L’Etat Islamique s’empare du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans les faubourgs de Damas (8 kms du centre)
Les Jihadistes Islamistes radicaux de Daesh combattent Aknaf Beit al-Maqdis, une faction palestinienne appartenant au Hamas, pour le contrôle de Yarmouk, le camp de réfugiés qui se trouve dans les faubourgs Sud de la capitale syrienne, menaçant ainsi directement le pouvoir d’Assad.
Les Jihadistes de l’Etat Islamique se sont emparés de vastes quartiers du camp de réfugiés de Damas, mercredi, et combattent les dernières poches de résistance d’un groupe palestinien à l’intérieur même du camp.
C’est l’incursion la plus profonde réalisée à ce jour par les Jihadistes de Daesh à l’intérieur même de couronne de la capitale syrienne. S’ils prennent définitivement le contrôle de Yarmouk, ils peuvent menacer directement le siège du pouvoir du Président Bachar Al-Assad.
« Les combattants de l’Etat Islamique ont lancé un assaut, ce matin (mercredi) sur Yarmouk et se sont emparés de la majeure partie du camp » a déclaré Anwar Abdel Hadi, directeur des affaires politiques de l’Organisation de Libération de la Palestine à Damas.
Au deuxième jour des affrontements, les Palestiniens auraient repoussé l’attaque à Yarmouk.
Les Jihadistes de Daesh ont déferlé dans le camp palestinien à la suite de l’arrestation d’un de ses membres pour l’assassinat d’un responsable du Hamas.
BEYROUTH : Des combattants palestiniens ont fait reculer l’offensive de l’Etat Islamique dans le camp de Yarmouk, qui se serait déclenchée à la suite de l’arrestation de certains de ces membres pour l’assassinat d’un responsable du Hamas, dans le camp de réfugiés palestiniens en état de siège.
L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme a déclaré, jeudi que le groupe appartenant au Hamas, l’Aknaf Beit al-Maqdis,soutenu par d’autres rebelles islamistes soit, était parvenu à reprendre la plupart des zones concédées la veille à l’Etat Islamique, soit « certaines parties de ce camp' », selon des rapports conflictuels.
« Les affrontements entre l’Etat Islamique et l’Aknaf Beit al-Maqdis, dans le camp de Yarmouk, se sdont poursuivis jusqu’après minuit, mercredi », selon le groupe d’observation, au lendemain de la prise du camp ar Daesh, qui se trouve encerclé par le régime depuis la fin 2012.
Selon un membre de l’observatoire, Rami Abel Rahman, « D’autres groupes rebelles syriens sont venus à la rescousse des bandes armées palestiniennes pour repousser l’Etat Islamique, au prix d’affrontements féroces ».
Un responsable de l’OLP à Damas, Anwar Abdel Hadi, prétend, quant à lui, que l’Etat Islamique aurait été repoussé à la périphérie du camp. =
Qasion news, un site proche de l’opposition, rapporte que les heurts se poursuivent, cejeudi, dans les faubourgs du Sud de Yarmouk, à) la suite du retrait de Daesh au milieu de la nuit.
Aknaf Beit al-Maqdis aurait alors repris sa progression et des zones conquises par l’Etat Islamique, la veille, avec l’aide de formations militaires de Beit Sahm et Babila. Ces formations auraient été alertées et ramenées par aysh al-Islam et Sham al-Rasul, selon cette agence de presse.
L’assaut de Daesh
Au cours de sa première opération significative à Damas, l’Etat Islamique a déferlé, mercredi.
« L’Etat Islamique a réussi à progresser à l’intérieur du camp et saisi des rues entières et des quartiers, dans les secteurs Sud et Sud-Ouest de Yarmouk ».
Al-Jazeera a cité un autre Jihadiste pro-Hamas vivant dans le camp, qui dit que les hordes de Daesh basées dans le quartier voisin d’Hajar al-Aswad, un peu plus au Sud du camp, avaient deferlé sur la partir ouest du camp.
L’Etat Islamique ne dispose, cepndant, pas d’une présence qui pèse réellement autour de Damas, où lui font face, aussi bien les troupes du régime que les groupes rebelles islamistes Ajnad al-Sham et the Jaysh al-Islam.
Cependant, Daesh a, depuis longtemps, une avant-garde dans le quartier d’Hajar al-Aswad et, au cours de ces derniers mois, il a pour but de renforcer ses positions dans cette zone.
Dans un rapport daté de janvier dernier, l’Institut d’Etude de la Guerre a écrit qsue l’Etat Islamique avait « lancé une campagne de relations publiques pour réaffirmer sa présence » dans le sud de Damas.
L’activité renouvelée de l’EI à l’extérieur de la capitale « menace de réactiver le front sud de Damas en tant que nouvelle ligne de front, en interrompant le système de sièges et de cessez-le-feu » institué par le régime, selon l’IEG.
Crise déclenchée par un assassinat.
On rapporte que Daesh a lancé son offensive dans le camp de Yarmouk, après l’arrestation, par Aknaf Beit al-Maqdis, de membres de son groupe islamiste, pour l’assassinat de Yahya Horani (Abu Suheib), un dirigeant du Hamas quelques jours plus tôt, le 29 mars.
« Les Jihadistes de l’EI ont attaqué les positions tenues par les combattants du Maqdis,un jour après la dernière campagne d’arrestations contre des Jihadistes de l’EI à Yarmouk », selon les dires d’un membre local de l’organisation palestinienne à ARA News.
A la suite de la mort d’Abu Suheib, le Hamas a diffusé un communiqué condamnant « le lâche assassinat” qui a pris Abu Suheib pour cible, alors qu’il dirigeait l’Hôpital palestinien du camp.=
« Horani (Abu Suheib) était resté dans le camp assiégé de Yarmouk pour y effectuer un travail humanitaire de terrain », selon le Hamas.
Ruines dans le camp de réfugiés de Yarmoukprovoquées par les combats entre le régime Assad et les rebelles palestiniens (Photo: Reuters)
La longueur des queues des Palestiniens de Yarmouk, pour recevoir de la nourriture délivrée par l’UNRWA (Photo: AP)
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