Avant la présentation du directeur du FMI devant un grand jury à New York, le point sur l’affaire DSK.Qui est réellement Nafissatou Diallo ?

Bien qu’aucune photo officielle ne soit sortie, des éléments tombant au compte-gouttes permettent peu à peu de dresser un portrait de Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York qui accuse DSK de viol.

Agée de 32 ans, elle est guinéenne et appartiendrait à l’ethnie des Peuls. En outre, elle serait détentrice de la green card, ce document permettant aux citoyens non américains de s’établir aux Etats-Unis pour y travailler.

Musulmane pratiquante, portant un fichu traditionnel sur la tête, « Nafi » aurait suivi son mari, venu s’installer aux Etats-Unis à la fin des années 1990.

Divorcée par la suite, elle élèverait seule sa fille de 15 ans dans un appartement du Bronx.

Selon le New York Post, ce n’est pas son nom qui figurerait sur le bail de l’appartement, mais celui d’une association qui loue des studios pour des personnes atteintes du virus du sida.

Elle a quitté les lieux dès le déclenchement de l’affaire et est depuis placée sous haute protection policière dans un lieu tenu secret. Dans son entourage personnel ou professionnel, Nafissatou est décrite comme travailleuse, gentille, discrète ainsi que serviable.

DSK, un détenu fragile psychologiquement

Lundi, le couperet est tombé : Dominique Strauss-Kahn a été placé en détention à Rikers Island. Loin des hôtels de luxe qu’il a l’habitude de fréquenter, DSK a pris ses quartiers dans une cellule individuelle de 12 m2 du bâtiment ouest qui abrite les détenus affectés de maladies contagieuses.

La chute a visiblement été très rude pour l’économiste, qui relève depuis mardi soir d’un dispositif anti-suicide. Surveillé 24 heures sur 24 par une caméra, il reçoit en outre toutes les 15 ou 30 minutes la visite d’un gardien qui vient s’assurer qu’il respire bien, car le dirigeant souffrirait notamment d’apnée du sommeil.

Les vêtements civils qu’on l’avait autorisé à garder le premier jour ont été remplacés par une combinaison en tissu très fin avec laquelle il est impossible de se pendre. Il n’est pas non plus autorisé à porter des lacets. Toutes ces dispositions ont été prises après qu’il eut passé l’examen psychologique nécessaire à l’admission de tout nouveau détenu.

Les médecins ont estimé que quelque chose dans l’attitude ou les mots du sexagénaire justifiait une surveillance étroite. La sécurité de ce détenu hors norme est prise très au sérieux par l’administration d’une prison réputée fort difficile pour ses occupants, qui la surnomment l’« enfer sur terre ».

Les avancées des investigations

Depuis le début de l’affaire, le procureur accumule les preuves pendant que la défense rassemble les éléments pouvant attester l’innocence de Dominique Strauss-Kahn.

Ses avocats s’attellent notamment à établir l’emploi du temps précis du directeur du FMI et à vérifier ainsi l’heure de l’agression présumée. Selon ses proches et son avocat, Nafissatou Diallo ignorait l’identité de DSK jusqu’au lendemain de son agression présumée dans la suite 2806 du Sofitel.

Or, selon Le Figaro, la photo du Français « avait été affichée dans le local » où se changent les femmes de ménage, « juste avant sa venue dans l’hôtel ».

Jeff Shapiro, l’avocat de la femme de chambre, a quant à lui réfuté l’hypothèse d’une relation consentie : « Quand les jurés vont entendre son témoignage et la voir, quand elle pourra enfin raconter son histoire publiquement », ils se rendront compte que les « allégations faisant état d’une relation sexuelle consentie ou de rendez-vous sont fausses ».

Enfin, le « pass » de l’employée du Sofitel pourrait parler, avance le New York Times. Selon le quotidien, la carte en plastique équipée d’une bande magnétique que l’on glisse dans un lecteur pour ouvrir la porte laisse une trace électronique des allées et venues. Le jour de l’agression, la femme de chambre dit avoir bloqué la porte avec son chariot, la laissant donc ouverte. Cette hypothèse pourrait ainsi être vérifiée.

