La lumière perpétuelle

« Et toi tu ordonneras aux enfants d’Israël de te choisir une pure huile d’olives concassées pour le luminaire, afin d’alimenter un flambeau perpétuel. » (27,20)

L’étude de la Torah est la véritable lumière du monde. Elle est partie intégrante de l’homme et de sa vie. Au lieu de parler de choses futiles lorsque l’on se rencontre, il est préférable de parler de la sainte Torah.

Le mérite du Rav Meir Chapira est infini, puisqu’il a eu la grande idée du Daf Hayomi, c’est-à-dire que dans le monde entier, le même jour, on étudie la même page de Guémara ! Le Rav Meir était très jeune et craignait que son idée ne soit pas acceptée par les Rabbanim. Il se rendit donc auprès du ‘Hafets ‘Haïm pour lui demander conseil. Le ‘Hafets ‘Haïm accepta son idée, mais lui conseilla de la présenter lui-même devant les sages sans avoir aucune appréhension. Cependant, il lui indiqua d’arriver cinq minutes en retard lors de la grande assemblée des sages de la Torah.

Ainsi, comme convenu, Rabbi Meir arriva en retard, et lorsqu’il entra dans la salle, le ‘Hafets ‘Haïm se leva devant lui et tous les autres Rabbanim en firent de même. Le Rav Meir était certain que tout le monde allait écouter attentivement son idée !

« J’ai longuement réfléchi et je me suis demandé ce qui pouvait rassembler le Peuple d’Israël, ce qui pouvait réunir un juif au Maroc à un juif des Etats-Unis ou à juif en France. Seul le Daf Hayomi pouvait réunir tout le monde ! »

Rabbi Meir Chapira mérita de diffuser la grande lumière de la Torah dans le monde entier, la lumière perpétuelle !

La souffrance de l’exil

« L’un des moutons, tu en feras un sacrifice… » (29,39)

Par nos nombreuses fautes, le Beth Hamikdach a été détruit et nous n’avons ni Cohen, ni sacrifices pour nous faire pardonner. Mais il existe une plus grande souffrance : c’est l’éloignement après de nombreuses années de cette source de sainteté que représentait le Beth Hamikdach. Et nous ne pouvons pas imaginer quelle perte incommensurable cela représente si ce n’est à travers nos propres souffrances « techniques » journalières : maladie, Parnassa etc.

Un juif rendit visite à un Tsadik et lui raconta son malheur : pendant de nombreuses années, il vivait du commerce de bœufs, et un jour, la roue tourna et il perdit toute sa fortune. Le Tsadik lui prodigua quelques conseils et bénédictions. Lorsqu’il sortit, le Tsadik dit alors : « Tu parles de bœufs, mais tu oublies le grand malheur qui est arrivé aujourd’hui au peuple d’Israël… On n’a pas accompli aujourd’hui le sacrifice quotidien ! Parce qu’on n’a plus de Beth Hamikdach, plus d’autel, plus de Cohen… Tu te plains de la perte de tes bœufs mais tu te moques complètement du sacrifice journalier qui n’a pas été réalisé ! »

Torah et Parnassa

« On fera une Arche en bois de Chittim… » (25,10)

« Tu feras une Table en bois de Chittim… » (25,23)

« Tu feras un Candélabre en or pur… » (25,31)

La fabrication de la Table des pains fut ordonnée entre la fabrication de l’Arche et du Candélabre. Pourquoi ?

Selon nos Sages, l’Arche et le Candélabre représentent la Torah. Nous savons que « sans Torah il n’y a pas de farine (Parnassa) et sans farine il n’y a pas de Torah » (Pirké Avot 3,21). La question est de savoir par quoi doit-on commencer : la farine ou la Torah ?

En plaçant l’Arche en premier, cela vient nous enseigner que sans la Torah il ne peut y avoir de farine (Table), mais que sans cette farine, il ne peut y avoir de Torah (Candélabre). L’ordre est donc bien respecté !

Chabbath Chalom !

Rav Mordékhai STEBOUN – © Torah-Box

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