Le régime syrien a renforcé les mesures de sécurité à Alep, deuxième ville du pays secouée vendredi par un double attentat, tout en poursuivant son assaut sur Homs, bastion de la contestation où des militants faisaient état de « pillages à grande échelle » par les forces de l’ordre.

« Dans les quartiers d’Alep qui connaissent une forte mobilisation, il y a un important déploiement des forces de sécurité après les attentats de vendredi » qui ont fait 28 morts et 235 blessés, a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La tension monte dans cette ville, poumon économique du pays jusque là relativement épargnée par la contestation, où deux attentats à la voiture piégée ont visé le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l’ordre. « Hier (vendredi), des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers d’Alep », a précisé M. Abdel Rahmane, basé en Grande-Bretagne. Un militant sur place a confirmé à l’AFP que les mesures de sécurité avaient été renforcées, notamment dans les quartiers populaires Al Marje, Al Fardaws, Al Sakhour, dans le nord de la ville, et Salaheddine, dans le sud.

« Vendredi, trois blindés sont entrés pour la première fois dans le quartier d’Al Sakhour et le régime a déployé des snipers partout », a indiqué Mohammed, sous couvert de l’anonymat. « La situation se dégrade, il y a des pénuries d’essence et de mazout et de plus en plus de coupures d’électricité dans la ville », assure ce militant. Par ailleurs, les troupes syriennes poursuivaient leur assaut sur Homs (centre) déclenché il y a une semaine pour faire plier cette ville rebelle où plusieurs centaines de civils ont été tués par les bombardements.

Quatre personnes, dont une femme, ont été tuées samedi dans le pilonnage continu du quartier de Baba Amr ainsi que dans des tirs de mitrailleuses lourdes, selon l’OSDH. Dans le quartier d’Inchaat, où résident des familles aisées, des forces de sécurité et des soldats mènent une campagne de « pillage à grande échelle », affirme à l’AFP Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne. « Ils viennent avec des pick-ups, pénètrent par la force dans les maisons et pillent ordinateurs, télévisions, électroménager et même couvertures, seul moyens pour les habitants de se réchauffer », a-t-il précisé.

Par ailleurs, dans la province d’Idleb (nord-ouest), 10 militaires ont été tués vendredi dans des attaques à l’explosif menées par un groupe de déserteurs.

BEYROUTH, 11 fév 2012 (AFP)

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