Deux histoires aux conséquences fort différentes circulent actuellement. Selon certaines informations, les 4 hommes du Hamas qu’on dit kidnappés par l’Etat Islamique depuis jeudi, sont en fait des membres des commandos navals d’élite du Hamas et ils auraient exploité l’ouverture humanitaire par l’Egypte du passage frontalier de Rafah pour quitter la Bande de Gaza et prendre le train pour l’étranger.

Les services secrets égyptiens auraient eu par avance connaissance de ce plan (et il serait extrêmement intéressant de savoir d’où provient cette information) et ils ont pris la décision d’arrêter ce quartet en partance pour un entraînement de choc en Iran.

Ces arrestations ont suscité la fureur des membres de leurs familles dans la bande de Gaza. Elles protestent énergiquement et appellent à la libération de ces aspirants commandos marine islamistes, alors que les sites internet du Hamas pointent un doigt accusateur contre l’Egypte, et tient Le Caire pour responsable de leur sécurité et de leur bien-être.

Ces hommes-grenouilles sont arrivés au passage de Rafah mercredi et sont entrés en Egypte. Ils ont embarqué à bord d’un bus emmenant ses passagers à l’aéroport international du Caire. Apparemment, ils se dirigeaient vers l’Iran où il était prévu qu’ils poursuivent un entraînement poussé qui avait déjà commencé il y a quelques mois.

L’Iran ne fait pas qu’entraîner les nageurs de combat du Hamas,mais il leur fournit des équipements de plongée qui sont à la pointe de la technologie militaire, dont des systèmes respiratoires hermétiques et des cooters des mers, des véhicules submersibles avec lesquels les terroristes peuvent tracer leur voie sous-marine jusqu’à Ashkelon et Ashdod.

Selon les rapports sur les sites inféodés au Hamas, il y avait 50 passagers dans le bus. Après avoir circulé sur un kilomètre après les passage de Rafah, deux voitures d’hommes armés en civil à l’intérieur ont commencé à le pourchasser. Ils ont stoppé le bus sont montés à l’intérieur, ont commencé à examiner les cartes d’identité de tous ceux se trouvant à bord.

Lorsqu’ils ont découvert les noms de Abd el-Da’im el-Basset, Said Abdallah Abu Jabin, Yasser Fathi Zanon et Hussein Hamis el-Dabda, ils les ont fait disparaître vers une localisation inconnue.

L’incident a immédiatement fait les grands titres, mais les Egyptiens prétendent que c’est le Walayat Sinaï, le groupe terroriste appartenant à l’Etat Islamique qu’on doit accuser de leur kidnapping.

En revanche, le Hamas ne croit pas en cette version. Pourquoi Daesh kidnapperait-il quatre combattants de l’aile militaire du Hamas, alors que l’Etat Islamique reçoit une assistance significative de la part du Hamas, dans le trafic d’armes clandestin et l’arrivage de troupes terroristes fraîches dans le Sinaï?

 

Et effectivement, alors que les témoignages ont commencé à s’échapper du bus et sont remontés aux bureaux du Hamas à Gaza, c’est un tableau très différent qui a commencé à se mettre en forme. Jeudi, le Times of Israël a écrit pouvoir identifier les kidnappeurs comme faisant partie du personnel des renseignements égyptiens, ce récit a fait des vagues dans les médias palestiniens et le journal en ligne israélien a été abondamment cité.

En même temps, un communiqué égyptien a annoncé la fermeture du terminal de Rafah, en même temps qu’une interdiction faite par le Caire à une délégation palestinienne se préparant à quitter Gaza pour mener des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu de longue durée avec Israël.

 

L’Egyptiens sont en train de dire au Hamas que le double-jeu est terminé. « Nous ne permettrons aucun dommage qui sera tenté contre la souveraineté égyptienne », ont dit plus d’une fois les responsables sécuritaires égyptiens au cours de ces derniers mois.

Le Caire sait que la branche armée du Hamas joue avec le feu dans l’arrière-cour même de l’Egypte, le Sinaï. Il semble bien cette fois encore que le Hamas choisit délibérément de franchir toutes les lignes rouges égyptiennes.

L’ancien envoyé spécial du Quartet au Moyen-Orient, Tony Blair tente de faire aboutir un certain genre d’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Avec tout le respect dû à l’ancien Premier Ministre britannique,aussi longtemps que le Caire n’en veut pas, il n’y aura aucun accord de ce genre qui puisse être signé…

timesofisrael.com

 

Egypte: 4 membres du Hamas kidnappés au Sinaï par l’EI ou les services de sécurité égyptiens?

Le mouvement palestinien accuse le Caire, les djihadistes réclament la libération de 50 salafistes

Str (AFP/Archives)Str (AFP/Archives)« Des militaires égyptiens dans la désert du Sinaï, le 21 mai 2013 »

Quatre membres du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui se trouvaient à bord d’un bus reliant Gaza au Caire, ont été kidnappés par des hommes armés dans le Sinaï égyptien, a indiqué jeudi un responsable de la sécurité en Egypte.

A Gaza, un porte-parole du Hamas, Iyad Bezem, a fait état du rapt mercredi soir de quatre Palestiniens près du passage de Rafah dans le nord de la péninsule du Sinaï, théâtre d’une insurrection djihadiste, sans préciser s’ils faisaient partie de son mouvement.

Le rapt a été revendiqué par le groupe djihadiste Ansar Beït al-Maqdess, qui réclame la libération de 50 salafistes, sans quoi, il menace de tuer les membres du Hamas enlevés.

Au pouvoir dans la bande de Gaza, le Hamas a néanmoins critiqué l’Egypte dans un communiqué, en estimant que ce rapt pourrait encore tendre davantage les relations entre les deux parties.

Selon le responsable égyptien de la sécurité, quatre hommes armés ont tiré sur le bus près de Rafah, le contraignant à s’arrêter, avant d’attaquer le chauffeur et d’enlever les quatre membres du Hamas.

Selon des témoignages de passagers rapportés par les autorités, les assaillants, vêtus « à la pakistanaise », ont examiné les noms des passagers sur des ordinateurs portables avant de kidnapper les Palestiniens et de laisser le véhicule repartir. Le bus transportait 50 passagers.

Certains insurgés dans le Sinaï sont habillés avec des tuniques de type de celles portées au Pakistan ou en Afghanistan.

Il n’était pas clair dans l’immédiat si le bus était escorté par la police, comme le Hamas l’a affirmé dans son communiqué.

Le nord du Sinaï, dans l’est de l’Egypte, est le bastion du groupe djihadiste Ansar Beït al-Maqdess, qui s’est rebaptisé « Province du Sinaï » pour marquer son allégeance au « califat » auto-proclamé par le groupe Etat islamique sur une partie de l’Irak et de la Syrie.

Ce groupe a perpétré des attentats meurtriers ces derniers mois alors que l’armée égyptienne mène des opérations à grande échelle pour enrayer les attaques.

L’EI avait menacé le Hamas après que ce dernier a arrêté plusieurs djihadistes présumés, soupçonnés de viser sa branche armée par une série d’attaques.

Mais dans son communiqué, le Hamas a pointé du doigt les autorités égyptiennes: les Palestiniens « ont franchi le passage (de Rafah) après avoir reçu la permission des forces égyptiennes » qui sont responsables de leur sécurité.

Les relations entre le Hamas et l’Egypte se sont détériorées depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 par l’armée.

Le Hamas est considéré par Le Caire comme allié aux Frères musulmans égyptiens, la confrérie de M. Morsi que les autorités égyptiennes répriment de façon implacable depuis deux ans.

(i24news avec AFP)

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