France-soir

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L’enquête sur DSK, ses zones d’ombres et ses incohérences

A quelle heure l’agression sexuelle présumée s’est-elle produite ? Pourquoi l’hôtel a-t-il mis une heure, selon certains, à alerter la police ? Un témoin était-il déjà présent dans la suite ? Les analyses de fluides

Au fur et à mesure que les heures passent, de nouveaux éléments de l’enquête apparaissent ; certaines zones d’ombre s’éclaircissent, d’autres s’occultent…

Difficile de savoir vraiment où on en est – et ce n’est que le tout début : la police continue de rechercher de nouveaux indices, la défense fait de même. Et personne ne communique vraiment le fruit de ses avancées.

Un emploi du temps confus. Dominique Strauss-Kahn a quitté l’hôtel, sans passer par la réception, à 12h29 ou 12h30 samedi, selon les caméras de surveillance de l’hôtel. La femme de chambre, elle, est entrée peu après midi. Mais l’alerte n’a été reçue au 911, le numéro d’urgence de la police, qu’à 13h32, selon une source proche du dossier.

Il y a donc un trou de plus d’une heure. Cette source a deux explications : ou bien la victime était trop choquée pour réussir à parler, tout de suite. Ou bien la direction de l’hôtel n’a pas voulu se précipiter, tellement l’histoire paraissait surprenante.

Les serrures électronique de l’hôtel pourraient aider. Il n’y a plus de clés, mais des badges, dans ces hôtels de standing. Toute ouverture de porte est donc enregistrée ; on peut même savoir combien de temps la porte est restée ouverte. On peut aussi savoir si c’est le badge du client, ou celui du personnel, qui a servi à ouvrir la porte.

De quoi préciser encore un peu plus l’emploi du temps… En théorie, on devrait pouvoir savoir quand la femme de chambre est entrée.

France info

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Suite à l’arrestation pour agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn, alors patron du Fonds monétaire international (FMI), chaque jour apporte son lot de révélations. Ce jeudi 19 mai 2011, le quotidien français Le Figaro évoque pour la première fois la présence d’une troisième personne dans la suite de l’hôtel où aurait eu lieu l’agression.

C’est la dernière information à avoir été diffusée dans les médias concernant les évènements qui se sont déroulés dans la chambre de l’hôtel Sofitel de New York : il y avait un homme dans la suite avant l’arrivée de la femme de ménage. C’est ce que détaille le journal français Le Figaro dans son édition de jeudi.

Il s’agissait vraisemblablement d’un employé qui était en train de débarrasser un plateau-repas (selon certaines sources le plateau du petit-déjeuner) quand la femme de chambre est entrée demandant si la chambre était libre et si elle pouvait y faire le ménage.

L’homme lui aurait répondu qu’il n’y avait personne et la victime présumée serait allée chercher son chariot pour le mettre dans l’ouverture de la chambre d’hôtel. Ce n’est qu’après le départ de l’homme que Dominique Strauss-Kahn serait sorti de la salle de bain nu et aurait agressé la jeune femme.

Selon ce scénario, Nafissatou Diallo aurait trouvé la chambre ouverte lors de son arrivée, elle n’aurait donc pas utilisé son pass pour entrer. C’était un des éléments mis en avant pour déterminer la chronologie des faits et l’heure à laquelle l’agression aurait pu se dérouler. C’était un élément qui aurait aussi pu confirmer ou contre-dire les propos de la jeune femme : la porte est elle restée ouverte un moment lors de son entrée, a-t-elle ensuite été fermée ?

La moquette

La suite intéresse particulièrement les enquêteurs qui espèrent y trouver des preuves de l’agression, selon une source policière. Un morceau de moquette a particulièrement attiré l’attention de la police. Nafissatou Diallo a déclaré aux enquêteurs avoir craché que le sol de la suite après que l’ancien parton du FMI Dominique Strauss-Kahn l’a, aurait-elle dit, forcé à lui prodiguer une fellation.

Un morceau de moquette récupéré par les policiers qui espèrent y trouver des traces de sperme et des traces de salive appartenant aux deux protagonistes de l’affaire démontrant qu’il y aurait donc eu une relation sexuelle et surtout confirmant une partie des propos de la femme de ménage.

