Allemagne: une dirigeante de l’AfD refuse de siéger pour le parti
Une des dirigeantes de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), Frauke Petry, a annoncé aujourd’hui son refus de siéger pour le parti de droite nationaliste à la chambre des députés en raison de déclarations agressives du mouvement dans le sillage des élections.
« J’ai décidé après mûre réflexion de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire » du parti au Bundestag, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Berlin aux côtés des autres dirigeants du mouvement anti-immigration, avant de quitter la salle.
» Lire aussi – Frauke Petry, le visage de la droite radicale allemande
Celle qui co-préside le parti entend protester contre la radicalisation du mouvement ces dernières semaines, qui a multiplié ses attaques sur les migrants et les musulmans, et dont certains membres ont prêché la fin de la repentance pour les crimes nazis.
A sa création en 2013, l’AfD avait l’ambition, et cela est resté le cas jusqu’en 2015, « d’exercer rapidement des responsabilités gouvernementales », a déclaré Mme Petry, ajoutant que cela était toujours son objectif. Mais l’AfD dans sa forme actuelle, si elle « peut réussir dans l’opposition, ne peut pas faire aux électeurs d’offre crédible pour une prise du gouvernement », a-t-elle jugé.
Frauke Petry « a tourné le dos au parti », a réagi le co-président du parti Jörg Meuthen lors de la même conférence de presse, jugeant que la décision est « regrettable ». « C’est sa décision, pas la nôtre », a commenté pour sa part le co-chef de liste du parti Alexander Gauland.