Des centaines de milliers d’Israéliens ont défilé samedi soir dans plusieurs villes, la plus grande manifestation du mouvement populaire sur les questions sociales qui balaie le pays depuis deux semaines.

PHOTO: TAMIR KALIFA , SPONSOR

Descendant dans les rues pour protester contre le coût du logement, de la nourriture, pour élever des enfants ou encore contre les bas salaires, la population a défilé à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, Beersheva, Nazareth, Kiryat Shmona, Modiin et Ashkelon.

Les revendications étaient nombreuses : des prix régulés par le gouvernement, des normes pour l’éducation afin que la périphérie ne soit pas pénalisée par rapport à la région centre. Mais aussi la gratuité de l’éducation dès la naissance, la gratuité de l’université et des soins de qualité pour tous. Ils réclamaient enfin de meilleurs salaires et des avantages pour les travailleurs sociaux, la police et d’autres fonctionnaires.

La semaine dernière, une manifestation similaire a eu lieu autour des questions sociales, la plus grande de ce type en Israël depuis des années. Celle de samedi était encore plus importante.

Peu avant la manifestation devant le musée de Tel-Aviv samedi, les organisateurs ont indiqué que plus de 100000 personnes s’étaient rassemblés dans la ville. « Le peuple réclame la justice sociale » est le slogan symbolique du mouvement.

Nous ne pouvons pas élever des enfants dans ce pays »

Les évenements de samedi sont aussi d’une toute autre ampleur que la manifestation initiée le 14 juillet dernier à Tel-Aviv, lorsqu’un groupe d’amis a installé quelques tentes sur le boulevard Rothschild pour protester contre le coût du logement. Ils prolongaient l’initiative lancée sur Facebook par la réalisatrice freelance Daphne Leef, 26 ans.

Shelly Dvir, avocate et mère de deux enfants, a pris la parole samedi. Alors que « je gagne plus que la moyenne, j’ai de moins en moins. Chaque année mon salaire diminue (en raison des prix) », affirme-t-elle.
Elle a évoqué sa participation à la manifestation des mères, jeudi : « Quelque chose peut changer, et quelque chose doit changer. Nous avons de bons boulots, nous avons eu des diplômes, nous nous sommes portés volontaires pour aider les autres, nous avons fait l’armée et les camps de jeunes, mais nous ne pouvons pas élever des enfants dans ce pays », explique-t-elle.

« Si pour élever deux enfants en Israël cela coûte plus de 10000 shekels par mois, quelque chose doit changer », a poursuivi Dvir. « Nous ne sommes pas là pour pleurnicher, nous ne sommes pas là pour nous plaindre. Ce n’est pas le cri de gens gâtés, ni celui de gens qui veulent que le pays règle leurs problèmes. C’est le cri de personnes qui veulent être plus impliquées dans la manière dont leurs impôts sont dépensés. »

Par BEN HARTMAN, JONAH MANDEL ET NADAV SHEMER
JPost

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monia

Beaucoup aimeraient en effet que le prix de l’immobilier baisse afin de pouvoir s’installer dans le pays ou bien d’avoir un pied à terre pour y venir plus souvent sans avoir à aller loger chez des amis ou famille.
Mais cela doit se faire avec précaution… Il pourrait y avoir des prix plus accessibles pour ceux qui font leur aliyah ou la préparent et aux familles israéliennes qui n’ont pas de moyens (ce qui est la moindre des choses). Mais hors de question de réclamer un Etat providence pour des étrangers qui n’ont rien à voir avec Israël et passeront leur temps à critiquer et à pourrir le pays comme cela se passe actuellement en France! Les gens prennent la double nationalité uniquement pour « profiter », ce qui est inadmissible et dévalorise justement le fait « d’aider » les honnêtes gens. Le français « travailleur » lui aussi est en train de se faire piéger! Ne tombons pas dans le piège des pays démocrates qui se font avoir par ceux qui ont une autre vision de la démocratie…
Quant à ce Monsieur Enderlin, l’agitateur malhonnête de France 2 qui ose encore saccager la réputation d’Israël (qui n’est autre chose que son gagne-pain et qu’il méprise finalement) veut nous donner en plus des leçons de morale! Je trouve que c’est tout simplement scandaleux que Marie Drucker, pourtant animatrice de talent des journaux télévisés de France 2, le garde encore comme correspondant après ses tricheries honteuses! Il me semble que la responsabilité de notre animatrice serait de prendre conscience du scandale médiatique associé à ce soi-disant journaliste pour ses désinformations continues sur Israël. Quid du souci de la déontologie journalistique?