img

Cette reconnaissance devrait être votée le 2 décembre 2014, avant que le texte ne soit soumis au Sénat le 11 décembre 2014.

134 pays dans le monde ont déjà voté le principe de cette reconnaissance et en Europe, c’est la Suède qui a ouvert le bal, suivie par la Grande Bretagne puis l’Espagne où le parlement a, de façon nuancée, appelé le Gouvernement à reconnaître la Palestine : «une fois que les Pales­ti­niens et les Israé­liens seront par­venus à une solution négociée », et en « recher­chant une action concertée avec la com­mu­nauté inter­na­tionale, en prenant plei­nement en compte les pré­oc­cu­pa­tions légi­times, les intérêts et les aspi­ra­tions de l’État d’Israël ». Bien évidemment, aucun Etat palestinien ne verra le jour sans une concertation avec Israël.

img

Aussi, le véritable probléme n’est pas celui de la reconnaissance de l’Etat palestinien mais bien celui de son implantation géographique. La communauté internationale adopte à tort la thèse de l’Olp en soutenant que la « Palestine » est occupée, alors même qu’elle n’existe pas en tant qu’entité souveraine, ni même n’est reconnue.

Rappellons que la Cisjordanie, partie intégrante de l’Etat de Jordanie, a été occupée en 1967 mais a cessé de l’être lorsque le Royaume Hachémite a renoncé à sa souveraineté sur ce territoire le 31 juillet 1988. Aussi, les résolutions antérieures à cette date mentionnant l’occupation par Israël de la Jordanie sont devenues caduques (les accords d’Oslo ont d’ailleurs réparti les prérogatives entre Israël et l’Autorité Palestinienne pour ce qu’il en est de la gestion administrative des terres de Cisjordanie). Plus spécifiquement, les résolutions postérieures au 31 juillet 1988 qui mentionnent qu’Israël est un « occupant » qui doit appliquer la « Convention de Genève » en cette qualité, sont juridiquement nulles. Il en est ainsi de :

– la Résolution 636 (6 juillet 1989) se référant aux « précédentes résolutions et à la convention de Genève », qui demande à Israël de cesser d’expulser des palestiniens des « territoires occupés ».

– la Résolution 641 (30 août 1989) du Conseil de sécurité qui qualifie « Israël » de « puissance occupante »
– la Résolution 672 (12 octobre 1990 qui demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des « territoires occupés ».

– la Résolution 673 (24 octobre 1990) dans laquelle le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.
– la Résolution 681 (20 décembre 1990) qui somme Israël d’appliquer la convention de Genève dans les « territoires occupés ».

– la Résolution 694 (24 mai 1991) dans laquelle le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de civils palestiniens (en mai 1991) par les forces israéliennes constitue une « violation de la convention de Genève ».

– la Résolution 904 (18 mars 1994) dans laquelle le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.

– la Résolution 1322 (7 octobre 2000) dans laquelle le Conseil de sécurité demande le respect des obligations relatives à la Convention de Genève.

– la Résolution 1402 (30 mars 2002) dans laquelle le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».

– la Résolution 1435 (24 septembre 2002) dans laquelle Le Conseil de sécurité exige « le retrait des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ».
Inversement, si la communauté internationale veut, en 2014, installer la Palestine (Etat observateur depuis le 29 novelmbre 2012), sur les terres sur lesquelles Israël s’est implanté, cela reviendrait à faire de la Palestine une « Palestine coloniale ».

En fait, le mensonge international concernant l’occupation par Israël des terres « soi-disant » palestiniennes n’est pas sans rappeler un autre mensonge institutionnel, celui du monde chrétien à l’endroit des juifs, collectivement responsables de la mort de Jésus. Au cours des 19 premiers siècles, l’antisémistisme chrétien a pu marginaliser le juif, lui attribuer tous les vices et défauts de l’humanité, (au point qu’une partie des juifs en Europe a rejeté sa propre judaïté et tenté de trouver dans la république laïque le moyen de se faire oublier en tant qu’individus stigmatisés par le discours religieux). Progressivement, les préjugés antisémites inlassablement répétés (le juif à la barbe mal taillée, animé par l’appât du gain, qui cherche sournoisement à dominer le monde) ont préparé le massacre du 20ème siècle.

