la défaite la plus cuisante de toute cette guerre syrienne, que le Califat Islamique a infligé à l’armée d’Assad, sur un point opposé de la carte nationale : par la prise de la Base aérienne de Tabqa.

Stratégiquement, celle-ci annonce que l’Etat Islamique ne va tarder à s’emparer de toute la région de Deir-Ez-Zor, mais surtout, de la principale ville syrienne d’Alep. Parallèlement, l’EI va pouvoir renforcer l’armement et les besoins de main d’oeuvre de ses troupes sanguinaires en Irak, autour de Mosoul, contre les Kurdes et les frappes américaines.

L’emprise de l’Etat Islamique sur la province de Raqa et ses anciennes bases militaires, a donc un impact à tous les niveaux : stratégique, tactique, opérationnel, non seulement pour le Régime de Bachar el Assad, toujours menacé de s’écrouler, mais pour l’ensemble des acteurs régionaux et mondiaux, impliqués dans la contre-offensive contre l’EI en Irak…

Face à de telles menaces de déstabilisation régionale, Israël est et sera, de toutes les façons, impliqué. Et on peut mesurer l’absence de toute stratégie réaliste, en Israël, capable de sonder le climat dans la région, par exemple, dans l’article d’Amos Yadlin : L’Etat Islamique n’est pas une menace existentielle Article original. Il est emprunt du même type de sous-estimation qu’on l’a asséné pendant des années, à propos du Hamas. Jusqu’à finir par se dire qu’on aurait mieux fait de se méfier…

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PIERRE

Bonjour,
Je crois qu’Israël ne devrait pas s’opposer au nettoyage de cette zone par les forces syriennes.
Bachar el Assad pourrait en être reconnaissant à Israël.
Entre deux maux, il faut choisir le moindre.
Mao déjà distinguait le danger principal du danger secondaire.
C’est l’intérêt d’Israël d’avoir le maximum d’alliés dans la région.

jacqueline

Qui peut dire où sont les alliés où sont les islamistes.

Qui doit- on choisir ? Que faire ? et comment ?

Une chose est sure c’est qu’Israël doit se tenir sur ces gardes.

Je trouve qu’il est un peu léger de dire que les islamistes ne sont pas dangereux par ce que peu armé peu nombreux, éparpillés etc……

C’est une GRAVE ERREUR rappelez-vous les ostrogoths, les vandales, Gengis khan, les Alamans et les autres.

Tous ces peuples n’étaient que des hordes de barbares qui ont déferlé sur les pays existants à cette époque.

C’est pourquoi les islamistes de tous poils sont très dangereux se sont des hordes de barbares.

Jlt

Je me posais la même question

MarcP

Affaiblir Assad pour fortifier les « rebelles » et « l’État Islamique » ???? C’est cela que veut Israël ?? Est-ce pure stupidité, ou manque-t-il une information ?

Ratfucker

Mais si les fous d’Allah viennent au Liban nettoyer ethniquement le Hezbollah, qui s’en plaindra?

Rebfil

bizarrerie de l’ histoire ! bachar le syrien devenu quelque part un allié de l’ombre d’ Israël contre les forces insurrectionnelles islamistes du futur califat ! pourquoi pas !

Kreuzer

De ridicules incantations de l’ONU.
Ce n’est pas en lançant de pathétiques appels en mode SOS aux parrains des égorgeurs islamistes, que ceux-ci obtempèreront, et rendront les malchanceux Fidjiens, avec les Philippins (s’il en reste, vu que ceux qui le pouvaient, se sont réfugiés en Israël, comme toute personne de bon sens,dans le coin). L’on voit,une fois deplus, à quel point les « forces » de l’Onu sont inutiles et incapables.
Dire qu’il avait été question d’organiser une internationalisation de JERUSALEM sous la surveillance de l’ONU: quelle farce !
Maintenant, ce n’est pas parce que M. Yadlin dit OFFICIELLEMENT qu’il ne faut pas s’en faire, en Israël, avec l’E.I, que les décideurs adoptent la façon de faire de nos « décideurs » français dont la devise est: après moi, le déluge!