source : GUYSEN Par Julien BahloulSelon la chaîne saoudienne Al Arabiya, le soldat franco-israélien Guilad Shalit devrait être libéré vendredi 27 novembre 2009, premier jour de la fête musulmane Eid al-Adha. Citant des sources du Hamas, le média affirme qu’Israël devrait de son côté relâcher 450 prisonniers palestiniens en échange. La plupart retourneront dans la Bande de Gaza ou en Judée Samarie tandis que les autres s’installeront dans d’autres pays. La fin du calvaire pour la famille Shalit ?

Guilad, lui, transiterait d’abord par l’Egypte puis regagnerait le territoire israélien où il a été kidnappé par des terroristes il y a 1246 jours.

Il est de notoriété publique que l’accord buttait jusqu’à présent sur le nom des prisonniers palestiniens qu’Israël serait prêt à libérer, notamment ceux impliqués dans de sanglants attentats terroristes. Il semblerait, selon la chaîne américaine Fox News, que ce blocage ne soit plus d’actualité.

La nouvelle liste fournie il y a quelques jours par le Hamas, composée de 70 noms proposés après ceux refusés par Jérusalem, aurait été validée par Israël. D’après Al-Arabya, des responsables du Hamas basés à Damas devraient rencontrer les dirigeants du mouvement islamistes de Gaza au Caire lundi 23 novembre pour discuter des derniers détails.

Deux raisons objectives poussent le Hamas à signer cet accord d’échange de prisonniers : d’une part la popularité qui rejaillirait sur les dirigeants islamistes si des terroristes palestiniens étaient libérés durant la fête musulmane et d’autre part la position de force qu’un tel accord lui confèrerait dans ses négociations avec le Fatah.

En effet, selon un journal koweïtien, un haut responsable sécuritaire égyptien s’est rendu récemment dans la Bande de Gaza pour un entretien avec quatre pontes du Hamas, dont le responsable du dossier Shalit, Ossama al-Mazini. Durant cette visite de 12 heures, le responsable égyptien a proposé au Hamas « des changements significatifs » dans l’accord de réconciliation avec le Fatah, si le Hamas assouplit ses positions dans le dossier Shalit.

Sur les fronts diplomatiques et militaires, d’autres signaux peuvent être interprétés comme une future libération. Tout d’abord la visite éclaire (et surprise) de Shimon Peres au Caire dimanche 22 où « les questions régionales ont été évoquées ». Ensuite, le même jour, l’annonce faite par le Hamas d’un accord commun aux factions palestiniennes visant à stopper tous les tirs de missiles et roquettes contre l’Etat juif. Il est évident qu’une telle exigence a été formulée par les négociateurs israéliens avant d’accepter un échange de prisonniers.

Il ne faut pas non plus oublier la publication d’une vidéo de Guilad en septembre dernier, première preuve de vie en deux ans, la libération en échange de 21 Palestiniens puis d’élus du Hamas il y a quelques jours. Autant de mouvements qui laissent penser à un long processus dont l’étape finale serait la libération du soldat Shalit.

A cela s’ajoute à une accumulation de rumeurs au cours de ces derniers jours. Mercredi 18, le site Alhurra rapportait ainsi que l’échange de prisonniers était entré en phase finale. Le même jour, Osama Al Mzeini, en charge des négociations pour le compte du Hamas, affirmait que les pourparlers avaient sérieusement avancé, avant de saluer les efforts du médiateur allemand.

Le lendemain, c’était au tour des médias israéliens de réagir mais avec beaucoup plus de prudence : s’ils confirmaient de réels progrès, ils soulignaient leur incapacité d’en dire plus en raison de la censure militaire imposée sur ce sujet. Une censure compréhensible quand on sait que les groupes terroristes ont à plusieurs reprises dans le passé fait usage de pressions médiatiques, se livrant souvent à une véritable guerre psychologique, pour obtenir gain de cause.

La consigne donnée par le Premier ministre Netanyahou à ses ministres est donc de garder le silence. Un choix approuvé le président de l’Etat, Shimon Pérès, qui a déclaré au Caire qu’il y avait eu des progrès dans les discussions, mais qu’il valait mieux ne pas donner de détails à ce sujet.

Même son de cloche auprès du chef de l’état major Gaby Ashkenazi : « notre obligation envers un soldat qui a été kidnappé est de le ramener à la maison. Mais je préfère préserver les efforts de la scène médiatique ». « Toute publication d’information n’aide pas à résoudre le problème », a-t-il ajouté.

En attendant que toutes ces informations deviennent officielles, c’est Noam Shalit, père de Guilad, qui résume le mieux la situation : « il y a tout le temps des rumeurs. Tant que ce ne sera pas terminé, ce n’est pas fini ».

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