Une association universitaire, forte de 5.000 membres, approuve l’isolement académique des universités israéliennes, par un vote à la majorité des 2/3. Selon le Ministre Ya’acov Péri : c’est l’état de la science internationale qui en pâtit.

Une association d’universitaires américains a voté en faveur d’un boycott académique des universités et lycées israéliens, afin de « protester contre les politiques d’Israël à l’égard des Palestiniens« , a déclaré ce groupe, lundi.

Les deux-tiers des 1.252 membres de l’Association des Etudes Américaines qui ont pris part au vote, ont approuvé une résolution de boycott, qui découle d’une campagne bien plus vaste, visant à isoler Israël. Elle marque, généralement, peu de progrès et d’influence aux Etats-Unis, mais fait son chemin en Europe.

Ce regroupement, qui se consacre à l’étude de la culture et de l’histoire américaine et non moyen-orientale, sur laquelle elle n’est pas qualifiée, sur le plan strictement scientifique »>Article original et rassemble quelques 5.000 adhérents, a soumis ce sujet controversé à un scrutin par internet on peut aussi s’interroger sur sa fiabilité »>Article original, qui s’est conclu dimanche dernier.

Il est, du coup, devenu le groupe le plus important, actuellement, aux Etats-Unis, à soutenir un boycott anti-israélien, un procédé qu’Israël et ses partisans considèrent comme une façon inique et discriminatoire d’isoler l’Etat Juif. Ce scrutin, cela dit, est essentiellement d’ordre symbolique, puisque ce regroupement n’a aucun mandat pour contraindre ses membres ni aucune institution américaine de s’y conformer.

“Cette résolution a été prise en solidarité avec les universitaires et étudiants privés de leur liberté académique et elle aspire à élargir cette liberté de mouvement pour tous, dont les Palestiniens » à l’exclusion des seuls Israéliens, semble t-il. Rien concernant les Syriens?« >Article original, a prétendu cette association, dans son communiqué.

Elle cite, pour se justifier : “les violations des lois internationales et des résolutions de l’ONU », par Israël ; « l’impact de l’occupation israélienne » contre les chercheurs et étudiants palestiniens ; (et) la participation des institutions israéliennes d’éducation supérieures aux politiques de l’Etat qui « violeraient ces droits de l’homme ».


Et, pendant ce temps, même Abbas s’oppose officiellement au boycott d’Israël!

Ronald Lauder, Président du Congrès Juif Mondial, a rétorqué : “Ce vote en faveur du boycott d’Israël, l’une des nations les plus démocratiques et libres, quant au fonctionnement de ses universités, de toute la planète, démontre l’antisémitisme orwélien et la faillite morale qui affecte l’Association des Etudes Américaines ».

“Le Moyen-Orient est littéralement couvert de cadavres, à cause de la répression de gouvernements, face aux convulsions du “Printemps Arabe”, mais l’Association des Etudes Américaines ne se focalise uniquement que contre Israël, le seul pays du Moyen-Orient qui partage les valeurs de l’Amérique, pour le couvrir d’opprobre ».

Lauder a fait l’éloge de l’Association des Professeurs d’Universités Américaines, une organisation universitaire bien plus importante, pour avoir exprimé son opposition à de tels mouvements de boycott.

Curtis Marez, le Président de cette association, a bien voulu admettre que les voisins d’Israël avaient des comportements bien pires que l’Etat juif à l’égard des droits de l’homme, mais s’est-il justifié, dans le New York Times : « On doit bien commencer quelque part contre quelqu’un… ».

Le Ministre des Sciences et des Technologies, Ya’acov Péri, a répliqué à cette déclaration de guerre culturelle, en disant : « La principale victime de ce boycott, c’est la science sur lke plan des échanges internationaux, qui fait le lien entre les peuples de différentes ethnies, nationalités et obédiences politiques, et elle devrait continuer à suivre cette voie d’ouverture ».

Péri a ajouté : “Cette décision ne fait aucune distinction… entre l’expression politique et les entreprises scientifiques”.

Le Vice-Ministre des Affaires étrangères, Ze’ev Elkin a décrit l’AEA comme un « groupe d’extrême-gauche » ayant très peu de relations académiques en Israël.

Cependant, Elkin a déclaré à la Radio Israélienne, que : « Nous devons nous préparer au danger que cet appel au boycott ne contamine d’autres forums académiques plus sérieux ».

Il a affirmé que les diplomates israéliens et les organisations juives américaines tentaient « intensément » de dissuader d’autres universitaires américains de suivre la direction empruntée par l’Association des Etudes Américaines.

