Les frappes aériennes russes bouclent le Djebel Druze contre les attaques rebelles et l’afflux de réfugiés.

 

Alors que les reportages sur la guerre en Syrie se sont focalisés, ce week-end, sur les batailles autour d’Alep et le long de la frontière avec la Turquie, au nord, la Russie depuis samedi 20 février, a fait monter en puissance ses bombardements des villes du sud, particulièrement à Dera’a et Nawa. Des milliers de rebelles fuient avec leurs familles et d’autres civils ont, pendant ce temps, fait demi-tour depuis la frontière jordanienne fermée et se dirigent vers le Golan, face à la frontière israélienne.

Les bombardement intensifs russes observés en Syrie ont deux buts stratégiques.

1. Reprendre la ville clé de Dera’a (au Sud) aux mains des rebelles et y restaurer le complet contrôle de l’armée du Président Assad.

2. Ecraser la résistance des rebelles dans le Sud et les forcer à accepter de se rendre, ou qu’ils s’effondrent, et fuient dans la direction des frontières jordanienne et israélienne.

L’intensité des sorties russes ouvrent la voie aux forces syriennes, iraniennes et du Hezbollah pour progresser dans le sud et atteindre les frontières israéliennes. Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a envoyé le Dr Dore Gold à Moscou, la semaine dernière en tant qu’envoyé spécial, afin qu’il explique à quel point la situation affecte la sécurité d’Israël. Mais il n’a pas été en mesure de persuader les Russes de baisser l’intensité de leurs attaques dans cette région des frontières particulièrement sensible.

Ces attaques ont un troisième objectif, qui consiste à encercler la région du Djebel Druze par « un bouclier de feu », comme protection pour cette minorité ethnique de 750.000 personnes, dont la plupart résident dans les villages de montagne.

Cette opération inhabituelle, la première de ce genre durant la guerre syrienne, a trois objectifs :

A. De servir de bouclier aux villages druzes contre toute attaque de Daesh à partir de l’Est, c’est-à-dire Deir Ez Zor.

B. De fermer la porte contre toute fuite des rebelles cherchant un refuge dans l’enclave druze.

C. De faire la démonstration, à l’intention des autres minorités syriennes, et tout spécialement les Kurdes, dans le nord, de l’énorme avantage de s’allier avec Moscou. Le bruit qui court de la protection des Druzes réalisée par les Russes s’est, indubitablement, propagée aux autres minorités.

En ce qui concerne les rebelles et les réfugiés, les troupes de l’armée jordanienne se sont déplacées vers les points de passage frontaliers évacués par les rebelles syriens en fermant le dernier passage frontalier de Ramtha.

De fait, l’exode du Sud syrien est à présent en train de se diriger vers le Golan, sur le seuil de la frontière israélienne.

Israël a imposé un black-out médiatique sur ces évolutions. Cependant, les sources de Debkafile avertissent que ce sera bientôt impossible de maintenir le cours de la situation sous le sceau de la censure. D’ici quelques jours, des dizaines de milliers de réfugiés syriens se masseront à la porte d’Ein Zivan, juste en face de Quneitra. Comme la Turquie et la Jordanie, Israël devra approvisionner de vastes nombres de réfugiés syriens en détresse, en tentes, en nourriture, en eau et en médicaments.

DEBKAfile Reportage Spécial 21 Février 2016, 12:48 PM (IDT)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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David

Cette opération russe dans le sud pourrait avoir un autre motif.
Les champs pétrolifères exceptionnels qu’Israël vient de découvrir sur le Golan et qui se trouve sur une zone territoriale revendiquée par la Syrie.
Au nord de la Syrie, les Turques, l’Arabie Saoudite et le Quatar s’invitent pour des raisons de pétrole et d’approvisonnements par les Pipes Lines aux mains des Kurdes, au sud les Russes lorgnent sur le plus gros magots d’or noir de tous les temps qu’Israël vient de mettre à jour en octobre dernier.
Un Dallas à l’orientale ou les familles Ewing et consorts sont des états sans pitié. À suivre donc…
L’astéroïde du chapitre II de Daniel commence à prendre tout son sens. Une lapidation du ciel sur ces voyous.

JeanD

Je rappel simplement, qu’Israël ne peut malheureusement pas accueillir,
pour des raisons sécuritaires, même humanitairement,
des réfugies ou « rebelles » pour la plupart musulmans !

C’est aux pays Musulmans à les accueillir et de prendre soin des leurs…
Il ne faut pas prendre le risque, d’accueillir des loups dans la bergerie !
Israël a déjà suffisamment à faire avec certains extrémistes et terroristes palestiniens…

Il est claire, que les réfugiés syriens peuvent devenir un « piège » humanitaire et médiatique,
à l’encontre du gouvernement Israélien et d’Israël…
Il ne faut pas mettre le doigt dans cette engrenage,
et penser à moyen et long terme aux conséquences pour Israël !!!

Être gentil et bons envers ceux qui souffrent, ne voulant pas dire être con !!!!