Le Hamas n’attend plus que la fin de règne d’Abbas, alors que l’accord d’unité faiblit
Les récents efforts du Hamas pour se joindre à un gouvernement d’unité palestinien est à peine plus qu’une façade et l’objectif prioritaire immédiat du groupe terroriste est de s’emparer du contrôle de la Judée-Samarie (ou territoires autonomes arabes de la rive ouest du Jourdain) et de transformer cette région en seconde Bade de Gaza, selon les évaluations des experts de la défense.
Après des années de tentatives ratées de réconciliation, le mouvement du Fatah appartenant au président de l’AP, Mahmoud Abbas, et le Hamas ont annoncé en octobre qu’ils instauraient un accord d’unité, qui comprenait la restauration du contrôle de l’AP sur Gaza, au 1er décembre 2017. Mais la soit-disant unification a rapidement rencontré des complications et ennuis et a été reportée au 10 Décembre. Aujourd’hui, l’accord de réconciliation est apparemment en train de s’effondrer et le Hamas ne semble pas du tout pressé de le ranimer.
« Le Hamas n’attend qu’une chose, c’est la mort (politique) d’Abbas ou qu’il accepte des élections, pour tenter de prendre d’assaut la rive ouestv du Jourdain », déclare le Dr. Ely Karmon (à ne pas confondre avec Yigal Carmon, directeur de MEMRI), chercheur principal à l’Institut International sur l’anti-terrorisme (ICT) en Israël, a déclaré au JNS, concernant le dirigeant palestinien âgé de 82 ans. « Et le Hamas parle à nouveau de resserrer les relations stratégiques avec l’Iran et le Hezbollah ».
Le Colonel de réserve et Dr Moshé Elad, l’un des fondateurs et anciens chefs de la coordination sécuritaire entre Tsahal et les services de sécurité de l’AP, déclare que l’AP est complètement dépendante de la présence militaire israélienne en Judée et Samarie, pour empêcher une deuxième révolution armée islamiste du Hamas.
Elad, qui est à présent conférencier au Collège de Galilée occidentale, a déclaré que la coordination entre Tsahal et les services de sécurité de l’AP est la « police d’assurance » que maintient l’AP pour sa survie en Judée-Samarie (ou rive ouest du Jourdain), puisque le Hamas y est très puissant ».
« Le Hamas n’est pas en mesure de lancer une insurrection en Judée-Samarie… mais cela reste une menace qui existe en permanence », déclare Elad au JNS. « Il est vrai qu’à la surface, le Président de l’AP Mahmoud Abbas maintient son pouvoir en attaquant Israël, mais au bout du compte, il préfère que nous soyons là pour pouvoir lui apporter la sécurité contre l’éventualité d’une révolution de palais dirigée par le Hamas.
Aussi absurde que cela puisse résonner, il comprend que la présence d’Israël en Judée-Samarie, du fait de celle des résidents des implantations (ou « colons » selon la nomenklatura française), ne lui apporte que des bénéfices personnels. Cela signifie qu’il y a une grosse convergence d’intérêts… Si nous quittions la zone, il se retrouverait d’emblée dans un pétrin majeur. C’est exactement ce qui s’est produit à Gaza, un an et demi après le retrait de Tsahal et des implantations du Goush Katif ».
Le Hamas se prépare « depuis des générations » à ce changement de régime…
Elad fait référence au coup de Gaza, où on a assisté à la prise par la force du territoire côtier par les hommes armés du Hamas, qui ont liquidé les hommes du Fatah, approfondissant alors un fossé énorme entre les deux camps palestiniens. Les derniers efforts de réconciliation, une nouvelle fois paralysés ont eu pour but de resserrer cet écart. Mais Elad pense que de telles tentatives ne devraient pas être prises au sérieux.
