A propos de la supputation du ‘omèr

La parachath Emor contient, entre autres mitswoth, celle de la supputation du ‘omèr : « Vous compterez pour vous, du lendemain du chabbath… » (Wayiqra 23, 15).

Pourquoi, s’agissant d’une mitswa qui se renouvelle chaque année, ne récitons-nous pas la berakha Chéhé‘héyanou ?
Certes, cette supputation n’est plus aujourd’hui qu’une obligation d’origine rabbinique, mais ce n’est pas là que se situe la raison de l’absence de cette berakha : Nous disons Chéhé‘héyanou lors de la lecture de la Meguila de Pourim, également d’origine rabbinique.

Plusieurs raisons ont été proposées à l’appui de cette abstention :

– Les quarante-neuf jours pendant lesquels nous supputons le ‘omèr sont une période de tristesse, et ils ne méritent pas que l’on en remercie Hachem.

– La récitation de cette berakha ferait double emploi avec celle que nous disons en l’honneur de la fête de Pessa‘h à laquelle elle est associée.

– On ne peut dire cette berakha que si l’on accomplit en entier la mitswa à laquelle elle est associée. Or, on ne peut savoir, au moment où on la dit pour la première fois, qu’on continuera jusqu’à la fin de la période concernée.

– :- :- :- :- :- :- :-

Haftarath parachath Emor – Les méfaits de l’alcoolisme

« Et de vin, aucun kohen n’en boira, quand il aura à pénétrer au parvis intérieur » (Ezéchiel 44, 21). Le prophète renouvelle ici une interdiction déjà promulguée dans la Tora (Wayiqra 10, 8 et 9) après la mort tragique de Nadav et Avihou, deux des fils d’Aaron.

Ainsi que le stipule Maïmonide/Rambam, encourt la peine de mort le kohen qui transgressera cette loi (Hilkhoth biath ha-miqdach 1, 1).

Les méfaits de l’alcoolisme sont mis en lumière par le Midrach (Wayiqra rabba 12, 1). Celui-ci affirme que ses ravages atteignent non seulement le buveur mais aussi sa famille, ainsi que l’illustre l’exemple suivant : Si un beau vase de bronze se trouve dans la maison de l’alcoolique, celui-ci n’aura de cesse que d’aller le vendre en se disant qu’une poterie fera aussi bien l’affaire, et ainsi de suite jusqu’à vider tout ce que contient son foyer afin d’assouvir son vice.

Alors que, dans la Rome antique, l’alcoolisme était glorifié de toutes sortes de manières, il faudra attendre jusqu’au dix-neuvième siècle, avec Emile Zola, pour que soient à nouveau décrits ses ravages.

Jacques KOHN.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires