L’erreur de leur foi fait que leur culte est erroné, mais cela ne veut pas dire que leur culte ce n’est pas des sacrifices. Et si on n’offre pas de sacrifice, ce n’est pas en raison de la soi-disant « évolution des moeurs » mais parce que le temple est détruit !Exemple : Abraham priait et Abraham a fait des sacrifice. Cela ne fait pas de lui un primitif idolâtre !

Dans Jérémie, le chapitre 7 contre les sacrifices : et Jéremie était un prêtre « sacrificateur » ! Ce qu’il dit : Je vous ai pas demandé de faire des fautes pour amener des sacrifices d’expiation. Ecoutez ma voix et ne fautez pas. Mais si vous avez faits des fautes, amenez un sacrifice…

Cela a été l’objet de querelles entre théologiens juifs et chrétiens au moyen-âge, avec ce postulat qu’il y avait une évolution de la conscience religieuse qui passe d’un stade primitif des sacrifice à une stade évolué de la prière… jusqu’à un stade surélevé de l’athéisme…

Quand je vois un non-juif prier, ce n’est pas une raison pour moi d’arrêter de prier. Beaucoup de Juifs tombent dans ce piège. Surtout à propos de l’aveu-confession. Mais aussi à propos de la charité considérée comme trop chrétienne…

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***

Q : 1er sacrifice à l’initiative de l’homme, et donc besoin de l’homme. Qu’est-ce qu’un sacrifice ?

R : C’est un sujet important, c’est le mot de besoin qu’il faudrait un peu modifier. L’homme de bonne santé, authentique, sait que la liturgie par excellence, la Avodah en hébreu, c’est toujours relié au geste de nourriture. Parce que c’est la nourriture qui donne la vie. Un chapitre très important du Maharal, à propos du Birkat Hamazone qui indique pourquoi c’est plus important que la Téfilah à la synagogue. Le geste spontané et authentique de l’homme entreprenant un culte c’est le sacrifice à travers la nourriture. C’est le 1er homme qui a offert des sacrifices. Lorsqu’il y a un dévoiement de la conception de la foi, alors le sacrifice prend un tout autre sens, interdit par la Torah. Tant que l’homme mange pour vivre, pour être, la véritable Avodah concerne la nourriture.

Avant de se poser la question de ce qu’est un sacrifice il faut d’abord se demander ce qu’est la nourriture : le fait qu’il faille manger pour vivre ? Molière : « il faut manger pour vivre… »

Il faut d’abord découvrir cette espèce de mystère qu’il faille manger pour vivre, c’est-à-dire pour être. S’il me manque l’aliment – glucides, lipides, protides avec un peu d’eau… – la présence de la conscience disparait et tombe en syncope. C’est dire que toutes les valeurs de la personne humaine dépendent d’une morceau de pain. Cf. le verset : « Ce n’est pas seulement de pain que… » Un de mes maîtres ajoutait avec un sourire : il faut mettre du beurre dessus…

J’ai exploré toutes les sources philosophiques que j’ai pu pour essayer de savoir ce que les philosophes ont dit de ce mystère. J’ai l’impression qu’il y a un tabou sur ce problème. Les philosophes ne parlent pas de ce mystère de la valeur de la pensée, de la conscience, des émotions et des vertus… tout cela dépend finalement du fait qu’il faille manger et boire… Je peux évoquer les raisons pour lesquelles les philosophes n’osent pas toucher à ce problème-là. Faites jeûner un philosophe et sa philosophie vieillit… Il faut donc d’abord découvrir cela. Le fait de manger c’est l’acte « sacré » par excellence, avant même de commencer à parler de manger Kasher ou pas. C’est d’ailleurs parce que l’acte de manger est important qu’on mange comme cela et pas autrement. Le fait de manger continue le fait de création. Je n’ai pas été créé en tant que créature une fois pour toute. J’ai été créé comme être économique – homo-oeconomicus – être donné au problème économique qui a pour objet de m’assurer la nourriture. C’est-à-dire la subsistance dans le sens strict du terme. C’est la continuation du fait d’avoir été créé. En mangeant je suis de nouveau dans la situation de la créature à peine sortie des mains du Créateur. Proche de lui.

