Le marché du Halal, présent partout dans le monde, s’est désormais fait une place sur le marché boursier. Déjà plus important que le marché du bio en France, il intéresse également les producteurs juifs israéliens. Conscients du potentiel que le secteur représentait, c’est un M. Hertzog qui détient la principale marque de produit Halal (Isla Délice). Les Israéliens qui se sont intéressés à ce secteur, ne se sont pas trompés en investissant dans ce marché, puisque désormais un indice boursier du Halal a été créé.
C’est en Malaisie qu’a été créé l’indice boursier du Halal lors de la Sixième édition du Forum mondial du secteur halal. Intitulé “Vers l’économie halal: le pouvoir des valeurs sur les marchés mondiaux”, le Forum a réuni plus de 900 directeurs d’instances économiques de l’industrie halal, des penseurs et des responsables gouvernementaux venus de différents pays.
En 2010 ce marché a représenté 5,5 milliards d’euros et les prévisions lui attribuent une croissance à deux chiffres pour l’année à venir. Les grands groupes, bien conscients du potentiel du secteur se sont ainsi mis au Halal. Au-delà des marques traditionnelles – comme Isla Délice – ce sont les grands groupes de distribution qui se sont intéressés à ce secteur. Après Herta et Fleury Michon en France, c’est le deuxième distributeur mondial Carrefour, qui s’est joint à la marche.
“Avec une nouvelle génération de consommateurs, on assiste à l’apparition de produits occidentaux comme le hachis Parmentier halal”, explique de son côté à Reuters Antoine Bonnel, organisateur du salon du Halal qui s’est tenu fin mars en France. Selon le cabinet de marketing Solis, le commerce de produits Halal, qui a progressé de 10% l’an dernier, pèse déjà plus lourd que celui du bio en France. Mais il n’y a pas que la France qui ait enregistré une telle croissance dans ce secteur. Son voisin belge a également vu l’industrie du halal dépasser celle du bio.
Le Forum avait ainsi pour but de se poser en véritable tremplin pour cette industrie en plein essor. Il semble désormais qu’il ait rempli son contrat, puisque le SAMI a été créé à Kuala Lumpur. La Malaisie a ainsi lancé l’indice SAMI en collaboration avec Thomas Reuters et IdealRatings, un des principaux fournisseurs mondiaux d’informations financières, le premier indice boursier de l’alimentation halal.
Le SAMI Halal Food Index (Placements sur les marchés socialement acceptable ou Socially Acceptably Market Investments) inclut plus de 200 entreprises cotées à majorité malaisienne mais aussi d’autres pays musulmans comme l’Arabie Saoudite ou l’Indonésie totalisant une capitalisation boursière de plus de 100 milliards dollars. L’indice SAMI pourra aussi coter des entreprises de pays de l’OCDE, y compris la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada, le Brésil, la France, les Pays-Bas et d’autres », a expliqué Mohamed Donia, directeur général de IdealRatings. L’indice représente six secteurs: la restauration, les boissons sans alcool, la pêche, l’élevage, la transformation alimentaire et la grande distribution.
Le Halal se retrouve donc dans tous les secteurs allant de l’alimentaire aux boissons, aux produits pharmaceutiques, aux articles de toilette, aux services bancaires et aux assurances. Toute aussi implantée que l’industrie halal, celle des produits cashers disposera peut-être elle un jour aussi d’un indice…
Roxane Tran Van
Israël Valley
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