Selon Elad, Salah el-Arouri – un dirigeant important du Hamas et son prétendu « ministre des affaires étrangères », faisant partie du’une structure de commandement terroriste qui orchestre toutes les attaques de l’extérieur – a envoyé des lettres aux agents opérationnels du Hamas, dans lesquelles il leur ordonne de se tenir prêts pour mener un coup identique en Judée et Samarie. Abbas sait que les cinq ou six bataillons de l’AP nepeuvent pas le maintenir au pouvoir au fil du temps grâce à leurs seules ressources. Il a besoin d’Israël ».
Elad, qui a écrit deux livres sur les Palestiniens, dit avoir décompté 25 tentatives d’unification entre le Hamas et l’AP depuis 2007 (une moyenne de 2, 5 par an).
« Cela n’a jamais réussi », dit-il. « Les Egyptiens, les Turcs, les Qataris et les Saoudiens – qui n’a pas essayé de mener sa médiation? Il y a là des causes bien plus profondes que beaucoup ne peuvent le réaliser. Le Hamas ne renoncera pas si facilement à ses forces armées [à Gaza ou ailleurs] ».
Dans les rues des villes et villages palestiniens, les services de sécurité de l’AP continuent de réprimer le Hamas,ajoute Elad.
« En termes de popularité, le Hamas est plus fort que l’AP, parde que l’AP ne contrôle la rue que par la force et l’autorité, et pas du tout grâce à un soutien populaire », dit-il. « Il y a des zones à l’extérieur de la Muqaata (le complexe gouvernemental de l’AP à Ramallah) qu’Abbas ne peut pas visiter. Il y a deux camps, à cet endroit -un système palestinien bicéphale et à deux vitesses. La réunification est un sujet sans la moindre pertinence ».
Dans le même ordre d’idées que les évaluations d’Elad, les serices de renseignements intérieurs du Shin Bet et les unités terrestres de Tsahal en Judée et Samarie continuent d’opérer jour et nuit pour maintenir le Hamas en état d’échec. Les opérations préventives israéliennes représentent la majorité des forces déployées contre le Hamas, avec les propres efforts des forces de sécurité de l’AP – motivés par le sens de l’auto-préservation- qui représentent la minorité de ces opérations anti-Hamas.
Ces derniers jours, le Shin Bet a annoncé avoir démantelé une cellule du Hamas dans le village de Tel, près de Naplouse, qui était lancée dans les phases de planification d’une attaque en vue d’un kidnapping qui devait prendre pour cible un soldat ou un civil à un arrêt de bus. Trois suspects ont été arrêtés, qui était vraisemblablement en contact avec les quartiers-généraux à Gaza, pour la réception des ordres et du financement nécessaire à l’attaque, conçue pour assurer la mise en liberté de prisonniers sécuritaires palestiniens des prisons israéliennes.
Autant l’AP qu’Israël continuent de surveiller et, parfois, de démanteler l’infrastructure sociale du Hamas, qui propage son idéologie et contribue directement à sa popularité. Ces réseaux sont constitués par des écoles, des mosquées et des centres caritatifs, employés pour maintenir les salaires des agents opérationnels et recruter les masses en les ralliant à la cause du Hamas islamiste. Les campus universitaires grouillent d’organisations étudiants liées au Hamas qui propagent l’idéologie et promeuvent les menées lies au recrutement. Pourtant les cellules terroristes de l’organisation sont détectées, de façon routinière, bien avant de pouvoir agir.
Des dizaines de complots terroristes sont orchestrées par le gouvernement de l’ombre du Hamas à l’étranger, dirigé par Arouri, qui est censé résider actuellement au liban – sous la protection quotidienne du Hezbollah – après zvoir quitté la Turquie.
Le but du Hamas visant à conquérir la Jude et la Samarie fournit une foultitude de motivations à l’AP pour continuer ses raids menant à des arrestations de membres du groupe terroriste, poussant le Hamas à menacer de mettre un terme aux pourparlers d’unification de ces dernières semaines, qui, en retour, lui permettent de continuer à infiltrer les centres de pouvoir pour mener son insurrection et ainsi de suite.
