Les autorités libanaises enquêtent sur des informations selon lesquelles des militants d’Al-Qaïda se seraient infiltrés en Syrie à travers un village à la frontière est du Liban, a affirmé à l’AFP un responsable gouvernemental.
« Lors d’une réunion avec le Premier ministre (Najib Mikati) il y a quelques semaines, les services de sécurité ont remis des informations sur l’infiltration à partir du village (libanais) de Aarsal d’éléments d’Al-Qaïda en Syrie qui prétendent être des membres de l’opposition syrienne », a indiqué ce responsable sous couvert de l’anonymat.
« Les services de sécurité mènent une enquête », a-t-il poursuivi.
La localité d’Aarsal, à majorité sunnite, est située dans la région de la Békaa, frontalière de la province syrienne de Homs.
Elle a été le théâtre de plusieurs incursions de l’armée syrienne ces derniers mois pour poursuivre des trafiquants présumés d’armes selon Damas, provoquant des condamnations internationales.
Le village est considéré comme un bastion de Saad Hariri, chef de l’opposition libanaise pro-occidentale et hostile au régime syrien de Bachar al-Assad, alors que le gouvernement est lui contrôlé par le camp du Hezbollah, principal allié de Damas dans le pays.
Les notables du village ont rejeté ces informations qui selon eux visent à « établir un siège sécuritaire et médiatique » de Aarsal.
Le Liban est divisé politiquement entre pro et anti-syriens et la crise en Syrie a ravivé les tensions déjà profondes entre les deux camps.
BEYROUTH, 21 déc 2011 (AFP)
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