Cf. les paysans – les hommes du paysage. Quelque soit leur paganisme dévoyé, ils ont gardé dans l’acte de vie l’acte de l’homme authentique. Son métier est d’assurer la subsistance. C’est pourquoi le paysan garde toujours une religiosité beaucoup plus proche des origines. Ce n’est pas pour rien que lorsqu’Israël s’est restauré comme société renormalisée le héros était le paysan, le ’Halouts. La réhabilitation de l’identité juive s’est faite par les ’Haloutsim.

On est devenu hermétique à la signification du fait que la Avodah liturgique fondamentale c’est ce qu’on appelle en français le « sacrifice », parce qu’on a perdu le sens de la vie tout simplement. Et la religiosité fondamentale est reliée d’abord au geste de nourriture. Ce n’est pas pour rien que les grands thèmes liturgiques de toutes les traditions religieuses sont reliées à un geste de nourriture. C’est d’abord cela qu’il faut redécouvrir, et je crois que la psychologie moderne a un peu entrevu l’importance du lien à l’origine de la vie qu’elle a défini par le stade oral.

A partir de cette introduction, on comprend pourquoi la Torah considère comme tout à fait normal que la Avodah et en particulier la Avodah d’expiation se fait à travers un sacrifice c’est-à-dire à travers un repas complet, avec en plus les parfums, parce qu’un repas sans parfum n’est pas un repas. Traditionnellement, on parfumait la salle à manger avec des fleurs d’oranger.

Q : vu avec vous le 7ème jour de l’histoire de l’homme séparé par le 8ème jour. Eleh Toldot No’ah Noa’h: l’homme n’a pas évolué sur le plan de la moralité…

R : petite parenthèse je ne faisais pas allusion à la moralité mais à la mutation d’identité humaine ce qui est plus large que simplement la moralité, vers l’engendrement du fils de l’homme.

Q : je voulais savoir comment concevoir ce 7ème jour comme une certaine évolution de l’homme du point de vue de l’homme parfait du 8ème, on ne voit pas cette évolution, peut être sur le plan technologique mais pas sur le plan des Midot ?

R : C’est le problème de la messianité. Je prends la première partie de la question sur les Toladot. Effectivement, les Toladot commence avec Abraham, plus exactement avec Its’haq fils d’Abraham, mais au titre de toute l’humanité. Ce n’est pas pour rien que l’humanité s’est reconnue dans son espérance messianique à sa manière dans l’espérance messianique d’Israël. Il y a là un fait tellement massif dans l’humanité qu’il aveugle au point qu’on ne le voit plus. C’est étrange qu’à partir de l’histoire des engendrements d’une petite tribu d’une petite famille, l’humanité entière va trouver son espérance messianique. Sans entrer dans ce qui séparent les chrétiens et musulmans de nous. Il y a quand même de façon apparemment paradoxale et pleine d’humour un consensus de nos adversaires que c’est vraiment l’histoire juive qui est messianique. Il n’y a que le calendrier hébraïque qui compte les points de ces 6 jours qui mènent au 7ème. A l’intérieur de chaque rite nous avons le même rythme 6 et 7. Cette année nous sommes dans l’année Tashan et on entre dans la 6ème heure du 6ème jour. C’est pourquoi c’est une année très importante pour le calendrier israélien. Nous sommes en l’année civile 5750, 6ème heure du 6ème jour du 6ème millénaire qui a commencé à Rosh hashanah. L’heure précédente a commencé à la formation de l’état d’Israël. Le début de la 5ème heure.

C’est à l’échelle globale Klal : quelque soit le mérite il y a cette mutation qui mène à la transfiguration messianique. A l’échelle individuelle, il n’y a là que l’aspect technologique. Il faut le rattacher à l’enseignement de la Guémara Sanhedrin : il y a deux perspectives de l’aboutissement messianique. Ou bien à travers le mérite C’est «a’hishenah» du verset d’Isaïe. Ou bien à travers l’oeuvre du temps, mérite ou pas « Béita » .

