Le ministre israélien du renseignement, Yisraël Katz, a déclaré lundi que le dictateur Bashar al-Assad est sur le point permettre à l’Iran de créer des bases militaires en Syrie, qui constitueraient une menace à long terme pour son voisin Israël.
Alors qu’il est resté formellement neutre durant la guerre civile syrienne qui dure depuis plus de six ans, Israël a exprimé ses préoccupations quant au fait que les récents succès d’Assad ont donné un ancrage à ses alliés iraniens et libanais du Hezbollah sur le front nord.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a fait pression sur la Russie, le puissant soutien d’Assad, et les Etats-Unis pour freiner la présence iranienne en Syrie, tout en insinuant qu’Israël pourrait lancer des attaques préventives contre son ennemi juré islamiste, [comme cela vient d’être le cas contre un Centre d’armes chimiques, à Masyaf, près de Hama].
« The significance in terms of the danger and the threat against Israel—and not just against Israel, but also many countries in the region—is of the utmost clarity. »
En juillet, Moscou a ratifié un accord en vertu duquel Damas autorise la base aérienne russe dans la province de Lattakia à rester pendant près d’un demi-siècle. Le ministre Katz a déclaré que l’Iran pourrait bientôt obtenir des droits similaires.
« En ce moment même, Assad et l’Iran s’apprêtent à signer un accord à long terme qui pourrait ancrer la présence militaire iranienne en Syrie, ressemblant à l’accord signé entre Assad et les Russes, » a déclaré Katz lors d’une conférence de sécurité organisée par l’IDC Herzliyya, une université au nord de Tel Aviv.
« La signification des dangers et des menaces que poserait un tel accord contre Israël, et pas seulement contre Israël, mais aussi de nombreux pays dans la région, est d’une grande clarté. »
Katz n’a pas précisé la source de son information ni n’a donné aucun détail supplémentaire sur ces négociations présumées, examinées à la loupe par ses services.
Le ministère iranien des affaires étrangères a refusé de commenter, et les responsables syriens ne sont pas joignables.
Katz a déclaré que le plan concernait un port naval iranien, des bases pour les forces aériennes et terrestres de l’Iran, et que « des dizaines de milliers de miliciens chiites ont été amenés de divers pays » pour se battre aux côtés de leurs alliés et coreligionaires iraniens et du Hezbollah en Syrie.
La présence de l’Iran en Syrie et les efforts visant à renforcer le Hezbollah au Liban devraient figurer dans le discours que Netanyahou donnera à l’assemblée générale des Nations Unies le 19 septembre.
Katz a également exhorté le premier ministre Benyamin Netanyahou à pousser le président Donald Trump à annuler ou à geler l’accord nucléaire entre la communauté internationale et l’Iran, affirmant que cela devrait être sa « mission principale ».
Katz a déclaré que les tentatives vaines du monde pour négocier un arrêt du programme nucléaire de la Corée du Nord apportent des enseignements à tirer. « L’Iran est la nouvelle Corée du Nord, » a-t-il déclaré. « Nous devons agir maintenant afin que nous ne soyons pas désolés demain à cause de ce que nous n’aurons pas fait la veille. »
L’accord a offert à l’Iran un allègement des sanctions internationales en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Israël a déclaré à maintes reprises que l’accord n’empêchera pas l’Iran de développer une capacité d’armes nucléaires.
Syria and Lebanon will be dismantled by the grace of the Iranian fanatics.