Le Pakistan relâche le terroriste qui a organisé les attentats qui ont tué un Rabbon et a femme à Mubaï
Hafiz Saeed a été libéré par ordonnance du Tribunal, malgré la récompense de 10 millions de $ sur sa tête par les Etats-Unis pour avoir fondé le groupe Lachkar E-Taïba qui a tué 168 personnes en 2008
LAHORE, Pakistan — Les autorités pakistanaises, agissant sous le coup d’une ordonnance du tribunal, ont libéré un terroriste recherché par les Etats-Unis, qui a fondé un groupe terroriste interdit qui est à l’origine des attentats de Mumbaï de 2008, qui a assassiné 168 personnes, dont un rabbin et sa femme, selon leur porte-parole et d’autres responsables pakistanais.
Hafiz Saeed, qui a été désigné comme terroriste par le Département de la Justice américaine et dont la tête est mise à prix pour 10 millions de $, a été libéré avant l’aube vendredi, après que le tribunal ait mis fin à sa détention cette semaine, dans la ville orientale de Lahore.
Ce geste a scandalisé les autorités indiennes, mais le porte-parole de Saeed, Yahya Mujahid, a confirmé sa libération en l’appelant une « victoire de la vérité ».
« Hafiz Saeed était en résidence surveillée sur des allégations sans fondement et les responsables de l’administration pénitentiaire sont venus chez lui la nuit dernière et lui ont annoncé qu’il était libre désormais », a dit ce porte-parole.
Saeed dirigeait l’organisation Jamaat-ud-Dawa, qu’on pense très largement être une vitrine du groupe terroriste Lashkar-e-Taiba, que les Indiens tiennent pour avoir été à l’origine des attentats meurtriers de Mumbaï.
Parmi les morts dans les attentats, on trouvait les émissaires du Habad, Rabbi Gavriel et Rivkah Holtzberg, pris en otage , torturés et tués dans la maison du Habad de Mumbï, avec quatre autres visiteurs Juifs qui s’y trouvaient.
Le Pakistan détenait Saeed depuis les attentats et l’a à présent libéré. Quatre de ses lieutenants et lui-même ont été mis en résidence surveillée à Lahore en janvier. Sa libération survient après qu’un panel de trois juges aient écarté la réclamation du gouvernement demande la poursuite de sa détention à domicile, qui s’est terminée jeudi. Ses lieutenants ont, quant à eux, été libérés plus tôt.
Saeed est réputé pour soutenir publiquement les groupes terroristes combattant l’ordre indien dans le Cachemire, qui est partagé entre le Pakistan et l’Inde et revendiqué par les deux. Beaucoup dans la partie contrôlée par l’Inde sont en faveur de l’indépendance ou pour une fusion avec le Pakistan et la violence a augmenté au Cachemire contrôlé par l’Inde, ces dernières années.
Au cours de ces dernières années, Saeed s’est souvent exprimé lors de rassemblements de protestation, en demandant à la communauté internationale de faire pression sur l’Inde, afin qu’elle laisse au peuple du Cachemire le droit à l’auto-détermination.
La libération de Saeed a provoqué la colère de l’Inde voisine, qui a réclamé, depuis des années, au Pakistan qu’il mène des actions contre ceux qui sont liés aux attentats de Mumbaï. On pense très largement que le Pakistan a longtemps toléré le Lashkar e-Taïba, aujourd’hui officiellement banni, ainsi que bien d’autres groupes terroristes.
Le porte-parole du Ministère des Affaires extérieures de l’Inde, Raveesh Kumar, a exprimé, dans un communiqué, le scandale « qu’un terroriste de son propre aveu, proscrit par l’ONU puisse avoir l’autorisation de se promener librement et de poursuivre son agenda malfaisant ».
« Il n’a pas seulement été le cerveau, mais le planificateur essentiel des attentats de Mumbaï, dans lesquels beaucoup d’Indiens innocents et beaucoup de gens de toutes les nationalités ont été tués », rappelle cette déclaration.
Kumar dit que la libération de « Saeed confirme une fois encore le manque de sérieux de la part du gouvernement pakistanais, dans l’envoi devant les tribunaux des auteurs d’actes de haine et de terrorisme ».
L’Inde a déclaré avoir les preuves de l’implication de Saeed dans les attentats de Mumbaï, mais Islamabad a longtemps prétendu que des preuves suffisantes pour le condamner ne sont pas disponibles. L’Inde affirme que les assaillants terroristes étaient en contact avec des gens au Pakistan, quand l’assaut a été déclenché.
Les relations entre l’Pakistan et l’Inde se sont à nouveau tendues après ces attentats perpétrés dans le principal foyer financier en Inde.
Le Pkistan dit souvent que l’Inde viole les droits de l’homme au Cachemire, où les forces de sécurité ont tué et blessé des dizainesde manifestants lors de rassemblements anti-Indiens, ces derniers mois.
Le 24 Novembre 2017, 8:25 am
©JForum avec Agences.
[…] Lire la suite sur jforum.fr […]