Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis mercredi à Bagdad, ont commencé leurs travaux consacrés à la rédaction d’une résolution destinée au sommet arabe prévu jeudi et qui devrait être consacrée en grande partie à la situation en Syrie.La séance a été ouverte par le chef de la diplomatie libyenne Achour Ben
Khayal car son pays avait accueilli en 2010 à Syrte le précédent sommet arabe.

« Nos frères en Syrie continuent de souffrir d’un régime tyrannique et
autocratique », a notamment déploré le ministre libyen, qui s’est également
inquiété des violences entre le Soudan et le Soudan du Sud, ainsi qu’en
Somalie.

Pour la première fois dans l’histoire de la Ligue arabe, cette réunion est
présidée par un Kurde, le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari,
comme ce sera aussi le cas jeudi avec le président Jalal Talabani.

« Accueillir le sommet arabe à Bagdad est un message que l’Irak est de
retour dans son environnement arabe et régional après avoir été isolé depuis
1990 », date de l’invasion par Saddam Hussein du Koweït, a affirmé M. Zebari.

« Nous appuyons les ambitions légitimes du peuple syrien à la liberté et à
la démocratie et son droit à choisir son avenir et ses dirigeants. Nous
condamnons les actes de violence et les meurtres », a-t-il ajouté.

« Nous insistons pour que soit trouvée une solution politique et nationale
et nous refusons toute ingérence étrangère dans la crise syrienne et soutenons
les résolutions de la Ligue arabe et les efforts de (l’émissaire de l’ONU et
de la Ligue arabe) Kofi Annan », a-t-il encore dit dans son discours
d’ouverture.

Les dirigeants arabes se réunissent au moment où M. Annan a réussi à faire
accepter, selon l’ONU, son plan par le gouvernement syrien et a également
obtenu l’appui de Moscou et de Pékin, fidèles alliés de Damas.

Au moins onze ministres des Affaires étrangères sont présents au Palais
républicain, construit par Saddam Hussein et qui se trouve dans la Zone Verte,
secteur ultra-protégé au centre de Bagdad.

Les autres pays ont envoyé des secrétaires d’Etat ou des ambassadeurs,
selon une source officielle. La Ligue arabe compte 22 membres, mais la Syrie
est absente, suspendue en raison de la répression d’un mouvement de
contestation par le régime.

Les chefs de la diplomatie doivent discuter d’une résolution appelant à un
« dialogue national » entre le pouvoir et l’opposition. Le texte doit ensuite
être approuvé jeudi lors du sommet des chefs d’Etat.

Ils doivent aussi examiner les questions « palestinienne, de la Somalie et
des dangers des armes nucléaires détenues par Israël », selon le secrétaire
général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.

La rencontre arabe a débuté mardi par une réunion des ministres de
l’Economie et des Finances.

BAGDAD, 28 mars 2012 (AFP)

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