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Cinq otages sont sortis en courant d’un café de la Martin Place de Sydney en Australie où un preneur d’otages retient plus d’une dizaine de personnes.
(AFP/

Cinq personnes sont sorties en courant du café de Sydney où un homme armé retient lundi plusieurs otages et où a été déployé un drapeau islamique.

Selon la police personne n’aurait été blessé. Dans un premier temps, trois hommes sont sortis d’une porte latérale du café où avait commencé six heures plus tôt la prise d’otages, à Martin Place, place piétonne située dans le centre des affaires de Sydney. Peu de temps après, deux femmes sont également sorties de l’établissement en courant.

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On ignore dans l’immédiat si ces otages avaient été libérés par leur ravisseur ou s’ils étaient parvenus à s’enfuir. «La première chose que nous allons faire, c’est de vérifier qu’elles vont bien» a déclaré la chef adjointe de la police de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Catherine Burn. «Nous allons travailler avec ces personnes pour obtenir davantage d’informations. Nous n’avons aucune information laissant penser que quelqu’un ait été blessé à ce stade», a-t-elle ajouté.

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La police ne sait pas exactement combien de personnes sont retenues en otages mais leur nombre est inférieur à 30. Les négociateurs de la police «sont en contact» avec le preneur d’otages mais ne connaissent pas ses motivations, a encore dit Catherine Burn. Des dizaines de policiers en armes encerclaient le Lindt Chocolate Cafe où se déroulait la prise d’otages.

Selon Matt Doran, le reporter de Ten News, une chaîne de TV australienne, qui a pu communiquer avec deux otages, l’homme armé réclame un drapeau de l’Etat islamique en échange d’un otage et demande à parler au premier ministre, Tony Abbott. Il aurait également déclaré avoir placé deux bombes à l’intérieur du café et deux dans le centre-ville de Sydney.


VIDEO. Prise d’otages à Sydney : un drapeau islamique plaqué sur une fenêtre

Des images des télévisions montraient un drapeau noir portant une inscription en caractères arabes, plaqué par des otages contre une fenêtre de l’établissement. Il semblerait qu’il s’agisse de la shahada, ou profession de foi musulmane: «Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète».

Patrick Byrne, un producteur de la chaîne de télévision Channel Seven, dont la rédaction se trouve en face du café, a indiqué que le personnel de la chaîne avait vu la prise d’otages se dérouler sous ses yeux. «Nous nous sommes précipités à la fenêtre et nous avons eu la vision choquante et glaçante de personnes plaçant leurs mains levées contre les vitres du café», a-t-il dit à l’Australian Broadcasting Corporation.

De nombreux commerces du quartier ont fermé. Seules quelques personnes pouvaient être vues en train de marcher dans les rues qui grouillent habituellement de monde.

Le Premier ministre convoque un Comité de sécurité nationale

Le Premier ministre australien Tony Abbott a convoqué le Comité de sécurité nationale réunissant les membres de son gouvernement et des conseillers chargés des questions de sécurité afin de faire face à la situation.

«Nous ne connaissons pas les motivations de l’auteur, nous ne savons pas s’il agit pour des motifs politiques mais de toute évidence, il existe des éléments allant dans ce sens», a-t-il déclaré à la presse. «Le but de la violence politique, c’est de faire peur aux gens pour qu’ils ne soient plus eux-mêmes. L’Australie est une société pacifique, ouverte et généreuse. Rien ne doit changer cela et c’est pour cela que je demande aux Australiens de vaquer à leurs occupations habituelles», a lancé Tony Abbott.

Peu avant l’annonce de la prise d’otages, la police avait fait état de l’arrestation d’un homme de 25 ans à Sydney dans le cadre d’une enquête sur la préparation d’attentats en Australie. Le chef de la police de Nouvelle-Galles du Sud a dit qu’il ne pensait pas que les deux affaires soient liées. La police est intervenue au même moment à l’Opéra de Sydney, qui a été évacué à la suite apparemment d’une alerte au colis suspect.

D’après les estimations, plus de 70 Australiens combattent actuellement dans les rangs jihadistes en Irak et en Syrie. Au moins 20 Australiens y ont été tués et les autorités craignent que de plus en plus de jeunes Australiens ne se radicalisent et commettent des attentats sur le territoire australien.

Les autorités avaient mené en septembre de multiples opérations destinées à déjouer un complot présumé de jihadistes de l’EI visant à commettre «des meurtres pour l’exemple», en particulier des décapitations publiques. Fin octobre, l’Australie a durci sa législation anti-terroriste en interdisant en particulier tout voyage sans raison valable vers des pays considérés comme des foyers du terrorisme international.

15 Déc. 2014, 06h54 | MAJ : 15 Déc. 2014, 08h22

[leparisien.frArticle original

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