Le Burundi a signé le traité sur le partage des eaux du Nil, ouvrant la voie à la ratification de cet accord qui supprimera de facto le droit de veto historique de l’Egypte sur l’utilisation des eaux du fleuve, a-t-on appris mardi auprès de l’Initiative du bassin du Nil.

« Après la signature du Burundi (lundi), l’accord peut à présent entrer en vigueur », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’organisation installée en Ouganda, Daniel Meboya.

La signature du Burundi lundi et du Kenya courant 2010 porte à six le nombre de pays signataires, le minimum prévu par le traité pour son entrée en vigueur. Les Parlements des six pays signataires peuvent désormais ratifier le traité.

En mai 2010,  après une décennie d’âpres discussions, quatre Etats du bassin du Nil –Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Ethiopie– avaient signé ce texte autorisant les pays en amont du fleuve à développer des projets d’irrigation et des barrages hydroélectriques sans être tenus d’obtenir l’accord préalable du Caire.

Le traité de 2010 remet en cause un autre traité remontant à 1929 (amendé en 1959), signé entre le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l’époque, accordant la part du lion à l’Egypte et au Soudan. Aux termes de celui-ci, l’Egypte dispose d’un droit de veto sur tout projet en amont, barrage, station de pompage, grands travaux d’irrigation, etc.

Le Soudan et l’Egypte qui avaient boycotté la cérémonie de signature du nouveau traité, font valoir que de tels projets réduiraient considérablement le débit du fleuve sur leur territoire.

KAMPALA, 1 mars 2011 (AFP) –

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