Le président iranien sortant Mahmoud Ahmadinejad pourrait faire l’objet de poursuites pour avoir accompagné son ex-chef de cabinet Esfandiar Rahim Mashaie lors de l’enregistrement de sa candidature pour le scrutin présidentiel du 14 juin, ont fait savoir les autorités.La législation iranienne proscrit le recours à des moyens publics au profit ou à l’encontre de candidats et interdit aux particuliers de soutenir les prétendants à une fonction élective.
Le Conseil des gardiens a jugé à l’unanimité que « les actes du président concernant le parrainage d’un candidat à une élection constituaient une infraction et un délit.
Nous avons signalé ces faits à la justice », a déclaré un porte-parole cité par Khabaronline.
Toutes les candidatures sont soumises à l’approbation de ce Conseil des gardiens, formé de membres du clergé chiite et de juristes.
La constitution interdit à Mahmoud Ahmadinejad de briguer un troisième mandat.
Il a donc accompagné samedi Esfandiar Rahim Mashaie au ministère de l’Intérieur pour l’enregistrement de sa candidature, comme le montrent des photos de presse. Selon l’agence Mehr, qui cite le porte-parole du Conseil des gardiens, la validation de sa candidature pourrait en être affectée.
Depuis sa réélection contestée en 2009, qui a donné lieu à des manifestations sans précédent, le camp conservateur a pris ses distances avec Mahmoud Ahmadinejad et considère Mashaie comme le représentant d’un « courant déviant » soupçonné de chercher à empiéter sur les pouvoirs du clergé.
L’intéressé souligne que le président l’a accompagné à l’occasion d’un jour de congés.
13/05/2013/REUTERS