Le Ministère des Affaires étrangères, a dit Elkin, a mis sur pied un groupe d’intérêts : « Visages d’Israël », pour « travailler au milieu de ceux qui exercent une influence, justement, dans le but d’empêcher des cas comme celui-ci ».

Cette résolution de l’Association pour les Etudes Américaines, qui fait suite à un vote récent, à l’unanimité, du Conseil national de ce mouvement, en faveur d’une telle mesure, exhorte les écoles américaines à ne pas collaborer avec les institutions israéliennes. Mais elle comporte de larges dérogations et exemptions en faveur des universitaires israéliens, en tant que personnes, qui travaillent déjà avec des homologues américains – à condition que lesdits universitaires fassent une déclaration disant qu’ils ne représentent pas les universités israéliennes du gouvernement israélien !???? démontrant la totale ineptie et les circonvolutions pseudo-morales d’une telle imposture »>Article original.

L’Association des Présidents d’Université a diffusé un communiqué, en réponse à ce boycott : “Nous en appelons à nos collègues, membres des universités à travers le monde entier, pour qu’ils condamnent ces boycotts et s’en désolidarisent”.

Le communiqué de l’Association se poursuit : “Approuver le boycott d’un seul chercheur ou d’une institution académique toute entière de quelque nature que ce soit, est un phénomène aux conséquences difficiles à évaluer, contre la liberté de conscience dans le champ universitaire ».

En mai dernier, le cosmologue britannique Stephen Hawking s’est retiré d’une conférence prestigieuse en Israël. L’Université de Cambridge a déclaré qu’il l’avait fait dans le cadre d’un boycott prôné par certains universitaires anglais, soi-disant, pour protester contre « l’occupation » israélienne de la Judée-Samarie/Cisjordanie.

D’ores et déjà, Brandeis et Penn State Harrisburg ont annulé leur adhésion à l’Association des Etudes Américaines, en dénonçant sa politisation.


A dormitory at Brandeis University, Waltham, Massachusetts (photo credit : John Phelan/Wikimedia Commons)

Deux institutions académiques américaines ont retiré leur adhésion à l’Association des Etudes Américaines, cette semaine, après l’adoption d’un boycott des institutions israéliennes, par cette association, dont les membres ont approuvé cette mesure lundi.

Penn State Harrisburg est la première université à annoncer sa rupture avec l’ASA, mardi, l’Université Brandeis poursuivant le mouvement mercredi.

Simon J. Bronner, le Président du Département des Etudes Américaines à Penn State a déclaré que ce boycott de l’ASA « réduit la liberté universitaire ».

“Le retrait du statut de membre, par notre programme et d’autres nous permet de rester libres, indépendants de toute résolution politique et idéologique, diffusée par l’ASA et de nous concentrer sur la construction des Etudes Américaines et de leur enseignement, au sein de notre faculté, vis-à-vis de nos étudiants et de nos équipes », a ajouté Bronner. Un message identique a été diffusée sur la page d’accueil du programme des Etudes Américainesde l’Université& Brandeis. « Nous percevons, par ce vote récent de boycotter Israël une politisation de la discipline et une rebuffade du genre d’ouverture qu’une association unviersitaire devrait promouvoir ».

“Restant engages au développement de la discipline des Etudes américaines, nous ne pouvons pls soutenir une organisation que a rejeté deux de ses principes fondamentaux de la culture américaine : la liberté d’association et d’expression”, déclare ce communiqué.

Mercredi, le Congressman Jerrold Nadler (D-NY) a diffusé un communiqué condamnant cette décision qui « applique des double-standards profondément agressifs ».

Nadler déclare que l’approche de l’ASA est celle de “l’anathème, plutôt que nos désirs de voir Israéliens et Palestiniens coexister en paix et en sécurité », « une telle posture sape les perspectives d’une solution à deux Etats et, en définitive, ne fera que contribuer à perpétrer le cycle de violence ». Pour lui, ce boycott ne fera que dissuader les négociations directes entre les protagonists, qu’il décrit comme la seule voie de résolution.

“Cette décision de l’ASA est d’autant plus problématqiue qu’elle survient, justement, au beau milieu, d’une reprise des pourparlers, conduits par l’Administration Obama”. Même le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, s’oppose aux boycotts et aux sanctions contre Israël ».

Sources : timesofisrael.com Article original, le 19 décembre.

Shahar Chai et Reuters

Publié le : 17.12.13, 00:51 / Israel News

ynetnews.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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