Après sa mise en examen, l’ancien président a défendu publiquement sa version des faits.

C‘est à la mode en ce moment ! Hier soir, c’est à la télévision que Nicolas Sarkozy a plaidé pour défendre sa pomme dans le cadre de l’affaire des supposés financements libyens de sa campagne de 2007.

L’ancien président, mis en garde à vue et en examen cette semaine, est accusé d’avoir reçu jusqu’à 50 millions d’euros de « cash » de la part du régime de Mouammar Kadhafi. Pour certains, la plus grande « affaire d’Etat » de la Ve République.

« Je veux vous dire la profondeur de mon indignation »

Mine grave, regard noir, Nicolas Sarkozy avait décidé de prendre les Français à témoin dans la préparation du procès qui se précise. « Sarko », qui a déjà défendu son honneur « pendant de longues heures » devant les juges, semblait en avoir gros sur la patate. A la télévision, il est l’un des politiques les plus convaincants.

« D’abord, je veux vous dire la profondeur de mon indignation », déclare-t-il en introduction, mâchoire serrée. « Je dois aux Français la vérité. Je n’ai jamais trahi leur confiance », jure-t-il face au présentateur, Gilles Bouleau.

Pendant près de vingt minutes, avec beaucoup de conviction, Nicolas Sarkozy va tenter de défendre la thèse suivante : les Français et lui, on ne fait rien que les trainer dans la boue, quand Mediapart et toute la presse sont avec l’étranger et des intermédiaires troubles.

Visiblement pas fatigué par sa garde à vue de 48 heures (même s’il a pu rentrer pour se reposer), il dénonce : « qu’est ce qui pouvait bien justifier la garde à vue ? » Les juges (sous influence ?) pensaient quoi au juste ? Qu’il allait se carapater en dehors des frontières ?

Les policiers en revanche, « Sarko » les aime toujours autant : « ils ont fait leur travail en grands professionnels, je n’ai rien à dire là-dessus ». Les magistrats ? C’est autre chose ! Il a été informé au téléphone à 8 heures du matin, mercredi, qu’il allait être mis en garde à vue. Selon lui, Mediapart l’a su « dix minutes plus tard ».

Lire la suite  Martin Pimentel

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ANDRE

Cela me rappelle Jérôme Cahuzac Ministre de l’Économie et des Finances (2012–2013) qui jurait face au présentateur Gilles Bouleau : « Je n’ai jamais trahi leur confiance ».
Et le 5 décembre 2012 à l’assemblée nationale : «Je vous le dit, les yeux dans les yeux, je démens catégoriquement les allégations contenues sur le site Mediapart. Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant.»
«Il avait un compte bancaire non déclaré à l’Union des banques suisses (UBS) de Genève» avant de déplacer ses avoirs à Singapour. Le scandale retentit malgré la solidarité des élus de la République qui ont avant tout appelé à respecter la présomption d’innocence. Quand à Monsieur Sarkozy ,Il est vrai qu’un Bonimenteur pourrait vendre de la camelote dans un parapluie retourné aux Puces ou sur un marché, en affirmant que c’est de très grande qualité, et bien sur une super affaire, et avec son bagout il aurait un attroupement de badauds qu’il aurait convaincu.