Tout se passe comme si l’humanité à travers Israël et Israël à travers l’humanité – les responsabilités sont partagés – Israël est Israël de l’humanité comme l’humanité est l’humanité d’Israël – les Juifs ont les Goyim qu’ils méritent et les Goyim ont les Juifs qu’ils méritent – a choisi la 2ème loi à travers la loi du temps « Béita ». C’est un verset d’Isaïe [60:22]:

אֲנִי יְהוָה, בְּעִתָּהּ אֲחִישֶׁנָּה
Ani Hashem Béitah a’hishéna

Je suis HM en son temps je l’accélérerais ».
Verset qui dit « Béitah Ha’hishanah » en parlant de l’aboutissement messianique de la fin du 6ème millénaire. Et vous avez très bien compris que nous sommes en Erev Shabat !

Dans tous les cas cela peut arriver avant le temps si on mérite.
Vous avez un avenir glorieux pour vos arrières petit-enfants !
Une Mishnah de Avot dit : « Le jour court, le travail est nombreux, les ouvriers sont paresseux, et le maître de maison est pressé. Mais il donnera son salaire à quiconque le mérite. »

Q : Cela a été repris dans les évangiles ?

R : Oui c’est un autre thème, celui des ouvriers de la 11ème heure. C’est le thème des derniers qui seront les premiers. Beaucoup des thèmes des évangiles sont tirés du Talmud. Comme ceux du Coran aussi d’ailleurs. C’est mal compris par ailleurs. Ce sont les derniers qui seront les premiers.
Au moment de la guerre des 6 jours, j’avais 2 questions à poser au Rav Kook, parce qu’on connaissait la date. On connait les dates qu’il est interdit de dire, mais au moment où cela arrive cela arrive…

Ceux qui connaissaient la date de la libération de Jérusalem étaient les plus étonnés, parce que non seulement c’est vrai, mais c’est vrai que c’est vrai et c’est trop… ! Ils étaient vraiment secoués. Ma première question était : pourquoi nous alors qu’il y a eu des générations de grands géants qui malgré leur prière et supplications n’ont connu que la Galout et les Ghettos ? Ma deuxième question bâteau : Si cela arrive à la date prévue par ceux qui la connaissent où est la liberté ?

Il a commencé par la 2ème, je me souviens de son sourire caractéristique dans les yeux : si tu apprends qu’une femme est enceinte, si tout se passe bien dans 9 mois, il y a un enfant, où est la liberté ?

Cela veut dire : Si les choses se passent comme elles doivent se passer d’après la loi des temps, les prophètes connaissaient la date pour laquelle les choses se passent quand cela se passe bien…

Cf. l’analogie des deux expressions en hébreu : ‘Hevlei Mashia’h et ‘Hevlei Lédah – un enfantement. Les prophètes connaissaeint le temps de grossesse du monde. Et ceux qui la savent doivent la taire avant ce moment-là.

Il n’y a pas de mystère, la liberté c’est d’être celui que cela concerne. C’est une liberté colossale, et l’humanité comprendra un jour ce mystère : comment a-t’on fait pour être là présent au rendez-vous, la Torah en bandoullière malgré le sort que l’humanité nous a fait pendant 6000 ans ?

Le jour où l’armée israélienne est arrivée au Kotel, je me trouvais dans un bar d’hôtel et un tas de journalistes de monde entier excités comme pas possible : « les juifs sont arrivés au mur ! ». Depuis on a oublié et on fait semblant que c’est banal…

Réponse à la première question : parce que tu ne sais pas qui nous sommes ! Si on savait qui nous sommes on ne demanderait pas. C’est là qu’il a ajouté : « nous sommes les derniers des derniers, et les premiers des premiers ». Et il s’est arrêté là. J’ai mis longtemps à comprendre ce qu’il voulait dire. J’ai compris que nous sommes les derniers des juifs de l’exil et les premiers des hébreux de la résurrection. C’est cela le thème « les premiers qui seront les derniers ». C’est avec nous que cela a commencé.

Semble-t’il l’humanité a préféré être en retard et projette ce retard sur le Messie qui est soi-disant en retard. Un jour je vous ferais un exposé sur une notion métaphysique très proprement messianique : « l’être en retard ».

