Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a
affirmé dimanche au Caire que les Etats-Unis étaient déterminés à « continuer à
travailler » avec le gouvernement par intérim en Egypte, appelant à des
élections « libres et justes et qui incluent tout le monde ». Il s’agit de la première visite au Caire du responsable américaine depuis
la destitution par l’armée le 3 juillet du président islamiste Mohamed Morsi,
dont les partisans font désormais l’objet d’une violente répression. L’armée,
qui a installé de nouvelles autorités, a promis des élections législatives et
présidentielle d’ici mi-2014.
« Nous nous engageons à travailler ensemble et à poursuivre notre
coopération avec le gouvernement par intérim », a affirmé M. Kerry lors d’une
conférence de presse au Caire aux côtés de son homologue égyptien Nabil Fahmy.

« Nous avons de nombreux sujets sur lesquels travailler et le ministre
(Fahmy) et moi avons discuté ce matin en toute franchise des questions et des
défis auxquels nous faisons face ensemble », a-t-il ajouté.
Il a en outre affirmé vouloir dire aux Egyptiens « aussi clairement et
fortement que possible dans les termes les plus clairs que les Etats-Unis sont
les amis des Egyptiens et de l’Egypte et que nous sommes un partenaire ».
Revenant sur le gel partiel récent de l’aide américaine –1,5 milliard de
dollars par an dont 1,3 milliard d’aide militaire–, il a estimé que « les
relations américano-égyptiennes ne peuvent être résumées à l’assistance ».

M. Kerry est arrivé au Caire à la mi-journée, à la veille de l’ouverture du
procès du chef d’Etat déposé, avec pour objectif de resserrer les liens entre
Washington et l’Egypte, alliée de longue date, bousculés par le coup de force
contre le premier président élu démocratiquement et la répression meurtrière
de ses partisans qui a suivi.

Les Etats-Unis ont soutenu durant ses trois décennies de présidence le
prédécesseur de M. Morsi –Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire
début 2011– faisant du plus peuplé des pays arabe un allié de poids pour
tenter de maintenir la stabilité dans la région.
En octobre, le « recalibrage » de l’aide à l’Egypte a jeté un froid dans les
relations entre les deux pays. L’Egypte affirme désormais vouloir « élargir
(ses) options » pour « servir (ses) intérêts nationaux », selon le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères Badr Abdelaty.
M. Kerry doit encore rencontrer dimanche le président par intérim Adly
Mansour, et le nouvel homme fort du pays, le chef de l’armée, le général Abdel
Fattah Al-Sissi, ainsi que des acteurs de la société civile lors de sa
première étape d’une longue tournée au Proche-Orient et dans le Golfe.

LE CAIRE, 03 nov 2013 (AFP)

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