C’est un peu le même mécanisme qui s’opère avec l’affirmation fallacieuse d’une occupation par Israël des terres palestiniennes : le mensonge musulman est ainsi, le pendant du mensonge chrétien sur les juifs avec l’affirmation (cautionnée par la communauté internationale) selon laquelle les sionistes volent les terres palestiniennes et musulmanes : le sioniste y est présenté comme étant sans droit ni titre en Israël, ce qui justifie la poursuite du jhad à son encontre afin de reprendre au voleur ce dont ils s’est accaparé par la ruse.
Grâce au mécanisme de l’internationalisation de la haine du juif, les juifs deviennent alors des cibles, non seulement en Israël mais également dans le monde entier, comme s’il y avait une responsabilité collective des juifs dans le malheur des palestiniens, à l’instar de la responsabilité collective des juifs dans la mort de Jésus, répété en boucle dans le message chrétien, pendant 20 siècles.

Bien évidemment, tous les musulmans ne partagent pas les thèses de l’Islam radical, comme d’innombrables chrétiens ont défendu les juifs pendant la guerre 39-45 mais l’histoire se répète. Le monde de l’Islam radical va donc essayer de perpétrer un massacre des juifs, collectif avec l’Iran, ou individuel en recrutant les têtes blondes européennes (converties à l’Islam) qui coupent les têtes dans l’Etat Islamique.

Les choses ont toutefois changé : les juifs ne se rendront plus à abattoir (comme ce fut le cas au milieu du 20ème siècle) dans un sentiment de culpabilité, ni n’attendront un « Coran II » pour modifier la doctrine mensongère, comme ce fut le cas de Vatican II. Gagnons donc du temps : si la communauté internationale reconnaît la Palestine en décembre 2014, qu’elle admette qu’elle n’était pas occupée avant.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
JD NICE

Si l’Europe reconnaît la Palestine, c’est simplement à cause de sa laïcité, pas neutre, mais contre Dieu !
L’Europe n’a aucun intérêt à cette reconnaissance, si ce n’est sa haine
des Juifs et d’Israël pour des raisons spirituels démoniaques !!!

L’ennemi des Juifs et de l’homme en général, le diable sait qu’il lui reste très peu de temps
pour espérer faire échouer les prophéties concernant Israël et sa propre fin.

Bien sûr, Dieu ne peut pas échouer…

Même si on connaissait le futur, on ne peut pas le changer,
ou que de manière plus favorable selon Dieu, la participation de l’homme !

Dieu a confié à l’homme Son Autorité et Sa Puissance, qui sont très réelles,
malheureusement, nous préférons ignorer cette responsabilité
que Dieu nous a confié, en espérant que le voisin sera plus motivé que nous…

Ça serait plutôt amusant, si beaucoup de vies humaines n’étaient pas en jeu !

Mais comme on dit si bien, ceci, ne nous regarde pas…
Dieu pour tous, et chacun pour soi…
Mais ce n’est pas ce que Dieu a prévu !!!

Nous préférons bien souvent « notre matrice et réalité virtuelle » au Créateur !

Dieu est la Personne la plus extraordinaire que j’ai jamais rencontré…
mais je me suis rendu compte que les hommes étaient plutôt fou,
et que je pouvais aussi m’inclure dedans !!!

Connaître la Vérité, c’est bien…
Marché selon la Vérité, c’est beaucoup mieux !
Mais ce n’est pas qu’une question de logique,
plutôt de libre arbitre, de choix…

Sans libre arbitre, l’Amour de Dieu et de son prochain ne peut exister…