Verset d’Isaïe : « Beitah harishénah » en son temps je l’avancerais… Il y a donc une première question que la Guémara Sanhédrin 90 : dès qu’ils méritent, tout de suite, s’ils ne méritent pas Béitah en son temps. Béitah est écrit Beit Ayin Tav Hé. J’ai lu une fois avec une faute d’orthographe avec un Tet : Béétah avec un coup de pied…

Voilà ce qu’on a mérité et pas plus. Nous avons quand même un mérite colossale d’être présent au moment du rendez-vous de la loi des temps. C’est énorme et incompréhensible qu’on y soit parvenu. Et que à peine arrivé à l’heure juste du rendez vous, d’un coup l’humanité entière est en transe d’enfantement de l’état d’Israël. Dès que cela bouge à Jérusalem il y a réunion de l’ONU sur le moyen-orient…

***

Effectivement, nous sommes rentrés à Rosh Hashanah au début de la 6ème heure. La Guémara nous raconte tranquillement ce que le 1er homme a fait durant les 12 heures du premier jour. A la 5ème heure il s’est dressé sur ses pieds. Cela s’appelle la Tékoumah. La 6ème heure.

Le gaon de Vilna a donné une explication simple. Chaque jour a 24 heures – 12 heures de nuit et 12 heures de jour. Dans le calendrier il y a d’abord la nuit qui va jusqu’à l’année 500 du 6ème millénaire et puis au début de la 6ème heure :

500/12 donne le temps d’une heure soit 42 années et quelques jours. Donc on entre cette année dans la 6ème heure. Ne me demander pas ce qui va se passer parce que quand cela arrivera vous ne voudrez pas croire que c’est arrivé quand même. A la vérité je n’en sais rien.

[Ndlr: Le Gaon de Vilna enseignait : A chaque millénaire correspond un livre de Thora. C’est le cinquième qui correspond à notre millénaire. Ce livre est divisé en 10 Parachot, qui correspondent aux 10 siècles de notre millénaire; celle de notre époque sont celles de KI-TAVO (où est fait allusion à la shoa et à la renaissance d’Israël) et la paracha Nitsavim-Vayelekh où l’on peut lire « Si tu reviens au Seigneur ton Dieu il te ramènera dans ton pays » c’est la double techouva, spirituelle et géographique.

Le calcul exposé d’une manière hermétique dans son livre  » KOL HATOR  » et qui va être repris et développé après 1967 par M. KACHER dans un de ses livres : « HATEKOUFA HAGUEDOLA » (La grande époque)

Dans le livre « Hatekoufa Haguedola » on nous communique un calcul du Gaon de Vilna: Adam fut mis sur pied à la cinquième heure du jour. Le jour est compté comme 1000 ans pour D’ ; la journée commence la veille au soir, 500 ans se passent donc avant le jour (qui correspondent à la nuit qui précède le jour); le jour étant de 24h; chaque heure vaudrait: 1000 : 24 = 41 ans + 8 mois. Nous parlions de la 5° heure (41 ans + 8 mois ) x 5 = 208 ans

TOTAL: 5000 (sixième millénaire) + 500 (nuit) + 208 (5ème heure) = 5708 Date de la création de l’état d’Israel. (merci à Rubino) ]

Il y a deux registres : celui de l’échelle collective qui ne dépend absolument pas des mérites individuels. Il y a une alliance avec la collectivité d’Israël et à travers cette alliance avec le Klal Israël il y a une alliance entre Dieu et Son monde. Tout le monde y compris. Nous sommes des monothéistes. Alors ce n’est par hasard que l’humanité entière est secouée par les événements de l’engendrement messianique de la société d’Israël. Seuls les juifs par humilité exagérée font semblant de ne pas s’en rendre compte.

