L’énigme gravée sur la sculpture Kryptos, qui trône dans l’enceinte du quartier général de la CIA depuis 1990, a été en partie résolue par l’agence de renseignement en 1998. C’était chose faite pour la NSA depuis… 1992 !
Plus de 8 ans. C’est le temps qu’il a fallu à un informaticien du nom de James Gillogly pour décrypter trois des quatre parties de Kryptos, une sculpture créée par l’artiste Jim Sanborn et le cryptographe Edward M. Scheidt, qui trône dans l’enceinte du quartier général de la CIA (en Virginie) depuis 1990. Lorsque Gillogly a déclaré publiquement, en 1999, avoir craqué 768 des 865 caractères de Kryptos, la CIA a révélé qu’un de ses analystes, David Stein, avait résolu cette section en 1998… uniquement à l’aide d’un papier et d’un crayon. Pour arriver à ce résultat, il lui aura tout de même fallu 400 heures de travail. Cette sculpture est composée d’un petit bassin entouré de bois flotté, de blocs de granite et d’une large plaque de cuivre en forme de « S » dans laquelle ont été découpées des lettres de l’alphabet. L’inscription est divisée en quatre parties distinctes, chacune correspondant à un message. Pour l’heure, et malgré les efforts des meilleurs cryptographes, la 4e partie du message n’a pas encore été décodée. La légende veut que ces messages constituent eux-mêmes une énigme, faisant référence à quelque chose qui serait enterré sous le sol de la CIA…

Aussi intelligentes soient-elles, les personnes qui ont réussi à décrypter une partie de Kryptos sont bien loin du record établi par la National Security Agency (NSA), qui est elle aussi parvenue à craquer ces codes… en à peine un mois ! C’est ce que révèlent des documents de l’Agence nationale de la sécurité américaine, rapporte le site Wired. Une information qui était jusqu’à présent restée enfouie au fin fond dans les archives de la NSA.

Tout commence en 1991, lorsqu’un groupe de « stagiaires » de la NSA se rend au siège de la CIA. Ces derniers notent alors sur des feuilles le code inscrit sur la sculpture. Ils rapportent ensuite l’énigme dans leur besace à l’Agence de sécurité américaine pour tenter de la résoudre. En décembre de la même année, un groupe d’experts de la NSA se réunit pour discuter des méthodes qu’ils pourraient employer pour parvenir à décoder la sculpture. Toute cette affaire est bien entendu tenue secrète : une note rédigée à l’issue de cette réunion stipule en effet l’interdiction pour ces spécialistes de discuter en public des efforts réalisés pour tenter de résoudre l’énigme. A la suite de cela, les choses n’évoluent guère pendant plusieurs années. Il faut attendre 1992, pour que William O. Studeman, alors directeur-adjoint de la CIA et ancien de la NSA, mette au défi un ancien collègue de la NSA de résoudre le code.

Un défi relevé « avec enthousiasme » par le « Groupe Z », du nom d’une équipe de cryptographes de l’agence. Très motivés à l’idée de coiffer au poteau la CIA, ces experts forment un groupe de travail informel en novembre 1992. En travaillant à partir des notes prises en 1991 par les stagiaires de la NSA, ils se rendent rapidement compte que la sculpture comporte quatre parties bien distinctes. Ils sont aussi certains que ce code a été conçu à la main, sans l’aide d’un ordinateur. En à peine quelques jours, l’équipe réalise l’exploit de déchiffrer les trois premières parties du puzzle. Rapidement, ils décident de ne pas poursuivre leurs travaux : la 4e et dernière partie étant trop compliquée à décrypter, cela leur aurait pris beaucoup trop de temps et les aurait détourné de leur mission initiale. Vous avez dit « programme Prism » ?

Lire : atlantico.fr Article original

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