Le tabou concernant le « suicide médicalement assisté » se brise grâce au député Ofer Shelah (Yesh Atid).Le comité ministériel israélien sur la législation a approuvé dimanche le projet de la loi « suicide médicalement assisté », rapporte le quotidien Haaretz.
Le projet a été accepté avec une majorité de 8 voix en faveur de la loi, 2 contre, et une abstention, selon le site d’information Ynet.
Le parti nationaliste du Foyer Juif (Habayt Hayehudi) a immédiatement réagi en annonçant qu’il ferait appel à cette proposition.
Cette nouvelle loi donnerait la possibilité aux patients qui se trouvent en phase terminale d’une maladie incurable, dont il ne reste que 6 mois à vivre selon les médecins, de mettre fin à leur jour grâce à une assistance médicale.
Le médecin qui préscrira la dose mortelle au malade, n’encourera pas de peine et sera déchargé de toute responsabilité.
Sous forme d’ordonnance prescrite par un médecin, le patient recevra une injection léthale qui mettra fin à ses jours.
Ce projet a été initié par le député du parti Yesh Atid, Ofer Shelah, qui a déclaré que « c’est un problème que la société doit affronter, d’autant plus que l’espérance de vie ne fait qu’accroître, aux côtés de l’avancée médicale », se référant aux souffrances des malades qui n’ont pas le choix d’abréger leurs jours, et sont tenus en vie par les « progrès de la médecine ».
Cette loi devrait diminuer les cas de suicides chez des proches de malades, qui après, avoir mis fin aux jours du mourant, choisissent de se suicider afin d’éviter toute accusation d’homicide volontaire, selon le député.
Aujourd’hui en Israël, une loi existe concernant les malades qui ne souhaitent plus recevoir de traitements, et leur permet de signer une décharge qui interdit formellement l’équipe médicale de se servir de produits ou d’appareils qui serviraient à rallonger la vie de ce même patient.
Cette loi ne s’applique qu’aux patients qui sont en phase terminale et qui sont totalement conscients.
08-06-2014/i 24 NEWS