Je comprends le caractère vertigineux que tout cela prend. Il faut s’habituer à la cohérence de la foi. Si nous croyons comme foi mimimum que le monde a un Créateur qui sait ce qu’Il fait et qui a dit à l’avance Son « programme » dans Sa Torah, alors c’est clair. Mais c’est tellement vertigineux que l’homme préfère fermer les yeux que de les ouvrir pour lire la Torah. Chaque fois qu’on l’étudie, ce livre s’ouvre. Si on ne l’étudie pas, il se tait…

Q : on ne lit pas de la même façon ce livre à Méa Shearim

R : Si il y avait l’amour entre les juifs, qui dépend de l’amour entre les hommes, on étudierait avec les gens de Méa Shearim et ils seraient d’accord. La preuve qu’ils sont d’accord malgré eux c’est que c’est ici qu’ils vivent quand même… Et ce ne sont pas seulement des personnages de musées.

Parshat Haazinou, tout est dit en clair : voilà ce qui arrivera lorsque cela vous arrivera si cela vous arrive… et pourtant on ne veut pas voir qu’on était averti.

Dans la Parashah de Nitsavim, il y a une ambiguïté apparente : c’est qu’on ne sait pas trancher s’il faut d’abord faire Teshouvah par rapport au Shoul’han Aroukh avant de revenir. C’est entremêlé de manière telle que certains y trouvent l’argument pour faire d’abord Teshouvah et après on verra… Mais dans Haazinou c’est clair. Il suffit de savoir lire, c’est tout. Cette controverse existe dans la Guémara entre Rabi Eliezer et Rabi Yehoshoua. Chacun argumente en citant des versets… A la fin la Guémara nous dit : « Rabi Eliezer shataq » Il s’est tu. La controverse a pris fin pour Rabi Yehoshoua. Derrière se trouvent ces 2 éventualités : si on fait Teshouvah, c’est Arishéna, et il y a toute un arsenal de versets pour cela… Voilà le mérite que vous devez avoir pour que cela vienne de suite. Rabi Yéhoshoua lui sait qu’on est en retard et que le mérite est inutile, les choses viendront en leur temps. Je crois que l’humour du bon Dieu a fait que ce soit bien clair que ce sont des juifs apparemment sans mérite qui ont fait la Teshouvah véritable de la construction d’Israël. C’est vraiment un humour phénoménal.

Anecdocte : un de mes premiers voyage, en Israël en bâteau, il y avait un prêtre qui me dit : on voit bien que les sionistes ont réalisé les prophéties, mais pourquoi pas pieux ?

J’ai répondu : c’est une calomnie ! il y a plus de synagogue au métre carré que partout ailleurs, l’étude en Israël vaut toute les autres, et si jamais c’était des juifs pieux en majorité qui avaient fondé Israël, on aurait parlé d’oeuvre humaine réalisée par des hommes qui ont une foi. (Par exemple les Mormons). Mais que des juifs non pieux fassent l’accomplissement des promesses c’est sûr que c’est Dieu qui le fait et donc on est tranquille…

Je me mets à la place des sionistes non croyants : je crois sincérement que il faut avoir une foi dur comme fer pour faire quelque chose auquel on ne croit pas. Ceux qui ont la foi ont des raisons mais les autres ? Comment font-ils ? Moi je les admire ! Cela veut dire qu’ils sont une foi d’une nature qui nous dépasse…

Q : Comment expliquer que l’humanité et le peuple juif ait toujours choisi le retard ?

R : Cela on l’étudie déjà dès l’origine de l’histoire du monde. Il y a derrière un problème important. Les psy connaissent une série de trouble psychiques observés chez les gens qui court toujours après leur passé leur jeunesse. Ils sont toujours en retard et ont des traumas épouvantables. C’est très profondément humain et c’est raconté dans l’histoire des patriarches. Il y a des espèces de tendances au retard. Lorsque Jacob revient d’exil, il avoue qu’il est revenu trop tard, alors il a peur.

Bereshit 32:5:

עִם-לָבָן גַּרְתִּי, וָאֵחַר עַד-עָתָּה

Im Laban garti vaé’har ad-atah

J’ai séjourné chez Laban et j’ai tardé jusqu’à maintenant.

Alors il a peur : coment ça va se passer parce que j’ai tardé ? Et la Guémara surenchérit : Quelque soit le mérite, il a peur que le démérite l’annule. Quel démérite ? Celui du retard !

[Manitou – Léon Askénazi

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