Le frère qui n’est pas le frère

Nafissatou Diallo savait elle l’identité de son agresseur ? Mercredi, un homme s’exprimant dans les médias avait déclaré que non. Présenté dans la presse comme son frère, Blake Diallo avait notamment déclaré que c’est lui qui lui avait appris la nouvelle dans l’après-midi du samedi lorsqu’il avait enfin réussi à la joindre.

Mais dans la journée de mercredi, la famille de Nafissatou Diallo a démenti l’information L’homme est en fait Sénégalais, il tient un restaurant à Harlem et serait un ami de la plaignante. Le Monde avait même écrit qu’il serait son petit-ami.

Selon Souleymane Diallo, le président de l’Union pour le Développent du Fouta Djallon, joint par RFI, le vrai frère de la jeune femme serait actuellement en route vers New York et sa soeur et son beau-frère serait à ses cotés pour la soutenir.

Les derniers mots

Enfin, dernière révélation sur l’affaire sur le site internet de l’hebdomadaire français Le Point. Ce sont les derniers mots de Dominique Strauss-Kahn avant son arrestation à bord de l’avion d’Air France à destination de Paris. Il aurait vanté les charmes d’une hôtesse de l’air à voix haute dans l’avion.

Le Point qui ajoute que, selon des témoignages recueillis, celui qui était encore le directeur général du FMI avait appelé l’hôtel en demandant qu’on lui apporte son téléphone portable oublié à l’hôtel. Personne n’aurait donc été surpris quand deux hommes en civil sont entrés et ont demandé à parler à l’écart avec Dominique Strauss-Khan. C’est alors qu’ils l’ont appréhendé.

Les passagers et le personnel naviguant ne se sont rendu compte de rien. Même pas, toujours selon l’hebdomadaire, que tous les téléphones portables de l’avion étaient devenus muets. Laissant penser que les communications avaient été brouillées pour que personne ne puisse prévenir DSK de sa prochaine arrestation.

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Armand Maruani

(suite)

« Mais le mystère autour de la femme de chambre du Sofitel est également entretenu par une multitude de fausses pistes la concernant. Sénégalaise, Ghanéenne puis Guinéenne, on l’a d’abord appelée Ophelia, puis Nafissatou, mais Blake Diallo, qui s’est présenté comme son frère mais qui semble n’être qu’un proche, a également indiqué l’appeler Nancy. Selon le Daily Beast, cette dernière, normalement affectée à un autre étage, se serait portée volontaire pour travailler à celui de la suite 2806 après le départ d’une collègue. » (20 minutes.fr)
Etrange non ? Et puis DSK n’a pas dit un mot . Sauf qu’il est est innocent . Attendons également le résultat des enquêtes de la défense et particulièrement celui des détectives privés . Des surprises à n’en pas douter.

Armand Maruani

Ce qui est curieux , c’est que le soit disant viol aurait eu lieu aprés qu’il ait pris son petit déjeuner.Pourquoi n’avoir pas garder les couverts pour analyses ? Et puis un viol est impossible s’il n’y a pas violences ou menace , avec une arme par exemple. Elle aurait pu crier aussi . Tout celà parait quand même étrange . Et puis on présente DSK le puissant fâce à une africaine modeste , travailleuse , vivant seule et irréprochable . Le « crime » parfait , enfin presque. Ajouter à tout celà un lynchage médiatique sans précédent . Je me pose une question : A qui profite le « crime » ? S’il est jugé équitablement , DSK sortira blanchi , il ne fait aucun doute .

A.gherson

C’est une histoire troublante.Néanmoins les américains ont accédé à une libération conditionnelle dés connaisance de sa démission au poste de Directeur du FMI.D’autre part DSK était sur le point de proposer de profondes réformes sur l’endettement de certains pays et notamment des Etas Unis.Curieux?

Francoise.michaelis

J’aime bien DSK, je trouve qu’il faut soutenir les Juifs, mais je ne suis pas d’accord pour laisser passer des pratiques dramatiques pour les femmes.
Cet homme est notoirement malade depuis longtemps, il fait du mal aux femmes et il n’avait qu’à se faire soigner!
Désolée, mais je n’aime pas çà!