« Je ne crois pas du tout à une véritable réconciliation entre le Hamas et le Fatah », déclare Karmon de l’ICT. « Ils pourraient, sur le court terme, coordonner leurs positions à propos de Jérusalem, mais [le chef politique du Hamas à Gaza] Yahiya Sinwar a déjà annoncé que l’accord est rompu ».
Le hamas fait défiler des elephantwomen?
L’important est de ne pas avoir à intégrer en Israel la population arabe de la zone A. Car celle-ci est ingérable par un régime démocratique normal, et constituerait une zone de tension permanente et un risque sécuritaire. Ce qui est déjà le cas quasiment avec les arabes israéliens du Wadi ara. Il faudrait juste obtenir dans un accord de paix le droit de pèleriner le tombeau de Joseph.
« la ville de Naplouse, sur la rive ouest du Jourdain ».
Intitulé fort curieux !
Naplouse est située en Judée-Samarie sur l’antique Route des Patriarches. Il s’agit en fait de Schem, Sichem. Naplouse est la déformation arabe du nom donné par … les Romains et dérivé de Néapolis en grec, c’est-à-dire « Villeneuve ».
Jusqu’à ce que David Pasder ne grimpe sur sa fidèle Rosinante pour reconquérir les 7 villes arabes autonomes de la rive Ouest du Jourdain, dans le cadre des accords d’Oslo II signées par Rabin et implémentés en totalité par Netanyahu, en accordant l’autonomie au 100.000 arabes enragés d’Hebron, en 1997, Naplouse, quelle que soit son etymologie, s’appelle Naplouse et se trouve en zone A : La zone A est composée des villes de Jénine, Naplouse, Tulkarem, Kalkiya, Ramallah et Bethléem ainsi que de la ville de Jéricho, déjà autonome depuis mai 1994. Ces villes représentent 3% de la Judée-Samarie/Cisjordanie et 20% de la population.
La zone B est composée de la quasi totalité des villages palestiniens de Judée-Samarie/Cisjordanie (environ 450), ce qui représente 27% de la Cisjordanie et 70% de la population.
La zone A et la zone B représentent 90% de la population de Cisjordanie/Judée-Samarie.
Ca c’est la loi en vigueur et respectée par l’Etat d’Israël. Si, selon les spéculations de certains, l’AP demain s’effondre, que, par exemple,le Hamas reprend le flambeau et qu’une guerre s’enclenche, -et nous ne sommes pas loin d’évaluer ce scénario plausible à plus ou moins court terme- on verra ensuite comment villes et villages seront renommés. Soit selon leur étymologie biblique, soit des compositions modernes. On verra surtout par qui ils seront habités. L’équilibre actuel est voulu pour des raisons démographiques évidentes.
« Curieux »? Actuellement, hormis dans les parachiot, qui utilise usuellement le terme de Sichem pour parler de »Naplouse »? Excepté les puristes particulièrement chatouilleux et pour ce fait, assez désuets…
L’emploi de Rive ouest du Jourdain n’est pas « curieux », c’est la traduction de West Bank, pour les secteurs non-résidentiels pour les Juifs. Beaucoup voudraient voir tous les Palestiniens en Jordanie. Eh bien admettons qu’à ce stade, il existe une rive est et une ouest, jusqu’à ce que la politique change l’ordre de la géographie.
La vraie question à dix mille dollars est de savoir si Israël veut ou pas expulser les 3, 5 millions d’Arabes de ce secteur géographique -ou s’en accommoder et décider le plus tard possible-, à dessein appelé autrement que Judée-Samarie puisque non composée actuellement de Judéens, ni de Samaritains en majorité, mais plutôt d’Arabes concentrés de tous les coins de la terre depuis souvent plusieurs siècles (ou au moins deux : fin d’Empire ottoman). Mais on ne se réfugie pas derrière un dictionnaire historique, ou on ne se pique pas de curiosité savante, on exige l’expulsion des gêneurs.
C’est la différence entre ceux qui travaillent à partir des contours de la réalité politique à l’instant « t » et ceux qui se contentent de projections ou d’idéaux inachevés, quitte à se paie en fausse monnaie.