Les enquêteurs russes ont confirmé la thèse de l’attentat à la suite du déraillement du train reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, qui a causé la mort d’au moins 26 personnes.
Le train Moscou-Saint-Pétersbourg, qui a déraillé vendredi soir, a bien été la cible d’un attentat. L’information a été confirmée par le comité d’enquête du parquet russe en charge de l’affaire. Des survivants avaient déjà raconté avoir entendu une explosion. Des restes d’un engin explosif ont depuis été découverts. Le parquet général a ouvert une enquête criminelle pour terrorisme et détention illégale d’explosifs. « Les données préliminaires font état de l’explosion d’un engin artisanal d’une puissance équivalente à sept kilos de TNT », a déclaré, selon les agences russes, le chef du FSB Alexandre Bortnikov.
Le bilan de cette attaque est très lourd. Selon un dernier décompte effectué samedi en fin de matinée, au moins 26 personnes ont été tuées et une centaine blessées. Au moins 18 personnes sont portées disparues. Les sauveteurs ont travaillé dans des conditions très difficiles, dans une zone isolée, à près de 300 kilomètres de Moscou, faite de forêts et de marécages.
Aucune revendication crédible n’avait été annoncée dans la nuit de samedi à dimanche, mais le ministre russe de l’Intérieur, Rachid Nourgaliev, a assuré que la police disposait d’indices. La ligne qu’a emprunté le train devrait prochainement être rétablie.
Le président russe Dmitri Medvedev a pressé samedi les forces de l’ordre de « faire en sorte d’éviter le chaos ». Nicolas Sarkozy a exprimé « sa profonde tristesse ». Les Etats-Unis ont également adressé un message de sympathie à la Russie. La présidence suédoise de l’Union européenne a déploré « la perte tragique de vies humaines ».
En août 2007, un attentat à la bombe sur la même ligne avait fait soixante blessés. Des suspects soupçonnés d’appartenir à la rébellion tchétchène sont actuellement jugés pour cette première attaque. (Source Europe1)
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