En décembre, les frappes de la coalition dirigée par les États-Unis auraient fait, selon une estimation donnée par le colonel Steven Warren, un porte-parole américain, environ 2.500 tués parmi les combattants de Daesh (État islamique ou Daesh).

En outre, 10 responsables essentiellement impliqués dans les « opérations extérieures » de l’organisation jihadiste ont été « neutralisés », dont un certain Charaffe El Mouadan, qui était en lien avec les auteurs des attaques du 13 novembre, à Paris.

Mais le mois dernier a aussi particulièrement meutrier pour les cadres du front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, et ceux du groupe armé Ahrar al-Cham. Ces deux organisations, alliées sur le terrain, combattent à la fois le régime de Bachar el-Assad et, malgré une certaine proximité idéologique, l’État islamique.

Ainsi, il y a quelques jours, Abou Rateb al-Homsi, le commandant d’Ahrar al-Cham pour la région de Homs, a été abattu par des hommes armés alors qu’il circulait en voiture. Récemment encore, le commandant pour la région d’Idleb, Abdel Qader Dabaane, a connu un sort identique. De même que 5 autres chefs de ce groupe « rebelle ».

En outre, 7 responsables du Front al-Nosra ont également été « liquidés », dont Houssam Ammoura, « émir » pour camp palestinien de Yarmouk à Damas, tué le 22 décembre et le Jordanien Abou Joulaybib, alors responsable d’al-Qaïda pour la province de Deraa.

Alors, qui est derrière cette vague d’assassinats ciblés? Les forces spéciales américaines, arrivées « officiellement » depuis peu en Syrie? C’est peu probable, leur rôle étant d’appuyer les milices kurdes et les groupes arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), en première ligne face à Daesh.

Il est possible justement que l’EI soit impliqué, en raison de sa rivalité avec le front al-Nosra. Mais l’hypothèse la plus séduisante reste celle d’une implication des forces du régime syrien, aidées par le Hezbollah et les Spetsnaz russes. Et cela d’autant plus que la Russie a déployé en Syrie des capacités de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) et image (ROIM) afin justement de localiser les chefs rebelles et de les éliminer. Étant donné que les frappes russes ne sont pas très précises (voir, à ce sujet, le dernier numéro de DSI), engager des équipes au sol semble le plus sûr moyen de ne pas rater la cible.


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